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Burkina: le chef des députés promet la justice pour "les tués et blessés" des manifestations anti-Compaoré
Publié le samedi 31 octobre 2015  |  Alerte-info
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© aOuaga.com par A.O
An 1 de l`insurrection populaire : la nation honore la mémoire des martyrs
Vendredi 30 octobre 2015. Ouagadougou. Cimetière municipal de Gounghin. Le président du Conseil national de la transition (CNT), Moumina Chériff Sy, a déposé une gerbe de fleurs au carrés des martyrs à l`occasion du premier anniversaire de l`insurrection populaire et aussi du putsch avorté de la mi-septembre 2015




Le président du Conseil national de la transition (CNT, chambre des députés) a promis vendredi à Ouagadougou que "la justice sera rendue" pour les "28 tués" et plus de 600 blessés lors des manifestations contre l’ex-chef de l’Etat Blaise Compaoré fin octobre 2014.

"Nous ne réclamons pas la justice. Nous allons leur rendre la justice", a promis M. Sy lors d’une cérémonie commémorative marquant le premier anniversaire du soulèvement populaire qui a emporté fin octobre 2014 les 27 ans de pouvoir de l’ex-président Blaise Compaoré, exilé depuis lors en Côte d’Ivoire voisine.

Selon les chiffres officiels, au moins une trentaine de personnes à Ouagadougou ont été tuées lors de ses manifestations dont 28 par balles. Plus de 620 blessés ont également été recensés par les autorités de la transition, installées après la démission forcée de M. Compaoré.

"On ne peut pas continuer à tuer impunément les fils et filles du Burkina Faso. Justice sera rendue", a-t-il insisté soulignant toutefois que cela émanera d’un "processus" après "des enquêtes", sans préciser la durée.

Au moins un million de personnes à Ouagadougou, selon l’ancienne opposition à Blaise Compaoré, étaient descendues du 21 au 31 octobre dans les rues pour protester contre un projet de loi qui devrait lui permettre de se présenter en 2015 pour un cinquième mandat constitutionnel. Les manifestants ont ensuite exigé et obtenu sa démission.

Le 16 septembre, l’ex-garde prétorienne de Blaise Compaoré (RSP), a perpétré un coup d’Etat qui s’est heurté à des manifestations populaires de rejet au plan national et international. Le bilan officiel des répressions de ce corps spécial d’environ 1.300 éléments avant sa dissolution, fait état de 14 tués et plus de 250 blessés.

"Leur vie a été arrachée à notre terre dans l’horreur et la tragédie, mais à notre peine très vive se mélange une admiration pour ces hommes qui ont préféré le sacrifice ultime pour que émerge un Burkina nouveau débarrassé de la forfaiture, du clientélisme, de la gabegie, des crimes de sang et crimes économiques", a estimé Cheriff Sy.

La transition burkinabè est prévue pour s’achever le 29 novembre avec la tenue d’élections couplées présidentielle-législatives qui devraient marquer un retour à un ordre constitutionnel au Burkina Faso, pays pauvre d’Afrique de l’Ouest.

Plus de cinq millions de Burkinabè sont convoqués à ce scrutin, soit 2.596.431 femmes, 2.889.255 hommes auxquels s’ajoute un fichier spécial isolé de 119 personnes sans doigts. Quatorze candidats sur 22 postulants au départ sont en lice pour ces échéances électorales.

HZO
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