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Victimes du putsch avorté du 6 septembre 2015
Publié le vendredi 13 novembre 2015  |  Sidwaya
Le
© Autre presse par dr
Le ministre en charge de la Communication, Frédéric Nikiéma




Blessé grièvement lors du coup d’Etat avorté du 16 septembre 2015, Tiécoura Mahamadou Touré a rendu l’âme, le mardi 10 novembre 2015 à l’hôpital Blaise-Compaoré. L’inhumation a eu lieu le jeudi 12 novembre au cimetière de Gounghin à Ouagadougou.

Le bilan des victimes du putsch avorté du 16 septembre 2015 s’est s’alourdi avec le décès, le 10 novembre, de l’élève Tiécoura Mahamadou Touré. Grièvement touché, Mahamadou Touré, à peine âgé de 20 ans, élève en classe de terminale au Centre d’enseignement technique de Ouagadougou (CET) a succombé à ses blessures. Son décès vient augmenter le nombre des martyrs du putsch manqué à quinze (15). L’enterrement a eu lieu au cimetière de Gounghin, en présence du président du Conseil national de la Transition, Chériff Sy, et plusieurs membres du gouvernement. Selon le représentant des élèves de son école, Ibrahim Khabin Sanou, leur camarade a lutté contre la mort pendant deux mois à l’hôpital Blaise-Compaoré, « inoubliable pour nous cette date, car c’est à l’école, qu’on vint nous informer de la triste nouvelle ». A l’entendre, dès les premiers moments, ils se sont mobilisés autour de la famille pour soutenir leur camarade et lui donner le courage de lutter contre la douleur que lui administrait la balle assassine des éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), «Mais hélas, Dieu en a décidé autrement ». Le cousin du martyr Touré, Hamza Farid Rouamba, retient de lui un être serviable, sympathique à qui une brillante carrière était prédestinée, car il a réussi avec succès à son BEP de Maintenance des véhicules automobiles (MVA) session 2015. « Nous avions rendez-vous le jour où il a été touché. Et comme il ne me faisait pas signe, je me suis rendu chez lui. Et c’est quand je franchissais sa porte que ses frères m’ont annoncé qu’il avait été touché par une balle et transféré d’urgence à l’hôpital», se souvient-il. Ce n’est que le lendemain que Farid parvient à rejoindre son cousin à l’hôpital. « Il venait de sortir du coma et on a échangé. Il m’a dit qu’aux premières heures, il ne savait pas qu’il avait été atteint et c’est quand il a commencé à avoir des vertiges qu’il a su qu’une balle lui avait perforé l’abdomen et le sang coulait », a relaté Farid Rouamba.
Le ministre de la Communication, chargé des Relations avec le CNT, porte-parole du gouvernement, Fréderic A K. Nikiéma, représentant le gouvernement, a noté que c’est un jour de deuil pour le peuple burkinabè, car la mort a encore frappé la nation. Pour lui, le tort de cet adolescent a été de se trouver devant sa porte le jeudi 17 septembre 2015, où il a reçu une balle, « la balle de trop », « la balle assassine de trop des éléments de l’ex-RSP ». « Transféré à l’hôpital, il va subir quatre interventions mais Dieu le Tout- Puissant le rappellera le mardi », a souligné le ministre de la Communication Fréderic A K. Nikiéma. Selon lui, cette mort est la mort de trop, la mort de l’inconcevable. « C’était un garçon dynamique et plein de vie. Aîné d’une famille de quatre enfants, il incarnait l’espoir de la famille, un modèle pour ses jeunes frères et sœurs », a confié le ministre Nikiéma. Pour lui, Tiécoura Mahamadou Touré n’est pas mort pour rien. « Tu t’es sacrifié pour une grande cause. Tu as combattu le combat juste, tu fais la fierté de la nation burkinabè, repose en paix », lui a-t-il souhaité.


Antoine
AKOANDAMBOU
akoantony@yahoo.fr
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