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Menace de grève du SYNAPAGER : Un gouvernement prévenu en vaut deux
Publié le mercredi 29 mai 2013   |  Burkina 24


Le
© Autre presse par DR
Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao


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Nous titrions tantôt dans une de nos parutions sur l’identité de la catégorie sociale qui remplacera les enseignants du secondaire sur le front de la revendication. Apparemment, la réponse a été donnée le 25 mai dernier.

Lors d’une conférence de presse, en effet, les patrons du Syndicat national des personnels d’administration et de gestion de l’éducation et de la recherche (SYNAPAGER) ont menacé de prendre en otages les examens, notamment ceux du Certificat d’études primaires (CEP), si le gouvernement ne répondait pas aussi à leurs doléances.

Ce que le syndicat réclame a le même dénominateur que les syndicats cités plus hauts : amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs.

Tactique « passe-partout »

Et la tactique que le syndicat promet d’utiliser ne sera pas différente du cas d’école du SYNTSHA, dupliqué par le F-SYNTER et le SNESS. « Emboîter le même pas, c’est ignorer maintenant le bien public, puisque c’est ce qui se fait dans ce pays et ça paie », pense Apollinaire Kaboré, Secrétaire général du SYNAPAGER.

Même s’il est permis de douter que le SYNAPAGER ait le soutien des élèves du primaire, il ne faudrait pas se hasarder à mal soupeser sa force de frappe non plus. C’est donc connu maintenant, les syndicats ont trouvé la bonne formule, celle du chantage doublé de débrayages, convaincus que les membres du gouvernement ne se réveillent que lorsqu’on leur fait du tintamarre dans les oreilles.

Le gouvernement doit se « grouiller »

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le gouvernement est pris à la gorge. La jurisprudence est constituée et consolidée et adopter une autre attitude devient véritablement compliquée. Il n’a donc pas le choix que, une fois de plus, se plier la queue entre les cuisses et rappeler (gentiment) ses vis-à-vis à venir se rasseoir à la table du dialogue.

Jeter un regard panoramique sur les potentiels foyers de revendication devient donc un impératif. Il faut se mettre à l’idée que le SYNTSHA, le F-SYNTER et son compagnon SNESS ont donné des idées que les autres « partenaires sociaux » du gouvernement n’hésiteront plus à s’approprier et à mettre en oeuvre si l’occasion se présente.

Chaque ministre doit donc sortir les plateformes revendicatives des placards et les épousseter (si ce n’est déjà fait) avant qu’elles ne se déversent avec cacophonie et force désagréments dans la rue. Un gouvernement prévenu en vaut deux.

Abdou ZOURE

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