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11-Décembre à Tenkodogo: le matériel de reportage d’un Journaliste confisqué par un gendarme
Publié le lundi 14 decembre 2015  |  FasoZine




Notre correspondant dans la région du Centre-Est a vu son matériel de travail (un enregistreur et un appareil photo) confisqué par un gendarme lors de la cérémonie de commémoration du 55e anniversaire de l’indépendance de notre pays à Tenkodogo. Voici son témoignage.

« La presse régionale était mobilisée pour cette cérémonie du 11 décembre. Nous étions une vingtaine de journalistes. Au moment précis où l’étape des décorations a commencé, le maître de cérémonie demande le concours de la sécurité pour éviter que les appareils photos non autorisés ne perturbent la cérémonie. C’est alors que journalistes, photographes et cameramen ont été conduits et tenus à l’écart par deux gendarmes. Lorsque mon confrère de Burkina 24 s’est approché pour faire une photo, un gendarme ordonne à son collègue de lui retirer sa tablette. Mon confrère se replie rapidement au milieu des journalistes.

J’engage un échange avec ce gendarme et lui fait observer que lors de cérémonies de bien plus grande envergure, nous travaillons plus à l’aise. Puis, je me mets à l’écart derrière mes confères. Je profite du zoom de mon appareil pour avoir une photo d’ensemble des récipiendaires. J’entends alors le gendarme en question qui me lance : « si tu parles mal, on retire tes appareils ». Je lui réponds : « Je ne parle pas mal, je me plains que vous nous empêchez de travailler. » Il se jette alors sur moi et retire mes appareils.

Mais il ne faut pas faire d’amalgame. Il ne faut pas y voir à travers lui, tout le corps de la gendarmerie. Ils étaient deux gendarmes devant nous, mais son collègue était plus calme. Mais le plus étonnant reste à venir : à la fin de la cérémonie, le commandant de la compagnie de gendarmerie, qui a remarqué l’attroupement et la chaude discussion entre journalistes et gendarmes, s’approche pour savoir de quoi il retourne. Puis, il demande à celui qui nous avait confisqué nos appareils de nous les restituer immédiatement. Mais dès que l’officier tourne le dos, celui-ci les rempoche.

C’est alors que les journalistes présents, par solidarité, refusent de faire les interviews de fin de cérémonie. Après environ 1h30 mn d’attente, le commandant de l’unité dont relève le gendarme et le commandant du 31e Régiment d’infanterie commando (RIC- au Camp Marc Garango) nous rapportent les appareils en bon état et avec tout le contenu. Ils ont présenté leurs excuses à l’ensemble des journalistes présents et l’incident a été considéré comme clos. »
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