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Trafic routier dans l’espace UEMOA : Des pratiques anormales mises à nu par l’OPA
Publié le samedi 22 septembre 2012   |  L’Hebdomadaire


Inauguration
© Autre presse par DR
Inauguration de la route YEGUERESSO-DIEBOUGOU


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L’Observatoire des pratiques anormales en Afrique de l’Ouest (OPA) sur les axes routiers est une initiative de l’UEMOA et de la CEDEAO pour l’instauration de la bonne gouvernance routière sur les axes routiers de l’Afrique de l’Ouest. A cet effet, il élabore à chaque trimestre à la suite d’une enquête, un rapport qui donne des informations sur les points de contrôle policier, les pots-de-vin et les temps de contrôle. Les résultats du 18e rapport couvrant la période du 1er octobre au 31 décembre 2011 a fait l’objet d’échange, le 12 septembre dernier à Ouagadougou. Focus sur les différents résultats de ce rapport.

La majorité des échanges commerciaux entre les pays de l’espace UEMOA se passe sur des axes routiers. Pour le secrétaire général du ministère des Transports, des Postes et de l’Economie numérique, Joachim Méda qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux de l’atelier de Ouagadougou, « l’analyse des conditions qui prévalent sur les axes routiers inter-Etat laisse apparaître un certain nombre de dysfonctionnement se traduisant par des pratiques anormales qui se ressentent en termes de rallongement des délais d’acheminement, de surcoût des marchandises à la consommation finale et de perte de compétitivité de nos produits à l’exportation ».

Le lourd tribut payé par les pays du littoral nécessite que des mesures d’ordre institutionnel, juridique et technique soient mises en œuvre pour faciliter la circulation des personnes et des biens dans l’espace communautaire.

C’est dans ce but que l’UEMOA et la CEDEAO ont mis en place en 2005 l’OPA avec l’appui technique et financier de l’agence américaine pour le développement international (USAID) à travers le projet West Africa Trade Hub et le concours financier de la Banque mondiale à travers le programme des politiques de transport en Afrique Subsaharienne (SSTAP).

L’objectif poursuivi par l’OPA est d’instaurer une bonne gouvernance routière sur les principaux axes routiers de l’Afrique de l’Ouest.

Quelques résultats constatés sur le terrain

L’enquête a concerné six corridors couverts par l’OPA. Il s’agit de Tema-Ouagadougou, Ouagadougou-Bamako, Lomé-Ouagadougou, Bamako-Dakar, Abidjan-Ouagadougou et Abidjan-Bamako.

Elle a également porté sur les camions en bon état et sur les chauffeurs et marchandises en règle. Selon le 18e rapport, de façon générale, le nombre de contrôle et les retards dans le contrôle se sont stabilisés au 4e trimestre. Les perceptions illicites ont-elles aussi diminué et ce, dans tous les pays sans exception.

En effet, comparativement au 3e trimestre, le rapport indique que les prélèvements illicites ont diminué de 19%, le nombre de contrôle a par contre augmenté de 10 % et les retards ont légèrement baissé de 2%. Les perceptions restent malgré tout largement excessives car, un camion en règle débourse illégalement 35 000 FCFA en moyenne par voyage.

Plus spécifiquement, en prenant point par point, le rapport donne un état des lieux exacts de la gouvernance routière dans l’espace. Ainsi, au niveau du nombre de contrôles, le rapport indique que le regain de contrôle est constaté dans les 09 localités autorisées à l’effectuer en Côte d’Ivoire.

C’est une situation qui s’explique par le retour des corps habillés aux postes de contrôle augmentant ainsi la fréquence des inspections. En matière d’exportation, la palme d’or revient au corridor Bamako-Dakar avec un arrêt sur tous les 100 km.

Pour l’importation, l’axe Lomé-Ouagadougou, un contrôle est fait sur les 55 km. Au classement pays par pays, le Mali a la plus grande densité de points de contrôle. En seconde position, il y a la Côte d’Ivoire où on constate un remplacement progressif des contrôles des FRCI par les autres corps habillés.

Le Ghana suit la Côte d’Ivoire pour les multiples contrôles douaniers et policiers. En somme, « le Ghana, le Mali et le Burkina Faso se maintiennent à un niveau de nombre de barrages et aucune mesure tangible ne semble avoir été prise ces derniers temps pour réduire ces entraves au commerce », note le rapport.

La satisfaction vient du Sénégal et du Togo où on constate une amélioration dans ce domaine. Au niveau du prélèvement illicite, les indicateurs sont en baisse sauf pour le corridor Abidjan-Bamako qui devient le plus cher de la région avec environ 4 400 FCFA aux 100 km.

Par contre, le corridor Lomé-Ouagadougou reste le moins cher avec 1 300 FCFA aux 100 km. Pays par pays, le Mali est le plus cher dans la région du fait de la participation de tous les services aux prélèvements.

La Côte d’Ivoire poursuit sa baisse dans les perceptions ; au Burkina Faso, les prélèvements de la douane sont à un niveau moyen ; au Ghana, les choses semblent ne pas trop bouger dans le sens de la baisse. Pour ce qui est du temps de contrôle, « le corridor Bamako-Dakar reste le corridor où les retards dus aux contrôles sont les plus importants avec en moyenne 6 heures de retard par voyage et par camion.

Comparés à la longueur du corridor, Ouagadougou-Tema et Bamako-Ouagadougou sont également longs avec près de 25 minutes de retard aux 100 km. Les corridors les plus rapides dans le sens de l’export restent ceux en direction d’Abidjan. Dans le sens de l’import, l’axe Lomé-Ouagadougou avec pour chacun 3 heures de temps de contrôle ou d’attente.

La frontière la plus longue à passer est celle de Diboli-Kidira (Mali-Sénégal) avec 2 heures 30 mn en moyenne, alors que la plus rapide est celle de Dangouindougou-La Léraba (Burkina Faso-Côte d’Ivoire avec environ 40 mn », souligne le rapport.

Abou OUATTARA

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