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Incivisme au Burkina Faso : Quelles actions pour une citoyenneté responsable ?
Publié le samedi 1 juin 2013   |  Agence de Presse Labor




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CHRONIQUE DU GOUVERNEMENT

Depuis l’adoption de la constitution du 11 juin 1991, le Burkina Faso s’est engagé dans la construction d’une société démocratique pour un développement durable. Cette volonté politique s’est traduite par la mise en place d’institutions démocratiques et l’adoption de politiques sectorielles en vue de créer des conditions nécessaires à l’épanouissement et au bien-être de l’ensemble de la population burkinabè. La création du ministère en charge des droits humains et de la promotion civique est l’illustration concrète de cette volonté politique.

Nonobstant les efforts accomplis en matière de promotion des droits humains et de civisme, on assiste à une déperdition des valeurs sociales caractérisée par une progression de l’incivisme, de la pratique d’une justice privée, des actes de vandalisme, du manque d’intérêt pour la chose publique, du non-respect de l’autorité de l’Etat, de l’intolérance…

Ce déclin du comportement responsable du citoyen se situe à tous les niveaux de la société burkinabé, indifféremment de la classe d’âge et du statut social, mais de façon plus accrue, au niveau de la jeunesse. Cette situation constitue une remise en cause des acquis en matière de droits humains et un danger croissant à la fois pour l’équilibre et le développement de notre société.

Cette montée de l’incivisme impose la mobilisation de toutes les énergies en vue de trouver les meilleures stratégies d’actions de promotion du civisme de façon à restaurer les valeurs de tolérance, de paix et à consolider les efforts de développement.

C’est dans ce contexte que s’inscrit l’organisation du forum national sur le civisme autour du thème : « Quelle synergie d’actions pour une culture de citoyenneté responsable au Burkina Faso ? ».

Ce thème vise à attirer l’attention de la classe politique et des citoyens sur la nécessité d’œuvrer inlassablement en faveur d’une citoyenneté responsable, gage de paix et d’harmonie au sein de la société. Aussi le choix de ce thème s’inscrit-il dans la vision du Gouvernement qui est de promouvoir une culture du civisme tout en privilégiant le dialogue avec l’ensemble des composantes sociales autour des questions de développement.

L’objectif de ce forum qui se tiendra du 30 au 31 mai 2013 dans la salle des Banquets de Ouaga 2000 est d’obtenir un consensus national et une synergie d’actions en faveur du civisme au Burkina Faso. Il y aura au programme des séances de travail en plénière et des travaux en commissions autour de divers sous thèmes animés par d’éminents orateurs. La première communication portera sur le concept de civisme et de citoyenneté et sera animée par le Pr Albert OUEDRAOGO, Enseignant à l’Université de Ouagadougou. Le thème sur la synthèse du diagnostic relatif au civisme et à la citoyenneté sera animé par le Dr Abou Saib COULIBALY, Enseignant à l’Université Ouaga II. Madame Julie P. SOMDA/NIGNA, Ministre des droits humains et de la promotion civique, présentera le document de la stratégie nationale de promotion d’une culture de la tolérance et de la paix. La dernière communication consacrée au partage d’expériences réussies en matière de civisme sera animée par madame Augustina A. AKUAMANYI, Vice-présidente de la Commission nationale pour l’éducation civique/Ghana.

Les enjeux du forum commandent que les différentes catégories d’acteurs y soient représentées et participent activement aux travaux. Le forum connaîtra la participation d’environ quatre cents (400) personnes issues des organisations de la société civile, des autorités religieuses, des départements ministériels et institutions publiques, des collectivités territoriales, des mouvements et associations d’étudiants, d’élèves et de parents d’élèves, des acteurs du secteur privé, des syndicats et des partis politiques.

L’ensemble de ces activités vise à renforcer le dialogue social et à sensibiliser les populations sur les droits humains, le civisme et la culture de la tolérance et de la paix. La tenue du forum trouve sa pertinence au regard des défis, non seulement en matière d’effectivité des droits humains, mais aussi et surtout de culture de tolérance et de paix au Burkina Faso. Il est à noter que les manifestations d’intolérance et le regain de l’incivisme sont des situations qui remettent en cause les acquis en matière de droits humains et de civisme et de construction démocratique. En témoignent les conséquences regrettables des troubles socio-politiques que notre pays a connus en 2011, celles des conflits communautaires survenus dans certaines régions du pays en 2012 ainsi que des foyers de tensions enregistrés çà et là en début de cette année. Ce qui a mis à nu des comportements de nature à compromettre les fondements de notre société et à hypothéquer les efforts de développement. Sont de ceux-là, des destructions de biens publics et privés, la défiance de l’autorité de l’Etat, la justice privée…

Toutes ces situations interpellent l’ensemble des acteurs quant à la nécessité de renforcer les actions de préservation de la paix sociale et du respect des droits humains.

A travers ce forum, le Gouvernement burkinabé voudrait réaffirmer son engagement ferme et sa constante disponibilité à relever ce défi et à poursuivre la dynamique de recherche de l’effectivité des droits humains fondamentaux. Cela passe par le renforcement des valeurs sociales cardinales et des principes générateurs d’une paix solide et durable. En ce sens, une synergie d’actions entre le Gouvernement permettra de relever les grands défis de la nation.

Cette note de responsabilité collective et individuelle a pour vocation de susciter un changement de mentalités et de comportements en vue de bâtir un Etat démocratique fondé sur une véritable culture du civisme, gage d’un développement durable.

Le Ministère des Droits humains et de la Promotion civique.

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