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Création controversée d’un Sénat au Burkina Faso
Publié le mercredi 22 mai 2013   |  AFP


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© aOuaga.com par A.S
Assemblée nationale : vote sur la création du sénat
Ouaga, le 21 mai 2013. Les députés de l`opposition ont déserté la salle en plein vote pour la création du sénat.


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OUAGADOUGOU - L'Assemblée nationale du Burkina Faso a voté mardi la création d'un Sénat malgré le rejet de l'opposition et d'un parti de la majorité, qui soupçonnent une volonté de réviser la Constitution pour permettre au président Blaise Compaoré de se représenter en 2015.

La loi a été votée par 81 députés du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de M. Compaoré, et du groupe parlementaire de la Convention des forces républicaines (CFR) regroupant des partis alliés.

Mais 28 députés d'opposition ont voté contre, de même que, fait rarissime, les 18 élus de l'Alliance pour la démocratie et le progrès/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), principal allié du chef de l'Etat depuis 2005.

Avant le vote, les députés d'opposition ont quitté l'Assemblée en signe de protestation et sont allés expliquer leur position à quelques centaines de leurs partisans réunis au siège du chef de file de l'opposition, Zéphirin Diabré.

Pour ses détracteurs, "l'objectif ultime" et "inavoué" visé par le pouvoir en créant un Sénat est "la révision de l'article 37" de la Constitution.

Aux termes de l'article 37, le président Compaoré, au pouvoir depuis le putsch de 1987, achèvera en 2015 son dernier mandat. Ses partisans plaident pour une révision, mais l'intéressé garde le flou sur ses intentions.

Les opposants à la création d'une chambre haute dans ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest jugent aussi qu'elle sera "budgétivore" et "exclura la jeunesse", l'âge minimal pour être sénateur étant fixé à 45 ans.

Le gouvernement a, à l'inverse, vanté un moyen de "consolider la paix et la démocratie".

Le Sénat, dont l'installation est attendue cette année, comprendra 89 membres, dont 31 nommés par le président de la République, une autre partie désignée par les organisations de la société civile (religieux, syndicats, patronat) et une dernière issue des conseils régionaux et de la diaspora.

Le président du Sénat assumera désormais l'intérim du chef de l'Etat en cas de vacance du pouvoir.

Le régime Compaoré avait failli être emporté au premier semestre 2011 par une vague de mutineries et de manifestations populaires.
roh/tmo/abl

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