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Assassinat Sankara : Des organisations ivoiriennes de droits de l’homme demandent à Ouattara "d’exécuter" le mandat d’arrêt contre Compaoré
Publié le vendredi 25 decembre 2015  |  Alerte Info
Thomas
© Autre presse par DR
Thomas Sankara, ex-président du Burkina-Faso
ex-président du Burkina-Faso




Des organisations ivoiriennes de défense des droits humains ont demandé jeudi au chef de l’Etat Alassane Ouattara d’exécuter le mandat d’arrêt international émis contre l’ex-président Burkinabé , Blaise Compaoré, en exil en Côte d’Ivoire, depuis sa chute en octobre 2014, pour son implication présumée dans la mort de l’ancien chef d’Etat Thomas Sankara.

"Nous tenons à ce que ce mandat d’arrêt soit exécuté par les autorités ivoiriennes", a dit le président de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (Lidho), Pierre Adjoumani Kouamé joint par ALERTE INFO, évoquant des accords internationaux entre le Burkina et la Côte d’Ivoire.

Lundi, la justice burkinabè a émis un mandat d’arrêt international contre M. Compaoré pour son implication présumée dans la mort de l’ancien chef d’Etat Thomas Sankara, tué en 1987.

Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara et douze de ses compagnons ont été tués lors d’un coup d’Etat qui a porté l’ex-chef de l’Etat Blaise Compaoré au pouvoir.

Le 31 octobre 2014, M. Compaoré (64 ans) a été contraint à la démission sous la pression de la rue après avoir tenté de modifier la Constitution pour briguer un autre mandat après 27 ans de pouvoir.

"Pour la manifestation de la vérité, le président ivoirien doit permettre à l’ex-chef de l’Etat burkinabè de répondre devant la justice de son pays", a indiqué M. Adjoumani ajoutant "cela concourt à la lutte contre l’impunité"

"La Côte d’Ivoire en tant que pays de droit ne doit pas faire entrave à la justice", estime pour sa part l'Association pour la promotion des droits humains (APDH)

Mercredi, à l’issue d’une réunion du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Koné, qui a affirmé que la Côte d’Ivoire n’était pas informé de l’émission de ce mandat d’arrêt international n’a pas souhaité faire de commentaires.

ABL
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