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Le Pays N° 5201 du 25/9/2012

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Dépôt des listes pour les législatives : Jusqu’à la dernière heure de la clôture
Publié le mardi 25 septembre 2012   |  Le Pays


Commission
© Autre presse
Commission électorale nationale indépendante (CENI)
La Commission électorale nationale indépendante (CENI),est chargée de l’organisation des élections au Burkina Faso .


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Débutée le 10 septembre dernier, la période de dépôt des listes des candidatures a pris fin le 24 septembre 2012 sur toute l’étendue du territoire national. A Ouagadougou au siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), c’était la veillée d’armes. Comme il fallait s’y attendre, beaucoup de partis politiques ont attendu le dernier jour et la dernière minute pour déposer leurs listes. Cette attitude est, somme toute, délicate mais démontre la difficulté qu’ont éprouvée lespartis politiques pour constituer leurs listes.


Jusqu’à la dernière minute, les partis politiques se bousculaient à l’entrée de la CENI. Dimanche 23 septembre 2012, il est 21 heures 20 minutes sur l’Avenue Kwamé N’Krumah. Les inconditionnels de la grande avenue ouagalaise vaquent à leurs occupations tout en ignorant ce qui se passe à l’intérieur du siège du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) situé sur la même avenue. Dans les locaux de ce parti, l’on s’affaire à peaufiner ses listes. Des militants entrent et sortent. Parmi eux, ce sont des chefs de départements ministériels, responsables de sociétés, d’entreprises et d’ONG, bref des personnalités connues au Burkina Faso. De ceux qui sortent, point de sourire sur les visages. Ce qui laisse percevoir que l’ambiance à l’intérieur du siège n’est pas très sereine. Un homme sort des locaux, téléphone collé à l’oreille, et laisse entendre à son interlocuteur à l’autre bout du fil : « c’est la catastrophe ! Non, je ne peux pas comprendre. » Un autre sort précipitamment, avant d’arriver à son véhicule garé plus loin, il confie à un de ses amis assis juste à côté : « la dame a été confirmée ». Cette confirmation n’a visiblement pas plu à ce monsieur. Les quelques rares sourires que nous avons aperçus sont ceux d’un ministre et du président de la FEDAP-BC. Ce dernier n’a fait que quelques minutes dans les locaux avant de se retirer avec un large sourire. La moisson a donc été bonne ! L’on pouvait également apercevoir à l’intérieur de la cour, des groupuscules qui échangeaient, discutaient et gesticulaient. A 22 heures, nous décidons de faire un tour au siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). L’ambiance à l’intérieur est à la fois calme et studieuse. Les téléphones ne cessent de crépiter. L’on se rend compte que des partis continuent de venir remplir leurs listes au sein de la CENI. Si ce ne sont pas des noms qui manquent sur des listes, ce sont les listes elles-mêmes qui font défaut. C’est à qui mieux-mieux que l’on s’active pour être prêt avant l’heure-H. A 22 heures 40 minutes, nous passons un coup de fil au président de l’UNIR/PS (Union pour la renaissance/Parti sankariste), Me Bénéwendé Sankara. « Nos listes sont en route, il arriveront d’un moment à l’autre. Avec les délestages, nous avons eu pas mal de difficultés à finir mais nous y sommes parvenus », nous a fait comprendre le président du parti de l’œuf. Aussitôt raccroché, dix minutes après, que des militants avec à leur têtele député Athanase Boudo arrivent. 15 minutes plus tard, l’ADF/RDA arrive à son tour, des piles de documents en mains, les jeunes ont l’autorisation d’entrer dans la cour de la CENI. Il est 23heures 05 minutes. La délégation est conduite par le secrétaire politique du parti, le Dr Zacharia Tiemtoré. Ils sont suivis par le PDS/METBA, conduit par le député Hama Arba Diallo. Il ne reste plus que 30 minutes pour la fermeture de la porte de la CENI. Le monde commence à s’agglutiner à la porte. La liste s’allonge. Ceux qui le souhaitent peuvent prendre place sur un banc placé là. Mais ils ne semblent pas s’intéresser à cela. A 23 heures 40 minutes, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) arrive au siège de la CENI. La délégation se fraye un chemin et arrive jusqu’à la porte, devant la sécurité. « Bonsoir », laisse entendre le secrétaire administratif du CDP, Blaise Sawadogo. L’agent de sécurité répond et commence alors un échange entre les deux : Vous êtes là pourquoi ? Nous sommes venus déposer les listes du parti. Quel parti ? Le CDP. Vous êtes le président du parti ? Non. Vous avez un mandat ? Oui. Alors patientez le temps que ceux qui sont à l’intérieur passent d’abord. Encore 10 minutes pour la clôture. L’ons’impatiente. Le président du PUND avance et dit : « il est presque l’heure, comment allons-nous faire ? »« Attendez, ce sont les consignes », explique l’agent de sécurité qui garde un calme olympien. C’est à cet instant que le directeur de cabinet de la CENI, Simon Yaméogo, avance à la porte. Le climat commence à se surchauffer. Il propose que tous les partis entrent dans la cour avec un numéro d’ordre d’arrivée. Ce qui fût fait. A quatre minutes de minuit, Me Barthélémy Kéré, président de la CENI avance à son tour à la porte. Un commissaire chargé de veiller à l’heure regarde sa montre. Me Barthélémy Kéré lui demande qu’un journaliste et un représentant de parti politique avancent pour attester qu’il est l’heure de la clôture. « Y a-t-il quelqu’un encore dehors ? », demande le président de la CENI. Personne. Ceux qui y sont ne sont pas là pour des dépôts. Trente secondes, dix secondes, cinq secondes, il est l’heure. « Madame, confirmez-vous qu’il est minuit ? », demande Me Barthélémy Kéré. « Il est minuit chez moi », confie-t-elle et ce qui est confirmé par le représentant de parti politique. « Ok, fermez la porte », ordonne le premier responsable de la CENI, Me Barthélémy Kéré. Première réaction de Me Barthélémy Kéré après la clôture : « Nous sommes là pour constater qu’il est minuit et qu’à partir de maintenant nous n’allons plus recevoir de dossier de candidatures et il en est de même pour nos démembrements en ce qui concerne les municipales. Le travail reviendra aux partis d’aller en compétition. »Quant au fait que les partis attendent toujours la dernière minute pour déposer leurs dossiers, le président de la CENI a son idée. Pour lui, on pourrait procéder à une réforme législative qui permettra d’arrêter les dépôts à une heure raisonnable, toute chose qui leur permettra de faire le travail avec beaucoup plus de sérénité. Des partis comme l’ADF/RDA et le CDP ont été reçus par les groupes de réception de la CENI aux environs de 3h45mn. Au total, ce sont 74 partis politiques qui ont pu déposer leurs dossiers au siège de la CENI pour les législatives.

Aimé NABALOUM

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