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L’union d’action syndicale par rapport á l’élection du nouveau président : « Il n’y aura pas de trêve sociale »
Publié le mardi 15 decembre 2015  |  Le Quotidien
Grève
© aOuaga.com par Séni Dabo
Grève générale illimitée : le mot d`ordre levé après sa suspension
Lundi 14 décembre 2015. Ouagadougou. Centre d`éducation ouvrière. Les responsables de l`Unité d`action syndicale (UAS) ont animé une conférence de presse pour annoncer le mot d`ordre de grève générale illimitée lancée au moment du putsch du 16 septembre et suspendu 10 jours plus tard




L’Union d’action syndicale a annoncé le lundi 14 décembre 2015 lors d’une conférence de presse la levée du mot d’ordre de grève décrétée lors du coup d’Etat du 16 septembre. Bassolma Bazié et les siens ont aussi abordé les sujets qui préoccupent le mouvement syndical. Pour le porte-parole des syndicalistes, il n’y aura pas de période de grâce pour Roch Marc Christian Kaboré, président nouvellement élu du Burkina.
A partir du 14 décembre 2015, le mot d’ordre de grève décrétée par l’Union d’action syndicale lors du coup d’Etat du 16 septembre est levé. Bassolma Bazié, principal orateur lors de la conférence de presse, a rappelé que l’UAS avait décrété un mot d’ordre de grève sur toute l’étendue du territoire national suite au coup d’Etat réactionnaire de type faciste orchestré par le Régiment de sécurité présidentielle. Selon le porte-parole de l’UAS, la détermination et la mobilisation des militants et sympathisants, des travailleurs et travailleuses des différents secteurs d’activités, conjuguée avec la résistance organisée par les populations sur l’ensemble du territoire national ont permis de faire échec au « funeste » projet des putschistes. Tout le monde se souvient des épisodes du coup d’Etat manqué marqué notamment par la libération du président du Faso, du Premier ministre et des membres du gouvernement. Il y a eu par la suite la dissolution du RSP et l’arrestation des auteurs et complices du coup d’Etat. Bassolma Bazié s’est réjoui de l’engagement pris par le gouvernement pour lever les sanctions subies par les fonctionnaires qui ont pris part à la grève générale. Au regard de tous ces éléments, l’UAS juge que son mot d’ordre de grève est vidé de son contenu et de sa pertinence. Mais pour autant il ne s’agit pas d’une manière d’accorder une période de grâce au président nouvellement élu, Roch Marc Christian Kaboré. « Nous disons bonne arrivée à Roch. La maladie, la faim ne connaissent pas de période de grâce. C’est insulter l’intelligence du président que de demander une trêve sociale », a martelé Bassolma Bazié qui a laissé entendre « qu’il n’y aura pas de trêve sociale ».
Par rapport aux préoccupations actuelles du mouvement syndical, l’UAS regrette deux situations : d’une part la non-tenue d’un certain nombre d’engagements pris par le gouvernement et d’une part la pertinence de crises qui perdurent dans certains secteurs de l’administration. Parmi les engagements non tenus, Bassolma Bazié a cité entre autres eux contenus dans le communiqué final issu de la rencontre gouvernement/ syndicats de l’année 2015, la reconstitution des carrières du personnel des ex-garderies et la relecture de l’arrêté portant frais de transport pour les agents de la fonction publique affectés. Au nombre des crises sociales, Bassolma Bazié a dit qu’une rencontre a eu lieu le 23 novembre 2015 sur les différentes crises qui secouent plusieurs institutions dont le ministère de la Justice, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, le ministère en charge de l’Agriculture, le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la sécurité sociale, le ministère des Affaires étrangères, le ministère des Mines, le ministère de l’Economie et des Finances, le ministère de l’Administration territoriale. Pour l’UAS, malgré la tenue de cette rencontre, d’autres crises perdurent. Il s’agit par exemple du cas de la SN-SOSUCO.
Se prononçant sur les récentes décorations, Bassolma Bazié a laissé entendre que « la vraie décoration est la satisfaction des conditions de vie des travailleurs »1


Par Raogo Hermann OUEDRAOGO
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