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Sidwaya N° 7430 du 4/6/2013

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Richesse minière en Afrique : Le Burkina Faso sur la bonne voie
Publié le mardi 4 juin 2013   |  Sidwaya


Inauguration
© Autre presse par DR
Inauguration de la mine de zinc de Perkoa sous la présidence du chef du gouvernement Luc Adolphe Tiao, et du ministre en charge des mines Lamoussa Salif Kaboré


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Toujours considéré comme un pays essentiellement agricole avec plus de 80% de la population rurale vivant de l’agriculture, le Burkina Faso regorge aussi d’énormes potentialités dans d’autres secteurs tels que celui des mines. Les mises en exploitation successives de plusieurs gisements du pays, ainsi que les nombreux projets en attente, amènent le "pays des Hommes intègres" à se positionner comme un partenaire incontournable du secteur minier ouest-africain.

En l’espace de quelques années, le Burkina Faso est devenu le quatrième producteur d'or du continent africain. Il se classe derrière l'Afrique du Sud, le Ghana et le Mali. Ce qui fait de lui, un passage obligé pour toute entreprise qui souhaiterait trouver des débouchés commerciaux dans ce secteur. Le Burkina Faso, selon des spécialistes, est aujourd’hui la première destination des investissements privés directs dans les mines. Selon les sources de la direction générale des mines, de la géologie et des carrières, la production de l’or a contribué en 2010 pour 62,77% aux recettes d’exportation. En 2011, elle a été de 32,6 tonnes. Les prévisions en 2012 oscillent entre 40 et 42 tonnes. Il est ressorti de la même source, que l’ensemble des titres et autorisations ont rapporté au Trésor public en taxes et redevances minières au cours des quatre dernières années (2008-2011), un montant de cent vingt sept milliards quatre cent vingt sept millions quatre cent quatre vingt mille deux cent vingts francs (127 427 480 220 )CFA. En 2012, les réalisations au titre de l'ensemble des régies de recette s'élèvent à 188,69 milliards de francs CFA. A ce jour, le Burkina Faso compte sept mines d’or et une mine de manganèse en production. Leur coût d’investissements s’élève à 814, 768 milliards de FCA. Au regard de ces performances, le président de la Chambre des mines, Elie Justin Ouédraogo, salue les résultats de la politique menée dans le "pays des Hommes intègres", en vue d’attirer les investisseurs privés. Selon lui, tous ces exploits louables font que depuis 2009, l’or est le premier produit d’exportation du Burkina Faso. "Mais cela n’est pas encore suffisant pour que l’on puisse dire que notre pays est pleinement un pays minier. Nous sommes en très bonne voie’’, estime M. Ouédraogo. Il souligne qu’avec la mise en place de certaines structures tels, les guichets uniques, l’amélioration de la législation et de la réglementation minière, le renforcement institutionnel du ministère en charge des mines et de la Chambre des mines, ‘’le Burkina Faso pourra en ce moment être véritablement un pays minier’’.

La contribution du secteur minier au développement, un défi

Bien que l’activité minière soit en plein essor au Burkina, précisément celle de l’or, elle n’a jusqu’à présent pas réussi à convaincre qu’elle profite à l’ensemble des Burkinabè. Pourtant, les objectifs du code minier du pays est de promouvoir les investissements, favoriser et encourager la recherche et l'exploitation des ressources minérales nécessaires au développement, avec des retombées bénéfiques pour les populations, notamment celles locales. La multiplicité des troubles et des violences des communautés oblige à sceller un partenariat gagnant-gagnant entre l’Etat, les communautés locales et la mine. ‘’Ce sont ces trois parties prenantes qui doivent discuter pour arriver à un équilibre dans la satisfaction des attentes des uns et des autres, car l’objectif aussi de la Chambre des mines est de s’assurer que les mines apportent la contribution qui est attendue au développement économique et social’’, indique le président de la Chambre des mines, Elie Justin Ouédraogo. L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), dont le Burkina a adhéré au statut de pays conforme, depuis février 2013, dispose d’un certain nombre de principes qui stipulent que les richesses issues des ressources naturelles d’un pays devraient profiter à tous les citoyens. Elle souligne également que tous les Etats membres doivent s’engager à respecter un niveau maximum de transparence, à travers des déclarations des revenus versés par les entreprises et des sommes perçues par le gouvernement. C’est ainsi que la présidente du Conseil d’administration de l’ITIE, Clare Short a insisté sur le fait que, pour que leurs objectifs visés soient atteints, il a été désormais convenu que tous les rapports ITIE devront indiquer les paiements effectués par chaque entreprise afin de garantir la fiabilité des chiffres. ‘’La transparence que l’ITIE encourage, peut contribuer à la réalisation de ces réformes, mais il reste encore du chemin à parcourir avant que les citoyens des pays riches en ressources naturelles voient véritablement les avantages qu’apportent ces ressources’’, a-t-elle soutenu. Les attentes sont nombreuses au niveau du secteur des mines. En effet, pour que le partage du «gâteau» minier soit équitable, il faut une relecture concertée du code minier et de ses textes d’application, qui puisse prendre en compte, certaines insuffisances au niveau de sa mise en œuvre. ‘’ La relecture du code minier est un processus qui met en jeu d’une part, les intérêts des investisseurs miniers qui cherchent à optimiser les revenus pour une meilleure rentabilité. D’autre part, les communautés locales qui veulent maximiser les bénéfices qu’ils peuvent tirer dans cette activité’’, a soutenu le ministre en charge des mines, Salif L. Kaboré.

Afsétou SAWADOGO

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