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Crise à la SN-SOSUCO : les travailleurs durcissent le ton
Publié le mercredi 25 novembre 2015  |  AIB




Les travailleurs de la SN-SOSUCO, soutenus par la population, ont organisé, mardi 24 novembre 2015 à Banfora, une marche de protestation contre la direction générale de l’usine et le Groupe IPS.

La crise entre la SN-SOSUCO et ses travailleurs s’est accentuée de nouveau. Les travailleurs ont en effet organisé, le mardi 24 novembre 2015 à Banfora, une marche de protestation contre la direction générale et le Groupe IPS. Regroupés dans un premier à la place du Paysan rebaptisée place de la Résistance après le coup d’Etat du 16 septembre 2015, les travailleurs de la SN-SOSUCO, soutenus par la population, ont haussé le ton dans les grandes artères de la ville, jusqu’au gouvernorat. Ainsi, ce mardi 24 novembre, la cité du paysan noir a connu une véritable paralysie. A l’appel de la coordination dite de résistance, le mot d’ordre de ville morte a été largement suivi. Les restaurants, les bars, les boutiques, les deux grands marchés, les stations d’essence, les télécentres et le petit commerce sont restés fermés. Pancartes brandis, cris de colère contre la SN-SOSUCO et les autorités, le long cortège sera accueilli au gouvernorat par le secrétaire général, Aboubacar Traoré, entouré du haut-commissaire et de la présidente de la délégation spéciale de Banfora. En l’absence de la gouverneur, c’est ce dernier qui a essayé de contenir la colère des manifestants. Le porte-parole des manifestants, Oumar Soma est revenu en quelques mots sur la crise et les griefs nourris des travailleurs contre la SN-SOSUCO. A l’entendre, il n’y a pas de document à remettre, car les autorités régionales et nationales en ont reçu beaucoup. «C’est un message d’indignation et de protestation que nous voulons vous transmettre », a-t-il dit. M. Soma a en outre interpellé le gouvernement de la Transition à prendre ses responsabilités face aux problèmes que vit la SN-SOSUCO. Pour toute réponse, le SG a promis de transmettre leur message à qui de droit et les a exhortés au respect des biens publics et de les préserver. En rappel, c’est depuis le 9 novembre dernier que l’usine, sise à Bérégadougou et qui venait juste de démarrer pour la campagne de production, a été mise à l’arrêt par un groupe de travailleurs isolés abusivement appelés « insurgés ». Leur plate forme revendicative axée en cinq points, va être portée à quinze points, avec l’entrée en scène des syndicalistes. Les points de revendications sont entre autres, le départ du DG Mouctar Koné et de son staff technique, la rupture du contrat de la SN-SOSUCO avec le groupe IPS, l’arrêt de la spoliation des populations des villages riveraines du complexe sucrier de leurs terres, l’évaluation et la revue du cahier de charge lors de la privation en 1998, la rupture du contrat de transport avec le groupe SOBA. Ils revendiquent également la réintégration des travailleurs licenciés en 2011 et 2012, des abus divers et pointent du doigt la gestion du DG. Depuis lors, les positions sont restées tranchées. Après l’échec de la médiation du gouverneur, le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat a tenté de rapprocher les deux camps, mais en vain.

Frédéric OUEDRAOGO

ouedfredo2003@yahoo.fr
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