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Promotion du riz du Burkina Faso : les acteurs de la filière invités à être des avocats auprès des populations
Publié le samedi 21 novembre 2015  |  Sidwaya




Le Comité inter professionnel du riz du Burkina (CIR-B) a présenté les résultats de l’évaluation des effets et impacts induits de la campagne multimédia sur la commercialisation et la consommation du riz national, les 16 et 17 novembre 2015 à Bobo-Dioulasso. Cette technique a permis d’accroître le nombre de clients du riz local.

Evaluer les effets et impacts induits par la campagne multimédia sur la commercialisation et la consommation du riz local, c’est l’objectif de l’atelier organisé par le Comité inter professionnel du riz du Burkina (CIR-B) les 16 et 17 novembre 2015 à Bobo-Dioulasso. Cet atelier a regroupé des commerçants, des consommateurs et des transformateurs. Selon le conseiller technique du Programme développement de l’agriculture (PDA), Séraphine Pascale Sagnon, cette campagne a été initiée sur requête du CIR-B suite à un constat de désintérêt des Burkinabé vis-à-vis du riz local. « Nous sommes arrivés à un stade où nous avons noté qu’il y avait une véritable méconnaissance du riz par la majeure partie des Burkinabé », a-t-elle fait savoir. Mme Sagnon a ajouté que ce désintérêt est aussi dû à des idées préconçues sur ce riz, notamment sur sa qualité. Cette campagne, selon elle, avait pour objectif de créer une véritable émulation pour la consommation du riz du Burkina Faso. « Nous avons voulu montrer qu’il y a eu beaucoup d’amélioration en matière de qualité, afin de susciter l’engouement des Burkinabé pour le riz produit au Burkina », a-t-elle dit. « Avant, le riz du Burkina Faso était méconnu par les consommateurs. Le PDA GIZ nous a accompagnés pour faire un tapage autour de ce riz pour que la majeure partie de la population puisse connaître le riz et la consommer », a renchéri le président du comité interprofessionnel du riz du Burkina, Lanciné Berthé. A entendre les organisateurs de cet atelier, le Burkina Faso regorge de potentialité en ce qui concerne la production du riz. La production locale arrive à satisfaire au moins de 40 à 50% de la consommation des populations, et rivalise avec le riz importé. « Il faut que les populations comprennent que le riz du Burkina n’est pas comparable au riz importé », a déclaré le président du CIR-B. « Le riz importé, c’est du vieux riz qu’on nous envoie au Burkina. C’est le stock de sécurité d’autres pays qui nous est envoyé ici. Le riz qui est produit au Burkina, c’est du riz qui est neuf et frais, et qui ne contient pas d’impureté ni de produit chimique. Il est propre à la consommation », a-t-il soutenu.

Accroissement de la clientèle

Cet atelier de deux jours s’est articulé autour de cinq points essentiels à savoir, le rappel sur les objectifs de l’étude, les résultats attendus, la méthodologie de l’étude, les résultats de l’étude et les suggestions des participants. En rappel, les objectifs de l’étude étaient d’évaluer les effets et impacts induits par la campagne de masse multimédia sur la commercialisation et la consommation du riz blanc et du riz étuvé auprès des commerçants, des consommateurs et des unités de transformation. Selon les organisateurs, il est ressorti de cette étude, que l’augmentation du volume de vente moyen hebdomadaire chez les commerçants demi- grossistes et détaillants est passée de 13,84 tonnes à 19,37 tonnes avec un taux d’accroissement de 16,65%. Aussi, chez les grossistes, les volumes de vente moyens hebdomadaires sont passés de 35,86 tonnes à 41,36 tonnes, avec un taux d’accroissement de 7,12%. De même, un taux d’accroissement général du volume de vente hebdomadaire chez tous les commerçants des deux villes estimé à 9,51% a été enregistré. Des unités de transformation ont également enregistré de nouveaux clients. L’attente des organisateurs à l’issue de cet atelier, selon le conseiller technique adjoint du PDA/GIZ, Dr Siaka Koné, est que les acteurs de la filière riz à différents niveaux d’intervention, comprennent qu’ils ont les moyens de relever le défi qui est le leur. « Ils doivent comprendre qu’ils ont le savoir-faire et la technicité pour fournir du riz aux consommateurs qui rivalisent à un niveau supérieur avec la qualité du riz importé », a-t-il affirmé. A cet effet, il les a invités à être des avocats du riz local auprès des consommateurs.


Guiti Ramata KANTE &
Jacqueline SANOU
(Stagiaires)
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