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Burkina Faso: Kaboré se profile comme vainqueur selon les résultats partiels
Publié le lundi 30 novembre 2015  |  AFP
Elections
© aOuaga.com par G.S.
Elections couplées présidentielle/législatives du 29 novembre 2015. Vote du candidat du MPP, Roch Marc Christian Kaboré
Dimanche 29 novembre 2015. Ouagadougou. Le candidat du MPP, Roch Marc Christian Kaboré a voté à l`école primaire publique B de la Patte d`Oie




Ouagadougou - Ancien baron du régime de l'ex-président Blaise Compaoré, Roch Marc Christian Kaboré se profilait lundi comme le vainqueur de la présidentielle au Burkina Faso, selon les premiers résultats
partiels.

A 19h30 (locales et GMT), M. Kaboré était largement en tête avec 54,27% des voix, selon les pointages partiels de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), et il pouvait envisager une victoire dès le premier tour.

Son rival le plus sérieux, Zephirin Diabré, obtenait 29,16% des voix, après le dépouillement de 253 communes sur 368.

En nombre de voix, M. Kaboré avait recueilli 1.020.392 voix contre 550.808 pour Diabré sur les votes dépouillés à 19h30. Quelque 5,5 millions d'électeurs étaient inscrits sur les listes électorales.

Des résultats provisoires doivent être annoncés lundi juste avant minuit, a assuré la Ceni.

"A ce stade, c'est encore trop tôt pour dire qu'il a gagné", a commenté Abdoulaye Soma, président de la Société burkinabè de droit constitutionnel.

Cette élection doit tourner la page d'une année de transition tendue et surtout de 27 ans de régime Compaoré.

Roch Marc Christian Kaboré et Zephirin Diabré étaient donnés favoris du scrutin dont le premier tour s'est déroulé dans le calme dimanche.

M. Kaboré avait promis à ses troupes une victoire par "KO" dès le premier tour du scrutin, alors que du côté de Zephirin Diabré on comptait sur un deuxième tour où "tout est possible".

Ce scrutin, couplé à des législatives, était organisé un an après l'insurrection populaire qui a chassé du pouvoir Blaise Compaoré en octobre 2014, alors qu'il tentait de modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat.

Le président de la Céni Barthélemy Kéré a reconnu "quelques anomalies", tout en estimant que le déroulement du scrutin avait été "globalement satisfaisant".

"Nous arborons un large sourire, nous poussons des soupirs de soulagement", a déclaré lundi Me Halidou Ouedraogo, président de la Codel, la plateforme de la société civile qui a observé les élections.

La Codel a jugé "crédible ce scrutin qui marque un tournant décisif dans l'histoire politique du Burkina Faso" et "appelle les candidats et partis politiques à respecter le verdict des urnes".

- 'atmosphère paisible' -

Initialement prévues le 11 octobre, ces élections avaient été reportées en raison du putsch raté le 17 septembre de l'ancien bras droit de M. Compaoré, le général Gilbert Diendéré. Cette tentative de coup d'Etat, dans un pays qui en a connu beaucoup, avait été mise en échec par la mobilisation de la population et de l'armée loyaliste.

Le Burkina, pays pauvre de 18 millions d'habitants d'Afrique de l'Ouest, veut voir dans le scrutin tenu dimanche le début une longue ère démocratique.

L'affluence a été "forte dans chacune des 45 provinces" du pays, a déclaré M. Kéré, sans être en mesure de fournir des chiffres.

Quatorze candidats dont deux femmes étaient en lice pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué lundi "la manière pacifique" dont ont été conduites les élections et plus particulièrement la "forte participation des femmes au processus électoral".

M. Ban a "encouragé tous les dirigeants politiques et les protagonistes nationaux à maintenir cette atmosphère paisible".

Roch Marc Christian Kaboré est resté 26 ans compagnon de Blaise Compaoré, occupant des postes prestigieux (Premier ministre, président de l'Assemblée) avant de tomber en disgrâce, et de quitter le régime juste dix mois avant sa chute.

"Nous avons eu une rupture totale avec l'ancien système", a-t-il affirmé dimanche, promettant "d'apporter un changement réel au pays".

Zéphirin Diabré, qui lui a rompu avec Compaoré en 1997, a noté que "c'est la première fois que nous avons des élections aussi ouvertes", assurant avoir voté avec "un état d'esprit de vainqueur".

Le parti de Compaoré, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), n'avait pas de candidat à la présidentielle, une loi controversée interdisant de scrutin les pro-Compaoré ayant soutenu la révision constitutionnelle en 2014. Toutefois le CDP pourrait réaliser un bon score aux législatives.

roh-pgf/de
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