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Le Quotidien N° 779 du 31/5/2013

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Œuvre de salubrité publique à Ouagadougou : Dure, dure sera la lutte !
Publié le vendredi 31 mai 2013   |  Le Quotidien


Simon
© Autre presse par DR
Simon Compaoré maire de la ville de Ouagadougou


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Comment le successeur de Simon Compaoré se comportera-t-il dans une ville comme Ouagadougou où les problèmes ne manquent pas ? Aura-t-il les coudées franches pour la mise en œuvre de certains projets et programmes qui nécessitent parfois des actions fortes, voire énergétiques ? Le tempérament dont il a toujours fait montre est-il compatible avec la difficile tâche qu’est la gestion de la capitale ? Autant de questions que beaucoup se posaient depuis l’installation de Marin Casimir Ilboudo, nouveau maire de la ville de Ouagadougou où l’anarchie et le désordre ont tendance à devenir la règle. C’est fort de cette perception que le nouveau maire a voulu saisir le taureau par les cornes, à commencer par les questions où son prédécesseur a visiblement manqué d’apporter des solutions. Il s’agit notamment de mettre de l’ordre dans les lieux publics de distraction et de jouissance. Pour ce faire, il a tenu une rencontre, le 28 mai dernier, avec les gérants de débits de boissons, restaurants et assimilés. Lors de cette rencontre, il était question pour le maire d’informer ses interlocuteurs des nouvelles mesures pour faire respecter les textes régissant le secteur. Aussi a-t-il évoqué les questions liées, entre autres, à l’ouverture de débits de boissons sans autorisation préalable, à leur ouverture à proximité avec certains endroits (écoles, cimetières, formations sanitaires, lieux de culte…), aux nuisances sonores, à l’insalubrité des lieux et aux stationnements anarchiques. Le ton est donné : mettre fin à toutes ces pratiques non règlementaires. Et, on ne doute pas de la volonté de Marin Casimir Ilboudo de régler définitivement cette question, a priori. Lui qui en avait appelé à une renaissance citoyenne lors de son installation et qui entend donner un nouveau visage à la ville de Ouagadougou. Et, tant pis s’il faut employer la méthode coercitive comme il a lui-même prévenu au sortir de sa rencontre avec les gérants de débits de boissons, restaurants et assimilés. Eh bien, nous n’en sommes pas encore là. Mais, il est vrai, la citoyenneté a foutu le camp à Ouagadougou. Il suffit de jeter un regard rétrospectif sur certaines manifestations qui ont tourné au vinaigre dans ce même mois de mai pour s’en convaincre. Les actes d’incivisme de tout genre, et surtout le non respect des textes et lois en vigueur par les citoyens, quels que soient leurs domaines d’activités, ont pignon sur rue. Justement, le secteur des maquis et bars se distingue par le désordre apparent qui y règne et auquel il faut trouver des solutions. Lequel désordre peint un bien triste tableau de la capitale burkinabè : maisons d’habitation transformées en maquis, prostitution, nuisances sonores à outrance, accès des mineurs aux bars et maquis, occupations anarchiques de la voie publique…Bref, le secteur des maquis et bars s’est installé dans une certaine anarchie qui est de nature à détériorer le climat social, à compromettre la paix sociale et à plonger notre société dans un état de délitement, voire de dépravation totale. C’est pourquoi il faut saluer l’initiative du maire qui a, rappelons-le, donné le délai d’un mois aux responsables des maquis, bars, restaurants et assimilés pour se conformer aux nouvelles dispositions. Toutefois, Marin Casimir Ilboudo doit se rappeler qu’il n’est pas le premier maire à vouloir faire œuvre de salubrité publique dans cette ville. On se souvient que son prédécesseur, le virevoltant Simon Compaoré, avec le caractère qu’on lui connaît, avait entrepris plusieurs démarches visant à assainir la ville de Ouagadougou. L’on a notamment en mémoire la mesure prise par ce dernier visant à fermer les maisons closes à Ouagadougou, qui n’a pas porté ses fruits, faute à la résistance farouche opposée par les acteurs du secteur, constitués en un véritable lobbying, défiant les règles républicaines établies. L’on espère tout simplement que Marin a suffisamment tiré leçons de cette déconvenue de son prédécesseur. Car, la décision de mettre de l’ordre dans le secteur des maquis, bars, restaurants et assimilés est une chose. Sa mise en application en est une autre. C’est dire qu’elle doit être bien appliquée, de sorte à ne pas entraîner beaucoup de gérants dans le chômage. Quoiqu’on dise, l’on ne peut pas nier que les activités du secteur contribuent à la création d’emplois et de richesses dans la ville de Ouagadougou. On le sait, certaines décisions, quoique pertinentes, se doivent d’être mises progressivement en application, surtout dans le contexte actuel du Burkina où le moindre malentendu peut conduire au pire. Quoiqu’anormales, certaines habitudes ne peuvent s’éclipser du jour au lendemain comme par enchantement. Dure donc sera cette lutte, même si elle est une œuvre de salubrité publique .
La Rédaction

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