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Présidentielle burkinabè: le CDP, parti de Compaoré snobé par les favoris au scrutin
Publié le samedi 28 novembre 2015  |  Alerte Info
Législatives
© aOuaga.com par G.S
Législatives 2015 : le CDP/Kadiogo lance sa campagne à Saaba
Dimanche 15 novembre 2015. Commune de Saaba. La section Kadiogo du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ancien parti au pouvoir) a lancé sa campagne électorale des législatives du 29 novembre prochain dans la banlieue est de Ouagadougou




Mis en "quarantaine politique" et snobé par les favoris à la présidentielle burkinabè de dimanche, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti de l’ex-chef d'Etat déchu Blaise Compaoré "n’a pas" appelé à voter un candidat.

En dépit de ses caravanes de reconquête des Burkinabè en vue d’obtenir des sièges à l’Assemblée nationale, l’ex-parti majoritaire reste isolé depuis son éviction du pouvoir par un soulèvement populaire qui a emporté de son leader pour avoir tenté de modifier la constitution en vue de se maintenir au pouvoir après 27 ans à la tête du pays.

Face au refus de certains candidats de solliciter officiellement le soutien du CDP, après l’invalidation des candidatures du président du CDP Eddie Komboïgo et de quatre autres leaders proches de M. Compaoré, le parti "n’a pas donné de mot d’ordre pour soutenir un candidat à la présidentielle", explique Jonathan Yaméogo, un responsable, à ALERTE INFO.

M.Komboïgo, ex-député, a été déclaré inéligible à l’instar des autres postulants de l’ex-coalition au pouvoir, conformément à un nouveau code électoral, qui interdit les candidatures de "toute personne ayant soutenu un projet de loi ayant conduit à une insurrection populaire", aussi bien à la présidentielle qu’aux législatives.

Le parti a néanmoins dévoilé à l’ouverture de la campagne électorale, un programme pour sillonner les localités en vue de tenter d’avoir des sièges à l’Assemblée nationale.

Dans le cadre de la présidentielle, le parti "Le Faso autrement" avait entrepris des négociations avec le CDP, dès les premières heures de la campagne, en vue d’un soutien à son candidat Ablassé Ouédraogo, ex-ministre des Affaires étrangères de M. Compaoré de 1994 à 1999, des discussions qui semblent restés infructueuses.

Le candidat du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), Roch Christian Kaboré, ancien Premier ministre de Blaise Compaoré devenu l’un de ses farouches opposants, a quant à lui refusé un soutien de son ex-parti, qu’il "a combattu" après avoir rejoint l’opposition en janvier 2014.

"Nous n’accepterons jamais le soutien du CDP que nous avons combattu (fin octobre 2014) par (une) insurrection (populaire). Ce sera une trahison", estime M. Kaboré, considéré comme l’un des favoris du scrutin dans les sondages.

Tahirou Barry, candidat du Parti de la renaissance nationale (PAREN), affirme quant à lui, n’avoir "pas besoin" du CDP pour gagner.

Zéphirin Diabré, l’ancien-chef de file de l’opposition, candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a lui, démenti "catégoriquement" avoir conclu un accord avec le CDP sans toutefois rejeté l’électorat du parti de l’ex-chef d’Etat.

Pour une écrivaine franco-camerounaise Dorothée Méfo, le Burkina risque de "retomber dans le système (Blaise) Compaoré" car la moitié des candidats aux élections couplées législatives/présidentielle de dimanche "ont été plus ou moins rattachés" à son pouvoir.

EFI
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