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Code d’investissement agricole au Burkina Faso : l’avant-projet de loi en validation
Publié le vendredi 6 novembre 2015  |  Sidwaya




Le Ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques, de l’Assainissement et de la Sécurité alimentaire (MARHASA) organise les 5 et 6 novembre 2015, un atelier de validation de l’avant-projet de loi portant code d’investissement agricole au Burkina Faso.

Créer un environnement propice et sécurisé pour l’investissement agricole au « pays des Hommes intègres », c’est le leitmotiv qui a guidé le gouvernement burkinabè à travers le Ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques, de l’Assainissement et de la Sécurité alimentaire (MARHASA) à élaborer un nouveau code d’investissement agricole. Fort de dix chapitres et cinquante articles, il traite des grandes thématiques telles que la recherche, la formation, l’intégration socioprofessionnelle des jeunes et l’entreprenariat féminin. Il détermine aussi, les modalités d’accès à la terre et le régime foncier, la fiscalité agricole, le financement agricole, les droits et responsabilités des investisseurs, la gestion environnementale et sociale et bien entendu, la transformation, la conservation et la commercialisation.

C’est pour valider cet avant-projet de loi que les acteurs se retrouvent les 5 et 6 novembre 2015 à Ouagadougou. Pendant deux jours, les participants vont examiner le rapport de l’étude et apporter des amendements pour une meilleure prise en compte des préoccupations en matière d’investissement des acteurs du monde agricole. Pour le ministre en charge de la sécurité alimentaire, François Lompo, au regard des grands chantiers engagés dans le domaine agricole, il faut nécessairement des investissements conséquents pour l’atteinte des objectifs fixés par le gouvernement. Et l’intervention du privé est, selon lui, le plus souhaité. Il a laissé entendre qu’afin de mettre en confiance ces derniers quant à la rentabilité et à la sécurité de l’investissement dans ledit secteur l’ancien code a été révisé. «Nous avons déjà un code d’investissement général du Burkina Faso, mais une étude a montré qu’il ne permettait pas d’assurer l’investissement dans le secteur agricole », a-t-il indiqué. Le ministre Lompo a fait savoir que la spécificité de ce nouveau code, c’est qu’il intéresse le monde agricole et qu’avec les grands investissements tels que Bagré, Samandéni et bien d’autres, la mécanisation s’avère importante pour booster le secteur. «Nous n’avons pas d’usine de fabrication de machines agricoles, ni d’engrais, nous sommes obligés de tout importer. Mais le nouveau code va nous permettre d’avoir des usines de montage ou d’assemblage de matériels agricoles et de fabrication d’engrais», a expliqué le ministre. Pour accroître la production et atteindre un certain niveau de résilience, il a affirmé que dans la loi agro-sylvo-pastorale, une part belle a été réservée aux exploitations familiales qui ont surtout besoin de matériels adaptés à leurs types de production et à moindre coût. Il a enfin précisé que dans le programme « priorités-résiliences-pays », 650 milliards de F CFA sont nécessaires sur cinq ans pour l’atteinte de la résilience. C’est dans ce sens, qu’il a fondé l’espoir que les contributions qui seront apportées puissent permettre aux acteurs du secteur rural de disposer d’un environnement plus incitatif pour la conduite de leurs projets agricoles.



Donald Wendpouiré NIKIEMA
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