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Sidwaya N° 7428 du 31/5/2013

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Tahirou Barry, président du PAREN : « Les conclusions du CCRP ne sauraient servir de légitimation au sénat »
Publié le lundi 3 juin 2013   |  Sidwaya


Tahirou
© Autre presse par DR
Tahirou Barry président du Parti pour la renaissance nationale (PAREN)


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Le Parti de la renaissance nationale (PAREN) a animé, le dimanche 2 juin 2013, au siège du chef de file de l’opposition, à Ouagadougou, une conférence de presse. Bilan de la participation du parti aux élections couplées, vote du Sénat et vie chère ont été les principaux points évoqués.

Les résultats des élections couplées ont permis de placer le Parti de la renaissance nationale (PAREN) au rang de cinquième force politique de l’opposition au plan national et dans la capitale Ouagadougou. Et pour occuper ce rang, le parti a engrangé 29 conseillers répartis dans six régions et les 40 communes où il a pris part. Le parti pouvait faire mieux si les élections avaient été, de l’avis du président du parti, Tahirou Barry, organisées dans les règles de l’art. Au cours du point de presse que le parti a organisé le dimanche 2 juin 2013 au siège du chef de file de l’opposition, Tahirou Barry est revenu en détail sur les différentes failles constatées lors du déroulement des élections couplées. Pour lui, elles sont au nombre de huit. Il s’agit par exemple : de l’octroi du marché d’impression des bulletins de vote à une imprimerie dont le propriétaire est lui-même candidat à l’élection ; de l’annulation par le Conseil d’Etat de 393 sur 14 699 bureaux de vote, alors que le Conseil constitutionnel a proclamé, en l’état, les résultats provisoires de la Commission nationale indépendante (CENI), sans la moindre explication sur les 21 recours introduits pour les mêmes votes et, de la persistance des « vieilles plaies de la démocratie burkinabè que sont l’achat des consciences, l’instrumentalisation de l’appareil de l’Etat à des fins partisanes… ». « Voilà des faits têtus qui n’ont pas empêché le représentant de l’Union africaine, Bernard Makuza, d’affirmer son satisfecit sur le déroulement des élections couplées au Burkina », s’est-il étonné. Pour lui, la CENI, malgré la biométrie qui a coûté près de 17 milliards de F CFA au contribuable, n’a pas réussi à organiser des élections irréprochables ». Pourquoi le PAREN a attendu six mois pour faire le bilan des élections ? « A chaud, un bilan est rarement objectif. Nous avons pris le temps qu’il faut pour tirer les enseignements à l’issue des élections, en menant des investigations », a répondu le président du PAREN. A la question de savoir si ce score peu reluisant n’est pas lié à un problème interne au parti, Tahirou Barry répond que sa formation politique a une part de responsabilité mais que son état-major travaille à restructurer le parti à la base. Mais, il reste convaincu que la "mauvaise organisation" des élections couplées y est pour quelque chose en ce qui concerne les résultats obtenus par le PAREN lors du dernier scrutin.
Actualité oblige, le parti a donné sa position sur le vote du sénat par les députés le 21 mai dernier. Pour leader du PAREN, les arguments des défenseurs du sénat au Burkina Faso ne sauraient prospérer. « Quant aux conclusions du CCRP, elles ne sauraient servir de légitimation à l’institution du sénat car le CCRP n’était ni neutre, ni consensuel, ni crédible », a-t-il relevé. Faisant siens les propos de l’écologiste français Noël Mamère, il a dit que : « le sénat n’est qu’une maison de retraite pour privilégiés de la politique ».
Le parti s’est également prononcé sur la récente augmentation du prix du gaz et sur le premier mariage homosexuel en France. Concernant le premier point, le président du parti a déploré cette situation qui ne tient pas compte du pouvoir d’achat du citoyen burkinabè. Quant au second point, le parti a fermement condamné cet acte qui, selon Tahirou Barry, témoigne une fois de plus à quel point, l’homme est tombé bas. « Cette situation interpelle notre pays et toute conscience humaine afin que, dès maintenant, des dispositions soient prises pour éviter une contagion de ces mœurs deshumanisantes dans notre pays », a-t-il plaidé.

Patenema Oumar OUEDRAOGO

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