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Sidwaya N° 7416 du 15/5/2013

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Femmes et journalisme au Burkina Faso : «Il faut briser les pesanteurs sociales»
Publié le jeudi 16 mai 2013   |  Sidwaya


Femmes
© Autre presse par DR
Femmes et journalisme au Burkina Faso


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La filière communication de l’Institut supérieur de l’informatique et de gestion (ISIG) International a organisé une conférence-débat, le 3 mai 2013 à Ouagadougou. Les étudiants de ladite filière se sont massivement déplacés pour prêter une oreille attentive à la conférencière qui était, Caroline Tuina Ouanré, présentatrice à la Télévision nationale du Burkina.

A l’occasion de la semaine des filières (semaine accordée par l’administration à chaque filière de mettre en exergue son savoir-faire), la filière communication de l’ISIG International a organisé une conférence-débat sur le thème «Femmes et journalisme». Cette thématique avait pour but de faire découvrir aux étudiants les réalités du journalisme. La conférencière du jour, Caroline Tuina Ouanré, journaliste et présentatrice du journal télévisé sur la chaîne nationale, a d’abord dressé l’inventaire des médias au Burkina Faso. Pour elle, on dénombre environ 131 radios de toutes confessions, 83 organes de presse écrite. En ce qui concerne les chaînes télévisuelles, elle en a énuméré 9, toutes confessions confondues. Elle a en outre, apprécié la pluralité de la presse burkinabè, tout en déplorant la représentativité de la gent féminine au sein de ces organes. «10 journalistes femmes sur 39 journalistes que compte le quotidien Sidwaya, 2 femmes sur 17 au niveau du journal Le Pays, 10 sur 31 à la RTB télé», a-t-elle fait constater. Pour elle, les femmes des médias sont marginalisées par rapport aux hommes. «Elles sont en bas de l’échelle, elles n’occupent pas de poste de responsabilité dans les rédactions», a-t-elle dépeint la situation des femmes journalistes. En outre, «on leur confie le plus souvent des sujets de nature moins sensibles comme la société, la culture, etc.», a renchéri la conférencière. A l’entendre, cet état de fait doit évoluer car pour elle, on devient journaliste de renom que lorsqu’on va au-delà des sujets d’ordre ordinaire. «Il faut aller au-delà des reportages et de la couverture des ateliers», a-t-elle lâché. Après avoir dressé ce tableau peu reluisant de la situation des femmes dans les médias, l’hôte des futurs communicateurs de l’ISIG a jeté un regard sur les difficultés que rencontrent les journalistes, en général et les femmes journalistes, en particulier. Il a indiqué que les difficultés sont les mêmes, qu’on soit homme ou femme. Elles sont, entre autres, les difficultés d’accès aux sources d’information, celles liées aux moyens de collecte d’information, etc. Concernant les femmes, elle a relevé qu’elles sont victimes de pesanteurs sociales. «Les pesanteurs sociales constituent les véritables problèmes des femmes. Ce sont des équations très difficiles pour les femmes qui ont envie de faire mieux», a confié Caroline Tuina. Mais selon elle, ce n’est pas pour autant que les femmes doivent baisser les bras. «Quand on est journaliste, il faut oser prendre des risques. Il faut briser les barrières et les perceptions», a-t-elle martelé. Interrogée sur la dépénalisation des délits de presse, en ce jour de célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse, elle a plaidé pour une presse libre. «Le Burkina doit suivre l’exemple du Tchad, de la Côte d’Ivoire ou du Niger», a-t-elle déclaré, avant d’encourager les étudiants à embrasser le métier de journaliste.

- Masbé NDENGAR
(Collaborateur)

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