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Lutte contre l’insécurité alimentaire: Un nouveau projet lancé à Manga
Publié le mardi 17 novembre 2015  |  Sidwaya
François
© L’Express du Faso par Evrard Ouédraogo
François Lompo, ministre de l`Agriculture, des Ressources halieutiques, de l`Assainissement et de la Sécurité alimentaire




Le ministère en charge de l’agriculture et de la sécurité alimentaire a lancé officiellement, le jeudi 12 novembre à Manga, le Projet 1 du Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P1-P2RS). L’activité a été présidée par le chef du département, François Lompo.


En dépit des potentialités non négligeables dont regorge le Burkina Faso, la problématique de la sécurité alimentaire et nutritionnelle demeure une préoccupation. Afin d’y apporter solution, le Projet 1 du Programme de renforcement de la résilience à la sécurité alimentaire au Sahel (P1-P2RS) a été conçu. Son lancement officiel est intervenu, jeudi 12 novembre 2015, à Manga, sous la présidence du ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques, de l’assainissement et de la sécurité alimentaire, François Lompo. Ce projet, relève-t-on, a été initié avec l’appui financier du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS). En effet, financé à hauteur de 22,341 milliards de francs CFA, avec une part de l’Etat burkinabè, le Projet 1-P2RS, vise globalement l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la réduction de la pauvreté par le renforcement de la résilience des communautés rurales. Et cela, dans une approche nouvelle de développement des mesures d’adaptation face aux effets néfastes des changements climatiques. De l’avis des techniciens en charge de la question en effet, l’insécurité alimentaire au Burkina Faso est structurelle et s’explique, entre autres, par le faible niveau de la maîtrise de l’eau, la dégradation des ressources naturelles et les difficultés d’accès aux crédits et la faiblesse de l’éducation nutritionnelle. D’où l’intérêt de doter les populations vulnérables, de moyens susceptibles de faire face aux chocs liés à la variabilité climatique. « Ces changements climatiques perturbent la pluviométrie et les écosystèmes, ce qui impactent la quantité des récoltes, des besoins alimentaires et économiques des populations vulnérables », a relevé François Lompo. D’une durée de 5 ans, le Projet1-P2RS a une couverture géographique s’étendant à 92 communes du Burkina et réparti dans 6 régions dont la Boucle du Mouhoun, le Centre-ouest, le Plateau central, le Centre, le Sahel et le Centre-sud. Dans sa mise en œuvre, le projet 1- P2RS, selon François Lompo, appuiera notamment les communautés rurales de sa zone d’intervention dans les secteurs du développement des infrastructures rurales, dans les domaines hydro-agricoles, forestiers, halieutiques et nutritionnels.


Réduire la vulnérabilité des populations rurales


L’amélioration de la productivité dans ces secteurs, la promotion des filières post-récoltes, l’accès au marché ainsi que le renforcement de la situation nutritionnelle constitueront également les axes majeurs de sa mise en œuvre. A ce titre, 3 nouveaux barrages seront réalisés et 4 autres réhabilités, 2125 ha de périmètre seront aménagés, 500 bassins de collectes d’eau de ruissellement réalisés et 60 forages construits. En outre, ce sont au total 28 infrastructures pastorales, 10 centres de récupération et d’éducation nutritionnelle, 200 latrines et 50 magasins de stockages qui seront construits. Toutes ses activités seront réalisées, à en croire le coordonnateur national du projet, Moussa Maïga, suivant ses trois composantes. Il s’agit du développement des infrastructures rurales, du développement des chaînes des valeurs et des marchés rurales ainsi que de la gestion et la coordination du projet. « L’impact attendu du projet est l’amélioration de la résilience, c'est-à-dire la capacité à résister aux chocs des effets négatifs des changements climatiques de plus 500 000 ménages des 92 communes bénéficiaires », a soutenu la représentante-résidente du groupe de la Banque africaine de Développement (BAD) au Burkina Faso, Antoinette Batumubwira. Les structures d’exécution du projet, a-t-on indiqué, sont les services techniques centraux et déconcentrés des départements ministériels en charge du développement rural, les organisations des producteurs regroupés au sein des Chambres régionales d’agriculture(CRA) et les Conseils villageois de développement (CVD) dans ses zones d’interventions. Se réjouissant du partenariat dynamique existant entre son institution et « le pays des Hommes intègres » qui s’est traduit par la mise en œuvre dudit projet, la représentante-résidente de la BAD a exhorté tous les acteurs impliqués à une synergie d’actions afin de parvenir aux résultats escomptés. Du reste, convaincu que l’initiative met en exergue la pertinence de la résilience pour favoriser le bien-être et la réduction de la vulnérabilité des populations rurales, François Lompo, lui, a traduit la gratitude du gouvernement à la BAD et au CILSS pour leur soutien toujours renouvelé dans la quête de l’amélioration des conditions de vie des populations. Par ailleurs, il a invité les populations des régions bénéficiaires, les services techniques, les élus locaux et les cellules d’exécutions du projet, chacun à son niveau, à apporter sa part contributive pour l’atteinte des objectifs fixés. « J’attends de vous un engagement à la hauteur du défi et le développement de toutes initiatives pour l’atteinte des résultats », a-t-il souhaité. A ce propos, le représentant de la Chambre nationale de l’agriculture, Eloi Ouédraogo, tout comme le président de la Délégation spéciale de la commune de Manga, Ko Bassanma, ont affiché leur détermination et celle des populations, à accompagner les acteurs de la mise en œuvre du projet dans ses différentes activités, pour le bien de tous.

Soumaïla BONKOUNGOU
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