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Burkina: Un ex-ministre de Thomas Sankara cite un leader politique dans "des actes de tortures" sous Compaoré
Publié le vendredi 13 novembre 2015  |  Alerte Info
L`Union
© aOuaga.com par A.O
L`Union des révolutionnaires pour le Faso (UREFA) a organisé une conférence publique pour commémorer le 32e anniversaire de la révolution du 4-Août. Photo : Valère Somé, conférencier




L’ex-ministre burkinabè Valère Somé, auteur de "Les nuits froides de décembre, l’exil ou … la mort", paru début septembre à Ouagadougou, cite dans son livre Salif Diallo, un ex-collaborateur du président déchu Blaise Compaoré, dans des "actes de tortures" sous son pouvoir et se dit prêt à aller "en justice".

"J’affirme que tout ce qui est écrit dans mon livre est vrai. Si Salif Diallo dit que j’ai menti, c’est à lui de m’attaquer en justice", a déclaré jeudi à la presse le docteur Somé, compagnon et ministre de l’Enseignement supérieur de l’ex-chef de l’Etat Thomas Sankara (1983-1987), étayant ses écrits dans son livre.

L’ouvrage, dans un passage, relate que "Salif Diallo, à l’époque directeur de cabinet de Blaise Compaoré, dirigeait personnellement les séances de tortures, y prenant même une part active ; lui un civil".

La présidente du Parti pour le Développement et le Changement (PDC), Saran Sérémé (47 ans), candidate à l’élection présidentielle du 29 novembre et étudiante à l’époque, a soutenu dans la presse que "ce qui est écrit dans le livre n’est qu’un minimum de ce qu’elle a subi", a dit Valère Somé, qui dit n’avoir personnellement pas été "torturé" par M. Diallo.

"Aucune partie de son corps ne fut épargnée. On usa de mégots de cigarettes, de brins d’allumettes allumées, de flammes des bougies, pour brûler tout son corps même dans ses parties les plus intimes", ajoute l’ouvrage, dédicacé le 10 septembre.

Salif Diallo, 58 ans, a été proches de Blaise Compaoré dont il a été un ministre d’Etat après avoir occupé depuis 1987 de nombreuses fonctions dans son entourage avant de tomber en disgrâce et démissionner de son parti avec d’autres caciques pour créer en janvier 2014 le MPP, dont il est le numéro deux.

Lors d’une conférence de presse le 2 novembre, il a remis en cause les écrits de M. Somé, ironisant que l’ex-ministre de Sankara, pourrait "remporter le prix Nobel du mensonge" avec son livre.

"Il y a au moins 100 personnes qui peuvent témoigner (et) Salif Diallo n’ose pas m’intenter en justice", a réagi jeudi le docteur Somé.

"Les nuits froides de décembre, l’exil ou … la mort" (92 pages), est le deuxième ouvrage du docteur Somé après "Thomas Sankara : l’espoir assassiné", publié en 1990.

HZO
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