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Centres d’étuvage de riz paddy : mettre fin à la rupture d’approvisionnement
Publié le mercredi 16 decembre 2015  |  AIB
Bagré
© Présidence par DR
Bagré : Blaise Compaoré visite deux unités de production
Mercredi 30 avril 2014. Bagré (région du Centre-Est). Le chef de l`Etat, Blaise Compaoré, a visité le Centre d’étuvage de riz et le Centre d’activités diverses en marge du Conseil des ministres délocalisé




L’Union nationale des étuveuses de riz du Burkina Faso (UNERIZ) a organisé, les 9 et 10 décembre 2015 à Bobo-Dioulasso, une rencontre entre les producteurs et les étuveuses de riz. L’objectif était de mettre en place des dispositifs pérennes d’approvisionnement des centres d’étuvage en riz paddy de qualité à travers l’établissement d’un contrat type entre les deux parties.

«Diagnostic de l’approvisionnement des centres d’étuvage en riz paddy de qualité et propositions de solutions fortes et durables pour renforcer la collaboration entre producteurs et étuveuses de riz». C’est autour de ce thème que s’est tenue la concertation entre étuveuses de riz paddy et producteurs. Après des rencontres types sur la qualité du riz et la fixation des prix de vente, c’est la question de l’approvisionnement des centres d’étuvage en riz qui a été au cœur de ce conclave entre les acteurs directs. Ces centres, a confié la présidente de l’Union nationale des étuveuses du Burkina Faso, Mariam Sawadogo, sont confrontés à une contrainte majeure à savoir celle d’acquérir de façon régulière du riz paddy. Les producteurs souhaitent être payés à temps pour acquérir des intrants pour la campagne de production suivante. Or, les femmes ne disposent pas toujours de l’argent pour s’exécuter à temps. «C’est une question à aplanir», a renchérit le président de l’Union nationale des producteurs de riz (UNPR-B) Georges Kénou, qui a insisté sur le fait que les producteurs comptent absolument sur les recettes de la vente de leur riz pour l’installation de la campagne suivante. Au dire de M. Kénou cela constitue un goulot d’étranglement dans les relations entre les étuveuses et les producteurs. Et Georges Kiénou de souligner que «quand on a des documents qui attestent qu’il aura de l’argent, on est mieux rassuré». Du reste, l’étude diagnostic réalisé par Boukary Bikienga sur le fonctionnement des Centres d’étuvage et leur approvisionnement en matière première a révélé que malgré qu’ils soient suffisamment équipés, les centres fonctionnent en déca de leur capacité. D’autre part, cette étude a fait ressortie que les femmes sont arrivées à un niveau où elles ont des besoins pour servir le marché. Pourtant, les étuveuses membres de l’UNERIZ achètent en moyenne auprès des producteurs environ 10000 tonnes de riz paddy par an. A cet effet «il faut négocier», a estimé Boukary Bikienga. L’UNERIZ grâce à l’appui de l’ONG «VECO WA» a réuni les étuveuses, producteurs, transporteurs et les établissements financiers autour d’une même table afin de mieux analyser la problématique. Au terme des échanges, les participants ont abouti à un consensus. Désormais, les parties prenants doivent signer des contrats bipartites (coopératives et unions de base d’étuveuses) ou tripartites (coopératives, unions de base d’étuveuses et institutions financières) avec l’assistance des faîtières (UNERIZ et UNPR-B) le tout assorti d’un plan d’approvisionnement et la définition des sites de stockage. Enfin,les secrétariats permanents des deux organisations faîtières (UNERIZ et UNPR-B) assistés de leurs présidents et secrétaires généraux respectifs ont à charge d’assurer le suivi de la collaboration entre les deux groupes d’acteurs avec l’arbitrage du Comité interprofessionnel du riz du Burkina (CIR-B).

Frédéric OUEDRAOGO
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