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Le Pays N° 5202 du 24/9/2012

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Kongoussi : Une manœuvre militaire crée la panique
Publié le lundi 24 septembre 2012   |  Le Pays




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Depuis un certain temps, une rumeur faisant état d’une présence de Touaregs armés dans un village de Kongoussi circule dans la ville. Pour en savoir davantage sur ces affirmations, nous nous sommes rendus sur les lieux le 21 septembre 2012. Mais contrairement aux bruits, il s’agissait d’une manœuvre militaire de l’armée française menée conjointement avec les Forces armées nationales burkinabè.
Le 21 septembre 2012, la ville de Kongoussi a été survolée par plusieurs avions de 4 heures du matin à 12 heures selon des témoignages. Ce mouvement des oiseaux de fer n’a fait que renforcer le doute de la population quant à une éventuelle présence de Touaregs dans la province du Bam. C’est ainsi que nous avons été informés de l’atterrissage d’un avion transportant des militaires à la peau claire entre le village de Zoura foulbé et celui de Yalga. Mais lorsque nous nous sommes déportés sur les lieux, nous n’avons trouvé que les traces de ces derniers qui s’étaient déjà envolés. Mais sur place, les témoignages sont plus explicites. “Ça fait la troisième fois qu’ils viennent ici. Premièrement, c’était avant hier (Ndlr le 18 septembre) ensuite ils sont revenus hier autour de 23 h (Ndlr le 19 septembre) et ce matin (Ndlr le 20 septembre) à 9 h. Quand ils sont venus, ils n’ont pas approché qui que ce soit dans le village. Personne n’a été informé de leur arrivée en ma connaissance. Mais je crois que ce sont des Français parce que, quand les gens se sont approchés d’eux, pour les observer de plus près, une fille a tenté de les filmer à l’aide de son téléphone portable et ils ont dit : « non, pas de caméra. Fais attention ». « La fille s’en est excusée et elle a rangé son portable. Quand les parachutistes voulaient atterrir, ils ont dit : « Mme et M. attention ». J’étais à environ 5 m d’eux et ils valaient 14 personnes au total avec 4 avions et d’autres équipements. Chacun était lourdement armé », a confié Oumarou Diallo, étudiant en première année de droit et habitant de Zoura foulbé. Et Harouna Ouédraogo, résidant à Kongoussi et propriétaire d’un champ à Yalga, d’ajouter : « Chacun avait un pistolet et des armes lourdes. Sur leurs avions, il est écrit : « danger- armée de terre- France ». Ce qui est grave pour nous, c’est le fait qu’ils n’ont pas informé quelqu’un, même pas le chef du village, de leur arrivée ni de ce qu’ils sont venus faire. On a eu peur mais on n’a rien dit à personne parce qu’on s’est dit qu’avant qu’ils n’arrivent ici, les autorités doivent être au courant. N’empêche que la peur est grande ici depuis qu’ils ont commencé à atterrir ». Si Oumarou Diallo et Harouna Ouédraogo évoquent des raisons de peur et se soucient de leur sécurité, Kiougou Sawadogo, une femme du troisième âge plaide pour son champ. « Ils ne parlent à personne. Mon fils Paul les a interpellés quant aux dégâts qu’ils me font subir. Mais ils n’ont rien dit. Quand on leur fait savoir qu’on a peur, ils nous rassurent de ne pas avoir peur, qu’ils sont venus pour un contrôle.

Ce matin, ils ont déposé 10 parachutistes. C’est depuis le 18 septembre 2012, qu’ils ont commencé à venir ici. Nous avons trouvé 7 Blancs ce matin avant que l’avion ne vienne déposer les 10 autres. Mais à chaque fois qu’ils viennent, l’affluence de la foule entraîne des dégâts surtout dans mon champ de niébé. Aussi, la poussière et le vent provoqués par les avions à l’atterrissage et au décollage ont endommagé mon champ. Mais comme ils ne parlent à personne, que vais-je faire ? Moi qui suis handicapée de surcroît, j’ai peur d’eux parce qu’ils ont des armes. Sinon, j’allais leur dire de ne plus venir ici. Ils ne rentrent pas dans mon champ, mais le bruit de leurs engins occasionne des attroupements et à chaque fois, c’est mon exploitation qui subit les dommages. Vraiment cela ne me plaît pas et je leur demande de changer de site pour me permettre de récolter d’abord », a- t- elle souhaité. Aucun des témoins n’a affirmé avoir vu un Noir parmi les militaires mais le commandant de la brigade territoriale de la gendarmerie de Kongoussi nous a confirmé qu’il s’agissait d’une manœuvre conjointe armée française- armée burkinabè et que le site de Darbitty 2 est occupé par les militaires burkinabè. Selon toujours ce dernier, la manœuvre a pris fin le 20 septembre à 11 h 30mn.

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