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La journée mondiale du sida commémorée en différé à Ouargaye
Publié le mercredi 16 decembre 2015  |  AIB
Gouvernement
© aOuaga.com par G.S
Gouvernement de transition : premier Conseil des ministres de prise de contact
Lundi 24 novembre 2014. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Les membres du gouvernement de transition se sont retrouvés, au lendemain de leur nomination, pour le premier Conseil des ministres de prise de contact. Photo : Amédée Prosper Djiguimdé, ministre de la Santé




Le ministre de la santé, Amédée Prosper Djiguimdé, 1er vice-président du Conseil national de lutte contre le VIH/SIDA et les infections sexuellement transmissibles (CNLS/VIH-SIDA/IST), représentant le chef de l’Etat, a présidé la cérémonie commémorative de la Journée mondiale sida «JMS Ouargaye 2015», le mardi 15 décembre à Ouargaye.

C’est sous le thème : «de l’objectif zéro aux 3x90 : intensifier le conseil dépistage chez les jeunes et les groupes spécifiques», que le Burkina Faso choisi pour commémorer la 28ème Journée Mondiale du SIDA, à Ouargaye, dans la province du Koulpelogo.

Un thème qui se doit de constituer une tribune d’introspection et de projection en direction des objectifs 3x90 d’ici à 2020 et de rappeler la persistance de la menace de cette épidémie sur la santé des populations et sur les actions de développement.

Période par excellence, la commémoration de JMS «ouargaye 2015» a été une opportunité pour les acteurs de la région du Centre-Est, de faire le bilan sur ce qui a été accompli à l’échelle de lutte contre le GIH/SIDA et sur ce qu’il reste à faire. Pour le gouverneur de la région du Centre-Est, le colonel Ousmane Traoré, l’autoévaluation de la réponse régionale au VIH/SIDA et aux IST pour la période 2011-2015, fait ressortir des avancées significatives dans les différents domaines programmatiques.
On peut citer la baisse significative de l’incidence du VIH en population générale dont la prévalence est passée de 2% en 2010 à 0,9% en 2014 ; le renforcement des soins et traitements avec l’ouverture de 8 centres de prise en charge médicales, améliorant ainsi l’accès aux thérapies dont le nombre de patient sous traitement ARV est passé de 920 en 2010 à 1874 en 2015 ; la régionalisation avec la mise en place et le fonctionnement des structures de coordination de la lutte contre le sida dont l’antenne régionale SP/CNLS-IST, etc.

Cette autoévaluation de la régionale a révélé selon le colonel Ousmane Traoré, les défis à relever qui se résument entre autres : au nombre sans cesse élevé de grossesses non désirées en milieu scolaire qui est de 150 en 2012, 170 en 2013 et 199 en 2014, la persistance des infections sexuellement transmissible, dont le nombre de cas diagnostiqué selon l’approche syndromique atteint de 10 957 en 2011, 11449 en 2012 et 12 340 en 2013 avec une forte incidence pour les femmes et les jeunes, la faible couverture de dépistage du VIH, l’insuffisance pour booster la réponse communautaire, du suivi biologique lié aux pannes des compteurs CD4 et dans la prise en charge pédiatrique des enfants infectés.

Le ministre de la santé, Amédée Prosper Djiguimdé, 1er vice-président du Conseil national de lutte contre le VIH/SIDA et les infections sexuellement transmissibles (CNLS/VIH-SIDA/IST), représentant le chef de l’Etat, a indiqué dans son intervention que l’engagement national autour de ce thème permet d’amorcer l’objectif 90-90-90, nouvelle vision pour 2020, bâti sur zéro thématique essentielle que sont: l’intensification du conseil dépistage ciblant les jeunes et les groupes spécifiques et le rôle des villes dans la riposte au VIH.

Bien que des progrès importants aient été réalisés dans le sens d’inverser la tendance négative de l’épidémie, le VIH et le Sida demeurent toujours une préoccupation essentielle de santé. En effet, selon les estimations de l’ONUSIDA, en 2013 au Burkina Faso, 110 000 personnes vivaient avec le VIH et 5 800 malades en sont décédés la même année. Ces chiffres sont certes alarmants, mais ne doivent pas faire écran aux grands acquis engrangés grâces aux efforts de l’ensemble des acteurs (Gouvernement, SP/CNLS-IST, personnel de santé, ONG/Associations, partenaires techniques et financiers) à la lutte contre le SIDA et les IST dans notre pays.

En effet, nous notons avec satisfaction que le taux de séroprévalence du VIH est passé de 7,1%en 1997 à 0,92% en 2013 grâce à la mobilisation indéfectible de tous les acteurs, chacun ayant joué pleinement son rôle dans la mise en œuvre des projets et programmes en direction des groupes spécifiques et vulnérables.

«Malgré ces acquis, de nombreux défis restent toujours à relever dans les domaines de la prévention, du traitement et de la prise en charge avec de nouvelles approches communautaires plus adaptées à l’évolution actuelle de la maladie. Des efforts d’amélioration sont aussi à consentir dans les domaines de la coordination des interventions, du partenariat et surtout dans la surveillance de l’épidémie.
«Dans cette perspective, un cadre stratégique de lutte contre le SIDA et les IST, 3e du genre couvrant la période 2016-2020 a été élaboré suivant un processus participatif avec l’implication de tous les acteurs. Ce nouveau Cadre stratégique met l’accent sur l’efficacité des interventions et un point spécifique qui est la délégation des tâches en matière de traitement antirétroviral», a précisé le ministre Djiguimdé. Le directeur pays de l’ONUSIDA, Dr Job Sagbohan d’ajouter que le Burkina peut mettre fin à la lutte contre le sida en mettant l’accent sur trois aspects de la lutte en 2030.

«Le premier aspect est l’accélération de la réponse qui veut dire que 90% de personnes non vivant avec doivent connaître leur statut de sérologie, 90% de ceux qui sont infectés par le VIH doivent être mis sous traitement et 90% de ceux qui sous traitement doivent diminuer considérablement leur charge virale de sorte que le VIH ne constitue plus un problème de santé publique», a-t-il indiqué.
Le mérite de certains acteurs et d’associations qui ont fait de lutte contre le VIH/SIDA et les IST leur cheval de batail a été récompensé par des décorations allant d’officiers de l’ordre national et de chevalier de l’ordre national. Cette cérémonie a été l’occasion de passer le témoin pour l’organisation de la 29ème JMS 2016 à la ville de Nouna, province de la Kossi dans la région du Mouhoun.

Bougvnan NAON
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