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Résultats des législatives: sept petites leçons à retenir
Publié le jeudi 3 decembre 2015  |  FasoZine
Elections
© aOuaga.com par G.S.
Elections couplées présidentielle/législatives du 29 novembre 2015. Vote du président de la CENI, Me Barthélémy Kéré
Dimanche 29 novembre 2015. Le président de la CENI Me Barthélémy Kéré a voté au lycée Saint Viateur dans le quartier Dassasgho de Ouaga




La Commission électorale nationale indépendante a proclamé ce mercredi 2 décembre 2015 les résultats des législatives du 29 novembre. En attendant leur validation par le Conseil constitutionnel, voici à chaud deux ou trois petites leçons à tirer.

-Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) devient la première force politique du Burkina Faso. Mais ses 55 députés ne suffisent pas à lui garantir la majorité absolue au Parlement. Il va lui falloir nouer des alliances pour gouverner.

-Avec 33 députés, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) est la deuxième force à l’Assemblée nationale. Ce parti va-t-il reprendre le flambeau de chef de file de l’opposition ? On peut noter que cette part améliore considérablement son score par rapport à la dernière législature : en 2012, il comptait 19 députés.

-Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) se maintient à flot. Malgré le gel de ses avoirs, l’emprisonnement, l’exil ou la mise à l’écart des élections de certains de ses dirigeants par le Conseil constitutionnel, l’ancien parti au pouvoir réussi le tour de force d’arracher la 3e place, avec 18 députés. Loin cependant des 70 sièges obtenus en 2012. Mais il devrait avoir son mot à dire.

–Le CDP se paye même le luxe de battre l’Union pour la renaissance/Parti Sankariste (Unir/PS) qui obtient Cinq sièges. Pourtant, ce parti était à l’avant-garde de la lutte pour l’alternance. Me Bénéwendé Sankara, qui a mouillé la chemise –au propre comme au figuré- lors du soulèvement populaire des 30 et 31 octobre dernier n’a donc pas pu tirer les dividendes de sa participation active aux évènements. En 2012, « le parti de l’œuf » avait obtenu quatre fauteuils lors des législatives.

-L’Alliance pour la démocratie et la fédération (ADF/RDA) de Me Gilbert Noël Ouédraogo dégringole elle aussi, passant de 18 sièges en 2012 à trois sièges. Cette formation politique, qui s’était attiré les foudres d’une partie des populations en décidant de soutenir le projet de modification de la constitution de Blaise Compaoré, paie peut-être ainsi le prix de ce choix politique.

–De nouvelles formation politiques font leur entrée dans l’hémicycle : la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) avec deux sièges, le Nouveau temps pour la démocratie (NTD) de l’ancien ministre Vincent Dabilgou qui arrache trois sièges, et l’Union pour un Burkina nouveau (UBN) du colonel Yacouba Ouédraogo obtient son unique siège dans l’Oudalan.

-D’autres partis politiques en revanche disparaissent du paysage du Parlement pour diverses raisons: il s’agit entre autres de la Convention des forces démocratiques du Burkina (CFDB), de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) ; du Rassemblement pour le développement du Burkina (RDB) ; de la Convention nationale pour le progrès du Burkina (CNPB) ; de l’Union pour la République (UPR), etc.
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