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Portrait de Roch Marc Christian Kabré, le successeur de Compaoré à la tête du Burkina Faso
Publié le mercredi 16 decembre 2015  |  AIB
Roch
© AFP par PATRICK KOVARIK
Roch Marc Christian Kaboré, président de la République du Burkina Faso




Ouagadougou - Roch Marc Christian Kaboré, élu président du Burkina Faso avec 1 669 214 de voix, d’où 53, 46%, tandis que son principal challenger, Zéphirin Diabré obtient 924 879 de voix soit, 29, 62%, a indiqué mardi, le Conseil constitutionnel.

M. Kaboré qui sera investie le 29 décembre prochain, a longtemps servi l’ancien président Blaise Compaoré, avant de tomber en disgrâce peu avant la chute de ce dernier.

Roch Marc Christian Kabore, 58 ans et catholique, est issu de l'ethnie mossie, majoritaire dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, peuplé de près de 18 millions d'habitants et qui se classe parmi les plus pauvres du monde.

Il est le fils de Charles Bila Kaboré, ministre émérite durant les premières années de l'indépendance et ancien fonctionnaire à la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et d'Antonine Kaboré, enseignante. Economiste gestionnaire, il est marié et père de trois enfants.

Après ses études en France, M. Kaboré a été directeur général de la Banque internationale du Burkina (BIB) jusqu’en 1989, année où il accède au poste de ministre des Transports et des Communications.

En 1994, il obtient le poste de Premier ministre de Blaise Compaoré. M. Kaboré est Commandeur de l'Ordre national, Grand officier de l'Ordre national et Grand Commandeur de la Francophonie.

Secrétaire exécutif du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de Blaise Compaoré, depuis 1999, sous lequel il a été élu plusieurs fois député, M. Kaboré en devient le président en 2003. Il va occuper le poste de président de l’Assemblée nationale avec le CDP durant 10 ans, avant d’être remplacé par Soungalo Ouattara en 2012. Il perd la direction du parti et devient un simple militant.

Le torchon brûle entre lui et son ancien mentor, Blaise Compaoré, animé par sa volonté de briguer un nouveau mandat en 2015, alors qu’un article de la Constitution le lui interdit.

Le 4 janvier 2014, Roch Marc Christian Kaboré et deux autres caciques du CDP, Simon Compaoré et Salif Dialo démissionnent en signant une lettre ouverte dans laquelle, ils dénoncent un manque de démocratie au sein du parti.

Ils seront suivis par plusieurs autres caciques de l'ex-parti majoritaire, pour créer le Mouvement du peuple du progrès (MPP) et rejoindre l’opposition conduite par Zéphirin Diabré, en lutte contre le projet de modification de la Constitution de M. Compaoré.

En fin octobre 2014, Blaise Compaoré a été contraint à la démission par une révolte populaire contre sa volonté de rester au pouvoir, malgré une loi l’interdisant.

Une transition conduite par le duo Yacouba Issac Zida et Michel Kafando a vu le jour avec pour principale mission l’organisation des élections. Quatorze candidats, dont deux femmes, s'étaient présentés à ces consultations jugées des plus ouvertes depuis l’indépendance du Burkina Faso.

Roch Marc Christian Kaboré, avec son programme de société, qui se décline en trois axes principaux, qui sont, entre autres, la réforme des institutions et de l'Administration, le développement du capital humain et la création d'emplois, a convaincu la majorité des 5 millions d’électeurs inscrits pour ces élections qui doivent consacrer un retour à la normale.

Se réclamant de la "social-démocratie", qu'il estime être la voie pour le développement, Roch Marc Christian Kaboré a eu le soutien d'une vingtaine de formations politiques.

Agence d’Information du Burkina

Namazé Dramane TRAORE
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