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Sidwaya N° 7420 du 21/5/2013

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Assurance maladie universelle : Un taux de couverture de 100% d’ici à 2025
Publié le mercredi 22 mai 2013   |  Sidwaya


Santé:
© aOuaga.com par A.O
Santé: le Premier ministre Luc Adolphe Tiao à procedé au lancement officiel des concertations régionales et sectorielles sur l’assurance maladie universelle
Mardi 9 avril 2013. Salle de conference internationnale de Ouaga 2000. Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao à procedé au lancement officiel des concertations régionales et sectorielles sur l’assurance maladie universelle et sur le développement des mutuelles sociales au Burkina Faso


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Dans le cadre de la mise en place de l’Assurance maladie universelle (AMU) au Burkina Faso et de la promotion de la mutualité, le Ministère de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale (MFTSS) a entrepris des concertations sectorielles et régionales afin de recueillir les points de vue des forces vives et susciter leur pleine adhésion au projet. C’est pourquoi le ministre Vincent Zakané et une forte délégation étaient à Fada N’Gourma le lundi 13 mai 2013.

Le Conseil des ministres en sa séance du mercredi 27 mars 2013 a décidé, sur la base d’études menées, de la mise en place d’un système d’Assurance maladie universelle (AMU) au Burkina Faso. L’initiative devrait permettre à tous les Burkinabè d’accéder à un minimum de soin de santé. Ce projet doit être concrétisé concomitamment avec celui visant à généraliser les mutuelles sociales. Pour assurer une réelle implication des populations, le Ministère de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale (MFPTSS), a initié une campagne de sensibilisation et de mobilisation à travers des concertations régionales et sectorielles. C’est ce qui justifiait la présence du ministre en charge de la sécurité sociale, Vincent Zakané à Fada N’Gourma dans la matinée du lundi 13 mai dernier. Il était accompagné d’une délégation de la Direction des études et de la planification (DEP) de son département, d’une autre du Ministère de la santé et de son homologue de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation, Toussaint Abel Coulibaly. Selon le ministre Vincent Zakané, « en décidant de mettre en place un système d’assurance maladie universelle à l’horizon 2015 et de se doter d’un cadre stratégique de développement des mutuelles sociales, le gouvernement entend faire réaliser à notre système national de santé, un saut qualitatif vers un système de santé pour tous ». Il a indiqué que c’est une vision qui entre en droite ligne de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) et du programme présidentiel. Selon les explications fournies aux participants, le système sera mis en place de manière progressive de 2014 à 2025. Ainsi, il va démarrer par le développement d’expériences-pilotes avec les travailleurs de l’économie informelle y compris la prise en charge des personnes indigentes dès 2014, suivra la couverture des travailleurs des secteurs privé et public en 2015, son extension aux travailleurs des secteurs informel et agricole pauvres et non pauvres interviendra entre 2015 et 2020. La couverture totale de la population est prévue pour 2025.

La prise en charge
peut atteindre 100%

L’AMU, selon ses promoteurs, devra couvrir les soins de santé disponibles au Burkina Faso et certains soins seront pris en charge à 100% tandis que d’autres le seront à 60 ou 80%, en fonction des types de soins à fournir. Il a été également indiqué que c’est un système où « chacun contribuera selon ses moyens, mais accèdera aux prestations en fonction de ses besoins », donc un accès équitable pour tous les adhérents. Pour permettre aux forces vives de la région de l’Est de mieux comprendre le message, deux communications sur l’AMU et la situation des mutuelles sociales leur ont été faites, respectivement par le secrétaire permanent de l’assurance maladie universelle, Saïbou Seynou et la directrice générale de la protection sociale, Mme Stella Somé. Dans sa communication, M. Seynou a expliqué entre autres, ce que c’est que l’AMU, pourquoi sa mise en place, ce qui a été déjà fait dans le sens de son opérationnalisation, ce qui reste à faire et les difficultés qui se signalent. Il a aussi fait cas des défis à relever. Sur ce dernier point, il a évoqué par exemple l’insuffisance de l’offre de soin, l’éventuelle réticence des travailleurs à payer leurs cotisations.
Le souci lié à pérennisation du système et les risques de fraude n’ont pas été occultés. En tous les cas, le communicateur a souligné que des dispositions sont en train d’être prises pour minimiser ces inquiétudes. Selon Mme Stella Somé, seulement 10% de la population burkinabè bénéfice d’une protection sociale à travers les 188 mutuelles existantes. Raison pour laquelle, elle a exhorté la population à adhérer massivement à ce nouveau projet de mutualisation.
Le ministre de l’Aménagement du territoire, Toussaint Abel Coulibaly, le gouverneur de la région, Bertin Somda, le président du conseil régional, Jean-Claude Louari ainsi que le maire de la commune de Fada, Moumouni Kocty, ont tous reconnu le bien-fondé de l’AMU et souhaité que les collectivités territoriales s’en approprient. « C’est une façon de faire revenir la solidarité que nos ancêtres manifestaient dans le temps entre eux et nous nous engageons à accompagner l’Etat dans son initiative », a affirmé le maire, Moumouni Kocty. A la différence des mutuelles sociales où l’adhésion est volontaire, l’AMU se veut être un système obligatoire pour tous les citoyens. Et pour assurer une large communication sur la question, les concertations de ce genre sont prévues dans toutes les treize régions du pays. D’ailleurs, de Fada N’Gourma le cortège ministériel a mis le cap sur Tenkodogo où elle devait rencontrer les forces vives de la région du Centre-Est dans l’après-midi, le même jour.



Daniel ZONGO

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