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Sidwaya N° 7259 du 21/9/2012

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Divergences entre la Cedeao et le Mali : Modibo Diarra rencontre Blaise Compaoré à Paris
Publié le samedi 22 septembre 2012   |  Sidwaya


Cheick
© aOuaga.com par DR
Cheick Modibo Diarra, Premier ministre malien


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Avant de quitter la France, le président du Faso, Blaise Compaoré, a accordé une audience au Premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra, le jeudi 20 septembre 2012 à Paris. Les deux personnalités ont évoqué la question sécuritaire, particulièrement au Nord-Mali et les points de discordance entre le plan d’intervention militaire de la CEDEAO et celui des forces armées maliennes.

Présent à Paris dans le cadre d’une visite d’amitié, le président du Faso, Blaise Compaoré, s’est entretenu avec le Premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra, hier jeudi 20 septembre 2012. A sa sortie d’audience, le chef du gouvernement malien a confié avoir discuté avec le médiateur Compaoré, de la souffrance des populations civiles maliennes, particulièrement des habitants des zones occupées par les groupes combattants au Nord-Mali. M. Diarra a exprimé l’impatience des Maliens et de son gouvernement pour une intervention pouvant aider son pays à « arrêter le plus rapidement les souffrances des populations du Nord » tout en préservant le mieux possible la vie des personnes qui seront commises dans une éventuelle intervention militaire. Il a rappelé les « discordances qui existent entre les propositions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et celles des militaires maliens, dans les plans d’intervention au Nord-Mali ». A ce sujet, le président du Faso avait indiqué que les autorités maliennes souhaitaient un déploiement des forces de la CEDEAO, plutôt dans la partie occupée du pays que dans le Sud libre, ce qui est, à ses yeux, impossible du point de vue technique et opérationnel. La rencontre de Paris a permis au médiateur ouest africain et au chef de gouvernement malien « d’essayer de comprendre exactement quels sont les points de blocage » du processus de déploiement des forces de la CEDEAO.

Une rencontre politique pour trancher

Le Premier ministre Diarra a fait comprendre que la CEDEAO dispose certes d’un plan, mais que les militaires maliens disposent du leur. « Bien sûr, la CEDEAO a proposé un plan de sortie de crise. Ce plan de sortie de crise a été discuté avec les militaires maliens qui, eux- aussi, avaient un plan de sortie de crise qui décrivait dans les détails le genre d’aide dont ils ont besoin », a-t-il dit. Devant ce blocage, le Premier ministre malien dit n’avoir aucune solution. « Les solutions probables , si on les connaissait, il n’y aurait pas eu de crise », a-t-il confessé. Il suggère aussi qu’on ne cherche pas à privilégier l’un des plans, en l’occurrence celui de la CEDEAO, par rapport à l’autre. « Nos soldats ont participé à des efforts de la CEDEAO, par le passé. Aujourd’hui, c’est le Mali qui a des problèmes. La CEDEAO doit venir à son secours . Il faut donc s’inscrire dans ce contexte et non dans les velléités de qui décide, de qui fait quoi, a-t-il dit. En définitive, il propose une réunion des leaders politiques afin de trouver « une espèce de raccordement » pour que les deux plans coïncident et permettent une intervention rapide. C’est à peu près ce que proposait le médiateur Compaoré, à sa sortie d’audience avec le président français, François Hollande. « Nous allons poursuivre les discussions pour voir dans quelles mesures nous (CEDEAO et Mali) allons nous entendre sur une opération conjointe », avait-t-il soutenu. On tend donc vers une rencontre, soit du groupe de contact sur le Mali, soit un mini-sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO.

Mouor Aimé KAMBIRE
Envoyé spécial à Paris

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