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Armée nationale : une réforme en marche pour éloigner les militaires de la politique
Publié le mercredi 9 decembre 2015  |  FasoZine
Forces
© Autre presse par DR
Forces armées nationales (FAN) du Burkina Faso




Le président du Faso, Michel Kafando, a installé ce 8 décembre 2015 à Ouagadougou une commission chargée de proposer d’ici six mois «un plan stratégique 2017-2021 pour la réforme des Forces armées nationales».

La commission est composée de quinze membres et de cinq personnes ressources, tous officiers supérieurs. Michel Kafando, le président du Faso, a estimé qu’il était temps que, « Dans ce renouveau démocratique », l’armée nationale se mette « au goût du jour à travers une réforme profonde ». Raison pour laquelle en s’adressant aux membres de la commission, le chef de l’Etat leur a fait remarquer que leur responsabilité est grande dans l’atteinte des objectifs de la mission qui leur a été est confiée. Cette mission, dit-il, consiste à mettre à la disposition des autorités politiques et militaires, l’éclairage indispensable permettant de prendre des décisions pertinentes engageant l’avenir des forces armées.

Le chef de l’Etat fonde ses propos sur le fait que, depuis sa création en 1960, l’armée burkinabè, assure certes ses missions régaliennes de défense de l’intégrité territoriale et de la protection des personnes et des biens. Mais elle outrepasse ce rôle en intervenant de façon parfois intempestive dans la vie politique au Burkina Faso. Sur 8 chefs d’Etat qui se sont succédé à la tête du pays, 6 sont venus des camps militaires, avec parfois des conséquences préjudiciables sur le fonctionnement de l’institution militaire et sur la vie de la Nation.

Et le régime précédent n’a pas contribué à arranger les choses, puisque les forces armées puisque, fait observer M. Kafando, « durant les 27 ans de règne du régime précédent, elles ont continué de perdre progressivement les valeurs qui fondent l’essence même d’une armée : discipline, cohésion, loyauté, intégrité, éthique, respect de la hiérarchie, unicité du commandement, etc. » La preuve a été donnée, estime le chef de l’Etat, en 2011 avec les mutineries et tout récemment le coup d’Etat perpétré par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

«Le Burkina Faso a connu des crises à répétition avec des mutineries. Ce qui a amené la hiérarchie militaire à faire un diagnostic de la situation et à proposer des réformes profondes au regard des insuffisances et des dysfonctionnement qui ont pu exister au sein de l’armée», reconnait pour sa part le colonel-major Alassane Monè, président de la commission.

« Nous avons réfléchi sur quatre méthodes », ajoute-t-il, en citant le réglage, la réforme, la restructuration et la refondation. Et de préciser que « Sur les quatre méthodes, nous avons choisi la seconde, la réforme, parce qu’il faut améliorer les mécanismes qui existent déjà et voir dans quelles mesures les adapter à notre environnement ».

La commission dispose de six mois pour soumettre ses propositions au ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants. Elle pourra s’appuyer Plan stratégique 2012-2016 pour la réforme des Forces armées nationales mis en place au lendemain des mutineries de 2011 pour de faire des propositions « à même de lever les obstacles à la construction d’une véritable armée républicaine », comme le souhaite Michel Kafando.


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