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Le Quotidien N° 772 du 23/5/2013

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Lutte contre la pratique de l’exision - Les acteurs s’engagent à un combat sans merci
Publié le jeudi 23 mai 2013   |  Le Quotidien


Assemblée
© Autre presse par DR
Assemblée nationale : Les adieux de Roch Marc Christian Kaboré au personnel du parlement


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La province du Ganzourgou a abrité le 21 mai dernier, la cérémonie de déclaration publique de l’abandon de la pratique de l’excision. Placée sous le parrainage de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré, la cérémonie a été le lieu pour les jeunes, les femmes, les autorités religieuses et coutumières de renouveler officiellement leur engagement à lutter sans merci contre cette pratique qui constitue une forme de violence faite aux femmes.
La cérémonie de déclaration de l’abandon de la pratique de l’excision qui s’inscrit dans le menu des activités du « mois de la famille et de l’enfant » dont le lancement a eu lieu à Yako, le 16 mai denier, aura mobilisé un grand monde à Zorgho. Défiant la chaleur et un soleil de plomb, les différentes communautés de Zorgho ont massivement répondu à l’appel du comité national de lutte contre l’excision. Cette année, les activités menées dans le cadre de la lutte contre l’excision placent la jeunesse au cœur des actions. Pour corroborer le premier rang de la jeunesse dans cette lutte, le thème de cette année est « la jeunesse, un atout majeur et un partenariat dynamique et sûr pour l’atteinte de la tolérance zéro à l’excision ». A en croire le secrétaire général du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Ardjima Gbangou, le choix du thème traduit l’engagement du Burkina de se conformer à la résolution de l’Assemblée générale des Nations-unies qui a recommandé l’implication de la jeunesse dans la lutte contre le fléau. Outre l’engagement pris officiellement lors de la cérémonie, 48 jeunes issus de deux associations marquaient  le point final d’une caravane qui a sillonné successivement Kaya, Korsimoro, le village de Zam, et Mogtedo. En toutes ces étapes, ils ont sensibilisé les populations locales sur les méfaits de la pratique de l’excision à travers des séances de causeries porte-à-porte, des théâtres et des projections vidéo. selon le secrétaire général du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, le choix de Zorgho pour abriter la cérémonie s’explique par ce qu’elle est une des villes bénéficiaires du programme UNFRA-UNICEF pour l’accélération de l’abandon des mutilations génitales féminines, lancé en mi 2009. Ce programme, à l’en croire, aura permis de former 232 agents de santé en techniques de réparations de séquelles, l’organisation de cérémonies publiques d’abandon de la pratique et l’excision dans 393 villages et l’intégration des modules MGF dans 164 écoles primaires et secondaires et la condamnation de 33 exciseuses pour 621 filles excisées. Selon lui, et conformément à des statistiques de 2010, le taux de prévalence pour la tranche d’âge comprise entre 0 à 14 ans est de 13% pour l’ensemble du pays. Toute chose qu’il a tenu à mettre au compte des efforts du conseil national de lutte contre l’excision. Les représentants des jeunes filles et garçons, les femmes, les autorités religieuses et coutumières, se sont succédés au pupitre pour, solennellement s’engager à abandonner et à faire abandonner la pratique de l’excision. A en croire le parrain de la cérémonie et du ‘’ mois de la famille et de l’enfant », Roch Marc Christian Kaboré, il y a lieu de se réjouir de l’engagement public venant ‘’ de personnes pouvant réellement influencer les autres pour l’adoption des comportements positifs attendus’’. Aussi a-t-il exhorté les partenaires économiques et financiers à apporter plus de soutien aux acteurs qui se sont engagés à lutter contre la pratique de l’excision. Un des actes pleins de symbole a été la remise par une représentante des femmes, des outils servant à l’excision au Haut -commissaire de la province du Ganzourgou qui l’a remis à son tour au secrétaire général du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale. Par ce geste, les femmes ont tenu à marquer foncièrement leur refus de la pratique de l’excision qui a des conséquences désastreuses pour les femmes et pour l’harmonie de la famille en générale .
Par Roger M. KABRE

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