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Burkina: la caserne des commandos rebaptisée du nom de Thomas Sankara
Publié le jeudi 29 octobre 2015  |  AFP
Thomas
© Autre presse par DR
Thomas Sankara, ex-président du Burkina-Faso




Ouagadougou- La caserne des commandos burkinabè, qui forme les troupes d’élite de l’armée, a été rebaptisée mercredi du nom de Thomas Sankara, le père de la "révolution" et figure emblématique du pays.

Le camp militaire de Pô, située près de la frontière avec le Ghana, est "baptisé Camp Thomas Sankara", indique un décret signé du président Michel Kafando.

Plus connu sous le nom usuel de "CNEC" (Centre national d’entraînement commando de Pô), le camp avait été fondé en 1975 par Thomas Sankara qui en fut le premier commandant.

Sankara ayant relevé plusieurs insuffisances des combattants burkinabè lors de la première guerre contre le Mali voisin en 1974, avait proposé à sa hiérarchie de former des soldats plus aguerris.

Le capitaine Blaise Compaoré, "ami et compagnon d’armes" de Sankara en devint le patron lorsque Sankara fut nommé secrétaire d’Etat à l’information en 1982. C’est de là aussi que Compaoré partit avec ses commandos pour mener le coup d’Etat qui porta Sankara au pouvoir le 4 août 1983.

Malgré ses occupations gouvernementales durant les quatre années au pouvoir de Sankara, Compaoré, qui était le numéro 2 du régime, avait gardé le commandement du CNEC jusqu’à son coup d’Etat fatal contre Sankara en 1987.

Le général Gilbert Diendéré auteur du coup raté du 17 septembre 2015, avait succédé à Compaoré à la tête du CNEC.

Quatre autres garnisons ont aussi été rebaptisés. Parmi les personnalités honorées: le général Baba Sy, un des pères fondateurs de l’armée burkinabè, Nazi Boni, homme politique et écrivain ayant milité pour l’indépendance, ou Tiémoko Marc Garango, un officier souvent considéré comme le meilleur ministre des Finances depuis l’indépendance.

"Ces baptêmes de camp entrent dans le cadre d’une réforme globale des forces militaires burkinabè" après la chute du président Blaise Compaoré en 2014, a indiqué le président Michel Kafando, également ministre de la Défense.

L’armée burkinabè, forte de quelques 12.000 hommes, est en pleine reconstruction après les soubresauts liés à la chute du président Compaoré, chassé du pouvoir par la rue le 31 octobre 2014 après 27 ans de règne.

Le pays n’a connu que deux présidents civils sur les sept que le pays a enregistré depuis son indépendance en 1960. Pas moins de sept coups d’Etat ont eu lieu dans ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest depuis son indépendance.


roh/pgf/sba


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