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Burkinabè expulsés de la Guinée Conakry: Les 248 rapatriés sont arrivés à Bobo-Dioulasso
Publié le mardi 8 decembre 2015  |  Sidwaya




Les 248 Burkinabè expulsés de la Guinée Conakry sont arrivés, le dimanche 6 décembre 2015 à Bobo-Dioulasso, dans des conditions précaires.

C’est aux environs de 18 h 30 mn que les Burkinabè rapatriés de la Guinée Conakry sont arrivés ce dimanche 6 décembre 2015 à bord de cars, au stade Wobi de Bobo-Dioulasso. Les passagers, au nombre de 248 personnes selon les autorités régionales, sont arrivés bras ballants, sans bagages, ni argent, la tête couverte de poussière, les habits sales et en haillons. Tous décrivent les conditions difficiles de leur rapatriement. « Ils sont venus de la Guinée », affirme le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Alfred Gouba, venu les accueillir. Les intéressés ont dit être expulsés de la Guinée Conakry et reconduits au Burkina Faso. Les raisons de ce retour forcé restent jusque-là inconnues des intéressés eux-mêmes. Les autorités non plus n’en ont pas fait cas. Selon le directeur régional de l’Action sociale, Silvère Kientiga, l’information faisant cas de Burkinabè expulsés de la Guinée et qui arrivaient par le Mali, a été donnée par la hiérarchie. La direction régionale s’est alors mobilisée pour les accueillir depuis Koloko, localité frontalière avec le Mali, a laissé entendre M. Kientiga. Sur place au stade Wobi, se trouvait déjà une équipe du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale. Aux dires du gouverneur, les passagers recevront de cette équipe « un petit subside » pour se restaurer, et ils rejoindront Ouagadougou. De là, ils regagneront leur ville d’origine. Les rapatriés, majoritairement jeunes (ils ont entre 20 et 30 ans), ont dit avoir été ramenés contre leur gré, et laissé tous leurs biens en Guinée. « Tu ne prends ni habit, ni argent. Pas de documents, tu rentres tel qu’on t’a pris », affirme Zénabo Kounkorgo, une restauratrice rapatriée. Selon ses estimations, le nombre de Burkinabè expulsés de Guinée dépasse largement les 248. En effet, selon elle, certains ont regagné leur village par leurs propres moyens. A entendre les témoignages de certains, ils ont été emprisonnés et torturés. « Nous pensions que c’était fini pour nous. Nous dormions, quand ils sont venus nous embarquer. Nous avons été conduits au camp, nous y avons passé 12 jours, avant d’être convoyés au Mali », déclare Djénéba Zangré, précédemment restauratrice à la mine d’or de Siguiri en Guinée Conakry. La plupart ont affirmé s’y être rendus à l’âge adulte, et revenaient très souvent au pays. Ils demandent aux autorités de les aider à retrouver et à sécuriser leurs biens. Selon la répartition par région de provenance donnée par le directeur régional de l’Action sociale, 66 personnes des rapatriés viennent des Hauts-Bassins, 2 des Cascades, une de la Boucle du Mouhoun, 10 personnes pour le Centre, 82 pour le Centre-Est, 19 pour le Plateau Central, 33 du Nord et 2 du Sahel. Selon le gouverneur, d’autres parmi les 248 personnes annoncées ne sont pas arrivées à Bobo-Dioulasso.


Dominique DIAPPA
domingo.diappa@gmail.com
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