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Les Burkinabè dans l’attente des résultats de la présidentielle
Publié le lundi 30 novembre 2015  |  AFP
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© aOuaga.com par A.O
La cheffe de la Mission d`observation électorale de l`Union européenne au Burkina (MOE-Burkina), Cécile Kengue, a fait un premier point du travail de ses observateurs des élections couplées du 29 novembre 2015




Ouagadougou - Près de 18 millions de Burkinabè étaient dans l’attente lundi des résultats de la présidentielle tenue la veille pour connaître le nom de leur nouveau président, dont l’élection doit tourner la page d’une année de transition tendue et surtout de 27 ans de régime Compaoré.

Deux anciens barons du régime de l’ex-président Blaise Compaoré, Roch Marc Christian Kaboré et Zephirin Diabré, sont donnés favoris du scrutin présidentiel dont le premier tour s’est dimanche dans le calme. Des résultats provisoires doivent être annoncés lundi dans la journée, a assuré la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

M. Kaboré a promis à ses troupes une victoire par "KO" dès le premier tour du scrutin alors que du côté de Zephirin Diabré, on compte sur un deuxième tour où "tout est possible".

Quelque 5,5 millions d’électeurs étaient appelés à participer à ce scrutin, couplé à des législatives, organisées un an après l’insurrection populaire qui avait chassé du pouvoir Blaise Compaoré en octobre 2014, alors qu’il tentait de modifier la Constitution pour pouvoir briguer un nouveau mandat.

Le président de la Céni, Barthélemy Kéré a reconnu "quelques anomalies", tout en estimant que le déroulement du scrutin avait été "globalement satisfaisant".

"Nous arborons un large sourire, nous poussons des soupirs de soulagement", a déclaré lundi Me Halidou Ouedraogo président de la Codel, la plateforme de la société civile qui a observé les élections.

"Le peuple burkinabè a relevé le défi d’organiser ces scrutins historiques dans un climat apaisé", estime la Codel, jugeant "crédible ce scrutin qui marque un tournant décisif dans l’histoire politique du Burkina Faso".

La plateforme a également noté des problèmes comme "l’absence ou l’insuffisance de bulletins dans certains bureaux, des ouvertures tardives, l’absence de membres de bureaux" mais, selon Me Ouedraogo, "ces dysfonctionnements ne peuvent pas remettre en cause" le scrutin.

En outre, la Codel "appelle l’ensemble des candidats/candidates et des partis politiques à respecter le verdict des urnes".

- ’rupture totale’

Initialement prévues le 11 octobre, ces élections avaient été reportées en raison du putsch raté le 17 septembre de l’ancien bras droit de M. Compaoré, le général Gilbert Diendéré. Cette tentative de coup d’Etat, dans un pays qui en a connu beaucoup, avait été mis en échec par la mobilisation de la population et de l’armée loyaliste.

Le Burkina, pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, veut voir dans le scrutin tenu dimanche le début une longue ère démocratique.

L’affluence a été "forte dans chacune des 45 provinces" du pays, a déclaré M. Kéré, sans être toutefois en mesure de fournir des chiffres. Selon plusieurs observateurs, le taux de participation devrait être supérieur aux scores des élections sous l’ère Compaoré (autour de 50%).

Quatorze candidats dont deux femmes étaient en lice pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois.

Dans de nombreux bureaux, le dépouillement s’est effectué à la lampe tempête ou de poche.

"C’est une victoire (...) pour le peuple burkinabè", a estimé dimanche Michel Kafando, président du régime de transition chargé de l’organisation d’élections démocratiques. Il s’agit, selon lui, du premier scrutin "pleinement démocratique, transparent, clair" depuis 1978, "après une éclipse de 27 ans" de pouvoir Compaoré.

En ce qui concerne les deux favoris, M. Kaboré, est resté 26 ans avec M. Compaoré, occupant des postes prestigieux avant de tomber en disgrâce, et de quitter le régime 10 mois avant sa chute.

"Nous avons eu une rupture totale avec l’ancien système", a-t-il affirmé dimanche, promettant "d’apporter un changement réel au pays".

M. Diabré, qui, lui a rompu avec Compaoré en 1997, a noté que "c’est la première fois que nous avons des élections aussi ouvertes", assurant avoir voté avec "un état d’esprit de vainqueur".

Le parti de Compaoré, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) n’avait pas de candidat à la présidentielle, une loi controversée interdisant de scrutin les pro-Compaoré ayant soutenu la révision constitutionnelle. Toutefois, le CDP, qui a présenté des candidats aux législatives pourrait y réaliser un bon score.

roh-pgf/sba
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