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Des faussaires de cartes grises dans les mailles de la police
Publié le mardi 22 decembre 2015  |  Sidwaya




Le commissariat de police de l’arrondissement n°6 de Bobo-Dioulasso a présenté à la presse, six présumés faussaires de cartes grises étrangères d’automobile, le lundi 21 décembre 2015. Par leurs procédés, ces individus faisaient vieillir les voitures, avant de les dédouaner.

L’enquête n’est pas encore close, mais six présumés faussaires de cartes grises étrangères sont aux mains de la police de l’arrondissement n°6 de Bobo-Dioulasso. Ils ont mis en place un système pour « vieillir » les voitures, avant de procéder au dédouanement, et même sans les documents originaux. Pour débusquer ce réseau, tout est parti d’une plainte déposée en justice par un certain Sidibé, pour abus de confiance contre le nommé S.A., propriétaire d’un parc automobile, selon le commissaire de police Moussa Ouattara. M. Sidibé, a en effet, confié son tracteur à ce dernier pour vente. S.A. vend l’engin, sans lui remettre la totalité de la somme. C’est le début de l’affaire qui va conduire à une investigation pour faux et usage de faux, avec un circuit alambiqué. Car, sans les documents originaux, le propriétaire du parc automobile S.A., a réussi à établir une nouvelle carte crise originale, procéder au dédouanement et à la vente du tracteur à un autre acquéreur domicilié à Banfora. C’est ainsi que les enquêteurs ont compris que S.A. a effectivement reçu la totalité du prix de vente du tracteur, mais que les formalités de dédouanement ont été faites par le transitaire de l’acquéreur, S.E. Celui-ci, sans reconnaître les faits, indique un autre transitaire à qui il a confié le dossier. Cet autre transitaire qui dit être un stagiaire de S.E. a fait comprendre à la police, qu’il a simplement fait une commission de son maître S.E., qui lui a remis le numéro de châssis pour transmettre à B.A. Selon le commissaire Ouattara, c’est une infiltration qui a permis de faire une perquisition chez le nommé B.A., et des documents et des outils de travail ont été saisis. Il s’agit entre autres, de 26 formulaires de cartes grises italiennes, 17 formulaires de cartes grises suisses, 5 cachets dont un en langue italienne. Il y a également trois ordinateurs, une machine dactylographique, et une photocopieuse. Les enquêteurs vont ensuite vérifier les deux cartes grises auprès de la direction régionale des transports. Là, ils découvrent qu’il y a une différence sur les dates de première mise en circulation du véhicule. Sur la carte grise originale, la première mise en circulation date du 20 janvier 2005. Sur la carte grise contrefaite, elle date du 1er janvier 2000. B.A., toujours selon le commissaire Ouattara, a fait comprendre que d’autres transitaires se procuraient des formulaires auprès de lui. Le confectionneur de cachet a également été arrêté, parce qu’il n’a pas d’autorisation pour cette activité. Le commissaire a indiqué que l’enquête suit son cours et qu’il n’est pas exclu qu’il y ait des complices dans l’administration publique.


Sidgomdé
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