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Conclusions du sommet de Rio+20 : Entre promesses et critiques de la société civile
Publié le mardi 14 aout 2012   |  L’Hebdomadaire




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Plus d’un mois après la grande messe sur le développement durable tenue à Rio du 20 au 22 juin 2012, le chef du département ministériel en charge de l’Environnement et du Développement durable, Jean Koulidiati a fait le 1er août 2012 le bilan de la participation du Burkina au sommet Rio+20. Une occasion de revenir sur les conclusions du sommet qui du reste s’est achevé sur une déclaration finale a minima, mise au point par le Brésil, encourageant une «  économie verte  » en vue notamment d’éradiquer la pauvreté. Un texte jugé non contraignant par la société civile. Le Burkina a participé à la Conférence Rio+20 avec une délégation de 22 membres composée des agents de l’administration publique, du secteur privé, de l’Assemblée nationale, des collectivités territoriales, de la société civile et de la représentation du Burkina à Brasilia et auprès des Nations unies à New York.

Pour le Pr. Jean Koulidiati, « Les discussions ont porté sur les points suivants  : l’économie verte comme nouveau paradigme pour aliéner les Etats en développement, le cadre institutionnel du développement durable, les moyens de mise en œuvre insuffisamment traités dans le texte final pour un appui aux pays en développement, les objectifs du développement durable comme un fardeau supplémentaire et leur lien avec les OMD non encore atteints ».

Le rapport du programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) publié en février dernier intitulé « Pour une économie verte » a évalué les investissements nécessaires au plan mondial entre 1,05 et 2,59 mille milliards de dollars, soit moins d’un dixième du total de l’investissement mondial annuel.

Ce scénario vert serait donc possible avec l’équivalent de 2% du PIB (1300 milliards de dollars par an) investis dans dix secteurs clés entre 2010 et 2050. Reste que les Etats décideront ou non de faire ces choix et de lancer les financements innovants pour les pays en développement.

Au niveau européen, la Commission a présenté le 20 juin dernier au sommet sa feuille de route pour Rio + 20, qui expose les conditions et les moyens nécessaires à la transition vers une économie verte.

Elle plaide pour « la mise en place, à l’échelle de la planète, des conditions de marché et de l’environnement réglementaire adéquats ». La Commission propose également des écotaxes, la suppression des subventions nuisant à la protection de l’environnement et, plus classiquement, la mobilisation de financements publics et privés.

Rio+20  : des résultats mal appréciés

La communauté mondiale s’est engagée à la clôture du sommet de Rio+20 le 22 juin dernier à promouvoir une « économie verte » épargnant les ressources naturelles de la planète et éradiquant la pauvreté, pendant que les critiques fusaient sur son absence d’objectifs contraignants et de financement.

Vingt ans après le Sommet de la Terre (tenu en 1992 à Johannesburg en Afrique du Sud) qui avait imposé l’environnement sur l’agenda mondial, le sommet sur le développement durable, précédé par des mois de discussions et de négociations, s’est achevé le 22 juin dernier à Rio sur la ratification d’un compromis à minima mis au point par le Brésil, pays hôte.

Ce texte a été salué par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon comme étant un « très bon document, une vision sur laquelle nous pourrons bâtir nos rêves ». Par contre les acteurs de la société civile sont en colère et ils ont exprimé leur déception pendant les trois jours du sommet, dénonçant ainsi « l’ échec » et le manque d’ambition de Rio+20.

Pour Kumi Naidoo, directeur général de Greenpeace International, « on remet en ordre les fauteuils sur le pont du Titanic alors qu’il est en train de sombrer ». Hanté par l’échec de la conférence de Copenhague en 2009 qui s’était achevée sur un fiasco retentissant, pays riches et pauvres se sont accordés sur une série de promesses pour guérir les plaies de la planète.

La liste de maux incluant la faim, la pauvreté, et aussi la désertification, l’appauvrissement des océans, la pollution et la déforestation, le risque d’extinction de milliers d’espèces... a été dressée par la société civile

Bref aperçu de la déclaration de Rio+20

« Nous chefs d’Etat et de gouvernement (...) renouvelons notre engagement envers le développement durable et envers un avenir économiquement, socialement et écologiquement durables pour notre planète et pour les générations présentes et futures », commence le projet de déclaration.

Ce texte de 53 pages (bien 53) prône une « économie verte », modèle de développement moins destructeur de la planète dont la population devrait passer de sept milliards aujourd’hui à 9,5 milliards en 2050.

Mais en raison des craintes des pays pauvres que ce concept ne cache pas un protectionnisme déguisé des pays riches, la déclaration souligne que « les politiques d’économie verte » ne doivent pas « imposer de règles rigides », mais « respecter la souveraineté nationale de chaque pays », sans constituer « une restriction déguisée au commerce international ».

Le sommet a lancé le principe d’« Objectifs du développement durable (ODD) » sur le modèle de ceux du Millénaire adoptés en 2000 par l’ONU.

Un groupe de travail devra faire ses propositions en 2013, pour une mise en place à partir de 2015. Ces objectifs devront être « en nombre limité, concis et tournés vers l’action », selon la déclaration. Le financement d’une transition vers une économie verte est resté en suspens : en temps de crise, et avec des budgets à sec, les pays riches n’ont plus les moyens de mettre la main à la poche.

Rio+20 encourage ainsi de nouvelles sources de financement (entreprises, partenariats, etc.) ainsi que des financements innovants, sans les détailler. Neuf pays européens viennent de décider la mise en place de la taxe sur les transactions financières, ce dont s’est vivement réjouie l’ONG Oxfam à Rio.

A noter que la participation africaine est pour cette fois un peu plus positive dans l’ensemble dans la mesure où toutes les délégations africaines ont su mettre en avant l’union dans l’action en parlant d’une même voix à ce grand forum sur l’environnement durable. C’est le ministre congolais qui a représenté l’Afrique à cette tribune en mettant l’accent sur les préoccupations africaines.

Abou OUATTARA

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