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Insécurité alimentaire: les régions du Sahel, du Nord et du Centre-Nord, les zones à risque très élevé
Publié le lundi 30 novembre 2015  |  Sidwaya




L’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) a réalisé une étude pour élaborer le profil des régions à risque et de vulnérabilité au Burkina Faso. Les conclusions ont été présentées, au cours d’un atelier, aux acteurs du domaine, le jeudi 26 novembre 2015 à Ouagadougou.

Les régions du Sahel, du Nord, du Centre-Nord et à moindre mesure celles de l’Est, du Centre-ouest, et des Cascades présentent des risques d’insécurité alimentaire élevés. En effet, ces régions du Burkina Faso présentent des risques agricoles élevés à très élevés marqués par la fréquence de ces risques et la sensibilité des ménages. Les régions du Nord, du Sahel, du Centre-nord ont un risque de sécheresse très élevé. L’Est et la Boucle du Mouhoun présentent une situation également inquiétante. Les régions des Hauts-Bassins, des Cascades et du Centre-Ouest ont un risque élevé d’inondation causé par les fortes pluies. Le risque de choc de prix est très élevé dans le Nord et élevé dans l’Est, le Sahel, le Centre-Nord, le Plateau central, le Centre-Ouest et le Centre-Est. Les régions du Sahel, des Cascades et du Sud-Ouest ont un risque très élevé d’attaque phytosanitaire. C’est le profil des risques agricoles et de vulnérabilité des régions du Burkina Faso établi par l’étude de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO). Les conclusions de ladite étude sur « l’élaboration du profil des zones à risque et de vulnérabilité des régions du Burkina Faso » ont été présentées, au cours d’un atelier, aux chefs de projet et programmes et aux différents départements en charge de la question, le jeudi 26 novembre 2015 à Ouagadougou. L’étude note également une évolution en dents de scie de la production agricole quelle que soit la céréale considérée. Le rendement moyen le plus élevé a été observé en 2010 au niveau du sorgho avec 1796 tonnes à l’hectare. Selon l’étude, il y a eu des baisses notables de rendement en 1987, 1990, 1992, 2000, 2004, 2007 et 2011 et une baisse de la prévalence de la malnutrition sur la période de 2009 à 2014. Sept provinces ont un déficit structurel de taux de couverture des besoins céréaliers et 19 autres sont en équilibre précaire sur la période 2011 à 2015. Selon le consultant Damien Oula Ouattara, pour résorber ces phénomènes dans les zones à risque, il faut veiller à mettre en place un ensemble de système qui permet de mieux les gérer. « Dans le document, nous avons proposé de mettre en place un mécanisme de gestion des risques agricoles qui travaillera tant à l’échelle des ménages que communautaire. Ce mécanisme est une conciliation au niveau des partenaires techniques et financiers pour appuyer les ministères de tutelle au niveau du secteur rural », a-t-il dit. Il a fait savoir que l’étude a porté sur cinq types de risque et de crises sur lesquels se concentre la FAO en fonction de chaque pays. Il s’agit des catastrophes naturelles, des risques liés à la chaîne alimentaire, des risques socio-économiques, des conflits et crises prolongées.

Une étude bien appréciée

Aux dires du représentant adjoint de la FAO au Burkina Faso, Rémy Courcier, cette étude a été initiée au regard de la formulation très prochaine du second cycle de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), du Programme national pour le secteur rural (PNSR) et de la formulation du nouveau cycle de l’UNDAF en 2016. « J’espère que les conclusions de cette étude vont guider le gouvernement dans sa prise de décision et lui permettre de développer des synergies d’actions pour le renforcement de la résilience des ménages. J’espère que les conclusions de l’étude vont être prises en compte dans les différents référentiels dans le domaine », a-t-il souhaité. Pour cela, il a exhorté les participants à s’approprier les résultats de l’étude en vue de leur prise en compte des les différents projets et programmes en faveur des populations vulnérables. A entendre le représentant du Ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques, de l’Assainissement et de la Sécurité alimentaire (MARHASA), Joachim Ouédraogo, au regard de l’arrivée à échéance des différents documents d’orientation stratégique du secteur rural et la persistance d’une situation inquiétante d’insécurité alimentaire et nutritionnelle, cette étude est la bienvenue. Car l’analyse des risques agricoles est un préalable nécessaire pour la révision des objectifs stratégiques de développement du secteur et pour le ciblage géographique dans les nouveaux documents d’orientation. « Les résultats de cette étude vont contribuer, j’en suis sûr, au ciblage des zones et ménages les plus vulnérables et vont permettre au gouvernement de prendre les meilleures décisions au bonheur des populations vulnérables », a-t-il souligné.


Somborigna Djélika DRABO
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