Donnibo Jacob Da, étudiant en fin de cycle au Centre d’études pour la promotion, l’aménagement et la protection de l’Environnement (CEPAPE) de l’Université de Ouagadougou (UO), a présenté officiellement, son mémoire sur le thème : « L’efficacité de l’ITIE dans la quête de la transparence dans les industries extractives du Burkina Faso ». Avec une note de 15/20, il a accédé au grade de Diplômé d’études supérieures spécialisées (DESS) en socio-économie de l’environnement.
L’activité économique du Burkina Faso, depuis une dizaine d’années, est dominée par un regain d’intérêt dans le secteur minier. Selon les résultats de la recherche, sur le thème : « L’efficacité de l’ITIE dans la quête de la transparence dans les industries extractives du Burkina Faso », présentés le jeudi 21 mars 2013, l’impétrant Donnibo Jacob Da a montré que la gestion du revenu de ce secteur fait couler beaucoup d’encre et de salive au pays des « Hommes intègres ». Au plan économique, les ressources naturelles procurent la fortune ; mais pour réduire les effets potentiellement négatifs d’une mauvaise gestion des revenus miniers et assurer la transparence dans les industries extractives du pays, le Burkina Faso, dès septembre 2007, a manifesté sa volonté d’adhérer à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), à en croire le candidat. Ce mécanisme, suite au lobbying du gouvernement britannique, porte-parole des gouvernants des pays riches en minerais, est lancé lors du Sommet mondial sur l’environnement et le développement durable, tenu en septembre 2002 à Johannesburg en Afrique du Sud, selon la présentation orale de l’impétrant. Dans le souci de bien faire connaître les rôles et autres prérogatives de l’organe chargé d’assurer la transparence dans les industries minières au Burkina Faso, Donnibo Jacob Da, étudiant de la 5ème promotion du CEPAPE de l’UO a basé son étude sur l’ITIE. Il s’est appesanti sur ses objectifs, les origines de sa création, les théories scientifiques relatives au concept d’efficacité, de transparence et de gouvernance... Son statut de « pays candidat » lui ayant été notifié le 2 juin 2009, le Burkina Faso, selon le désormais diplômé d’études supérieures spécialisées en socio-économie de l’environnement a été finalement déclaré « pays conforme » le 27 février 2013 par le Conseil d’administration de l’ITIE, basé à Berlin en Allemagne. A en croire le candidat, la disponibilité d’une démarche de divulgation périodique des revenus issus du secteur minier par le Burkina Faso et l’accessibilité des chiffres de ce secteur par le grand public qui peut apprécier l’apport dudit secteur au développement du pays ont été les deux éléments qui ont contribué à l’avancée rapide du dossier pour le compte du Burkina Faso. « Maintenant que le Burkina est un pays conforme de l’ITIE, la quête de la transparence dans les industries extractives n’est qu’une question de volonté des acteurs du domaine », a-t-il conclu. Au terme de sa présentation orale, le jury, composé de Dr Amidou Garané et Dr Yamba Bidima, respectivement président et membre et de Dr Kassoum Zerbo, directeur de mémoire du candidat, ont, à l’unanimité, relevé l’actualité et la pertinence du thème de l’impétrant. Après avoir apporté des contributions dans le fond et dans la forme du document, son travail a été jugé recevable et une note de 15/20 lui a été décernée. La disponibilité, l’écoute et l’ardeur au travail du désormais diplômé en DESS ont été saluées par l’ensemble des membres du jury. Rappelons que Donnibo Jacob Da est détenteur d’une maîtrise en droit des affaires, d’un diplôme de cycle A de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) et est présentement, chef du service de la programmation budgétaire à la DAF du Ministère de l’économie et des finances.
