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© AFP par ISSOUF SANOGO
Célébration des partisans du nouveau président Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso, célèbrent au siège du parti Les partisans du nouveau président Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso, célèbrent au siège du parti à Ouagadougou le 1er Décembre 2015, après avoir remporté l`élection présidentielle au Burkina Faso. |
Après le fair-play de la présidentielle, la classe politique burkinabè va devoir renouer avec la dure réalité du périlleux jeu politique. Un exercice qui promet de ne pas être facile pour le parti du président élu, Roch Marc Christian Kaboré, crédité du plus important nombre de sièges au futur parlement sans nécessairement avoir la majorité absolue.
Ce qui va l’obliger à faire des alliances avec d’autres partis afin de gouverner avec plus d’aisance. De l’autre côté l’ex-parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) crée la surprise en remportant une quinzaine de sièges aux élections législatives.
Une performance qui va lui permettre non seulement de constituer un groupe parlementaire autonome, mais de jouer pleinement son nouveau rôle de parti d’opposition. Ainsi, malgré tous les obstacles qui ont été mis sur son chemin pour la présidentielle, le parti de Blaise Compaoré a réussi le pari de ne pas disparaître du marigot politique burkinabè.
Et c’est tant mieux pour le renouveau démocratique, mais aussi pour le chantier de la réconciliation que le nouveau président, Roch Marc Christian Kaboré devra ouvrir bientôt.
C’est à l’honneur de toute la classe politique burkinabè et des organisations de la société civile de pouvoir faire place à une opposition digne de ce nom sur le nouveau échiquier politique en chantier. Car, à laisser trop de marges de manœuvre à un parti majoritaire, on court le risque de ruiner les espoirs d’une démocratie véritable.
Bark Biiga
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