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Le burkinabè Arouna Sakandé, l’autre "Guillaume Soro"
Publié le lundi 21 decembre 2015  |  Alerte-info




Casquette posée sur la tête, handicapé physique depuis tout petit, Arouna Sakandé est connu au lycée Philippe Zinda Kaboré de Ouagadougou et à Zogona, son quartier, sous le nom "Guillaume Soro", le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, qu’il apprécie pour son "leadership".


Surveillant depuis six ans du parking des engins à deux roues du lycée, Arouna Sakandé se fait appeler "Soro Guillaume" depuis l’époque où son idole était le leader de l’ex-rébellion ivoirienne de 2002 à 2010 et venait "régulièrement ici à Ouagadougou".

Ni les élèves du plus grand lycée de Ouagadougou, où le président ivoirien Alassane Ouattara avait fait une partie de ses études, ni ses voisins de quartier ne connaissent son nom à l’état civil. Pour tous, il est "Guillaume Soro", comme l’indique le nom l'ex-Premier ministre ivoirien qu’il a inscrit sur son fauteuil roulant vert.

"Si vous vous rendez dans mon quartier et demandez à voir Arouna Sakandé, tous vous diront qu’ils ne me connaissent pas", explique-t-il, assis sur un table-banc à l’entrée du parking pour vélos.

"Une fois j’ai appris que M. Soro devait venir au Burkina. Je me suis dit qu’il fallait que je parte serrer la main de mon ami. J’ai forcé le passage et sa garde rapprochée m’a laissé passer. Il m’a salué et remis 5.000 FCFA", se remémore-t-il dans un français approximatif.

M.Soro, occupait une résidence de l’Etat burkinabè au quartier chic de Ouaga 2000, dans le Sud de Ouagadougou, lors de ses séjours dans le pays, sous l’ex-président Blaise Compaoré actuellement en exil à Abidjan

Des enregistrements sonores diffusés en novembre sur Internet et présentés comme une conversation entre Guillaume Soro et Djibril Bassolé, l’ancien ministre des Affaires étrangères de M. Compaoré, discutant des moyens d'éviter l'échec du putsch du général Gilbert Diendéré au Burkina Faso continuent de susciter des commentaires.

Brûlé 14 jours après sa naissance, Arouna, la quarantaine, a perdu une jambe, un handicap qui n’empêche pas ce passionné de l’Inter de Milan de passer ses temps libres à jouer au football dans son fauteuil roulant avec les élèves, qui ne tarissent pas d’éloges pour lui.

Tenant son vélo en main, Sawadogo Esaie, en première A, estime qu’il est "gentil", et que "quand il est absent, ce n’est pas la joie par ici".

Simple, selon Esdras Bokoungu, également en première A, Arouna souhaite que son mentor qu’il rêve de revoir accède à la magistrature suprême après M. Ouattara.

EFI
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