Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Burkina Faso: les martyrs du coup d’Etat manqué érigés en « héros nationaux »
Publié le lundi 2 novembre 2015  |  AIB
An
© aOuaga.com par Séni Dabo
An 1 de l`insurrection populaire : la nation se souvient des martyrs
Samedi 31 octobre 2015. Ouagadougou. Mémorial aux héros nationaux. Le président de la transition, président du Faso, Michel Kafando, a présidé la cérémonie officielle d`hommage aux martyrs de l`insurrection populaire un an après ainsi que de ceux de la résistance contre le putsch avorté du 16 septembre 2015




Ouagadougou, - La quinzaine de personnes tombées sous les balles des putschistes de mi-septembre dernière, ont été érigées en « héros nationaux » et élevées au rang de « chevalier de l’ordre national », samedi à Ouagadougou, pour leur « sacrifice » pour la paix.

Au nombre des martyrs figure un garçon de quatre ans.

Vendredi, le Burkina Faso a rendu hommage aux victimes des événements d’octobre 2014 et de septembre 2015, au cours d’une cérémonie présidée par le président du Conseil national de Transition (Cnt, parlement intérimaire), Chériff Sy, au cimetière municipal de Gounghin, à l’ouest de la capitale Ouagadougou, en présence de plusieurs centaines de personnes, des membres du gouvernement de Transition et des diplomates.

Sur les 31 personnes tuées lors de la révolte anti-Compaoré, 28 avaient déjà été d’érigés en "héros nationaux".

« Nous réclamons que leurs bourreaux rendent compte devant la justice. Notre peine est immense car le décès d’un proche est une douleur… les chocs sont toujours là », a déclaré la représentante des autorités religieuses, Confé Berandette.

Le représentant des familles des martyrs, Nebon Bamouni, a expliqué que les ayant droits se sont déjà constitués en partie civile auprès de la justice militaire qui est en charge du dossier. « Il ne faut pas bâcler l’instruction. Les martyrs ont soif de cette justice », a-t-il dit.

Plus de 600 personnes ont été blessées lors de la révolte anti-Compaoré, et plusieurs dizaines autres lors de la résistance au putsch avorté du 16 septembre 2015.

« Nous, blessés, nous avons la chair de poule. Une année après nous sommes oubliés (…) négligés. Vous avez fait des promesses qui n’ont pas été suivies de d’action. Nous avons été abandonnés », a dit le président de l’Association des blessés, Dramane Ouédraogo.

Selon lui, les blessés n’ont rien reçu des différents dons récoltés en leur nom. « Je le dis pour que la vérité soit connue. Ceux qui se sont appropriés le résultat de la lutte, les ont mis à l’écart », a-t-il lancé avant de questionner le gouvernement : «Pensez-vous finir la transition avec le remord de la trahison ? »

Pour sa part, le président de la transition, Michel Kafando, a rassuré que le gouvernement va octroyer individuellement un secours financier à chacun des blessés. La transition « ne partira pas sans vous accompagner (...) Nous n’allons pas vous oublier », a-t-il dit.

Une stèle portant 42 noms de martyrs a été inaugurée à Ouaga 200, non loin de la Présidence du Faso.

Les manifestations, commémorant le premier anniversaire de la chute de Blaise Compaoré, ont débuté vendredi matin avec des séances œcuméniques dans les églises et mosquées et se termineront ce dimanche par un concert géant avec des artistes locaux à la Place de la révolution.
Commentaires