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L’Union de la presse francophone engage la réflexion sur les femmes journalistes
Publié le samedi 28 novembre 2015  |  APS
Ouverture
© aOuaga.com par Edem Gadegbeku & Parfait Tchako
Ouverture solennelle des 44ème Assises de l`Union internationale de la presse francophone par le PM togolais Selom Klassou
Lomé, le 26 novembre 2015. Hôtel Sarakawa. Près de 200 journalistes venus de divers continents assistent au début officiel des assises 2015 de l`UPF, autour du thème "La place des femmes dans les médias francophones". C`est la troisième fois que le Togo abrite cette grand-messe de la presse francophone après 1980 et 2005.




Lomé - L’Union de la presse francophone (UPF) a engagé une réflexion générale sur l’exercice du journalisme par les femmes, les avancées et obstacles à l’égalité des chances dans les rédactions, dans le cadre des ses assises 2015.

Cette question était au coeur d’un des ateliers de cette rencontre ouverte jeudi Lomé. Ces assises de l’UPF seront clôturées samedi par le chef de l’Etat togolais, Faure Eyadema.

Elle est en lien avec la problématique du le genre, des spécificités culturelles et des moyens de faire tomber les barrières pour trouver des mécanisme de conciliation entre vie sociale et professionnelle.

Il s’agit de trouver des mécanismes qui aideraient à promouvoir et à rétablir une égalité de traitement entre les hommes et les femmes journalistes dans l’exercice de leur profession.

Les interventions ont pour l’essentiel porté sur les dispositions légales et sociales à mettre en oeuvre, pour "prendre en compte les spécificités des femmes par rapport à leur rôle sociale".

"Tout le monde est bien content que les femmes fassent des enfants, qu’elles aient un rôle dans la société qu’on ne peut pas nier, encore faut-il faciliter ou donner des droits normaux par rapport à ce facteur", a souligné le modérateur de l’atelier, Loïc Hervouet, journaliste, enseignant d’éthique professionnelle à l’Ecole de journalisme de Lille (France).

"Si on veut que les femmes continuent à faire des enfants, il faut faire des crèches dans les entreprises et arriver dans une phase ultime à un partage des rôles sociaux entre les hommes et les femmes", a-t-il dit.

Selon Loïc Hervouet, "il ne s’agit pas de donner des avantages particuliers aux femmes mais tout simplement de rattraper une égalité des chances longtemps bafouée par l’histoire qui fait que les femmes sont moins nombreuses aux postes de responsabilité dans les médias".

Bien que la compétence soit considérée comme le principal critère pour la promotion aussi bien des hommes que des femmes, le modérateur a souligné la nécessité de "faciliter le travail des femmes par rapport à leurs obligations sociales (...)’’, a-t-il indiqué.

D’autres rôles sont dévolus aux femmes, en plus de leur métier, "donc il faut les aider pour qu’elles arrivent à cette conciliation", a signalé M. Hervouet.

Les discussions ont fait ressortir le fait que la persistance de préjugés sexistes ou d’attributions liées au sexe par la société font que les femmes sont considérées comme moins compétentes que des hommes.

De même, elles auraient moins d’appétit pour le pouvoir et moins de capacité diriger, alors que l’expérience de nombreuses femmes à la tête de médias montre exactement le contraire.

Les participants ont convenu sur la nécessité de donner des instruments de réflexion, des aides de formation supplémentaire et de former des cercles de réflexion qui aident à dépasser les rôles qui continuent à confiner les femmes dans l’exercice de la profession de journaliste.

"Donner un surcroît de formation à des femmes qui sont à un moment dans des positions inférieures du point de vue hiérarchique, c’est une bonne façon de les aider à rattraper le gap différentiel", a poursuivi le modérateur.

"Il s’agit de rattraper ce que l’histoire a produit comme inégalités", a déclaré Loïc Hervouet, donnant l’exemple des sociétés finlandaises et suédoises, caractérisées par "un partage des rôles sociaux entre les hommes et les femmes qui font que souvent ce sont les hommes qui s’arrêtent de travailler pour s’occuper du bébé’’, les femmes continuant à travailler.

"Quand la société sera égale ou globalement égalitaire, il y aura plus de problèmes dans les médias et même dans d’autres secteurs d’activités, a soutenu Delphine Dodji une intervenante de la section de l’UPF Togo.

Femme journaliste ou journaliste tout court ? Les positions ont été partagées mais pour la plupart des intervenants à cet atelier, "une femme est un journaliste tout court, parce qu’on ne peut pas dire qu’il y a un journalisme masculin et un journalisme féminin".

ADL/BK
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