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Chronique d’un an post-insurrectionnel
Publié le jeudi 29 octobre 2015  |  Sidwaya




Déjà un an! Eh oui, cela fait douze mois que le Burkina Faso a entamé l’écriture d’une nouvelle page de son histoire. Des peines, le pays en a connues au cours de ce trait d’union qui était censé être le plus bref possible. Entre difficultés, persévérance et luttes, le peuple n’a cédé à aucune dictature. A chaque fois, les plans machiavéliques de personnes prétentieuses et nourries de théories tyranniques sont stoppés par les populations et autres forces d’alerte. Un an après le soulèvement populaire, plusieurs événements ont jalonné la vie des Burkinabè. Beaucoup de tracasseries ont marqué cette petite traversée du désert. Mais le peuple qui a toujours veillé au grain ne s’est jamais laissé intimider par quelque menace que ce soit. A ce jour, au plan de la diplomatie, le pays jouit d’une bonne renommée. Et les Burkinabè sont vus comme des héros, voire des gladiateurs qui n’ont jamais cautionné ni la dictature ni l’oppression. La justice, la démocratie et la liberté sont les valeurs que les autorités de la Transition issue de l’insurrection n’ont cessé de répéter dans leurs discours toujours policés de proverbes et de citations. Vive la démocratie, vive le gouvernement du peuple par le peuple. Tels sont les idéaux recherchés par les citoyens du "pays des Hommes intègres”. C’est tout ce qui fait le renouveau burkinabè. Au niveau de la communauté internationale, l’honneur du pays est sans équivoque. Le Burkina Faso a bonne presse et sa diplomatie a gagné en crédibilité. Une dizaine d’ambassades et de consulats sont prévus pour être ouverts bientôt à travers le monde. Les représentations accréditées au Burkina ont toutes marqué leur soutien pour une Transition apaisée et un retour à une vie constitutionnelle normale par la voie des urnes. L’occasion faisant le larron, la chute du régime Compaoré a comme rebattu les cartes politiques au Faso. En témoigne plus de la vingtaine de candidatures initiales à la présidentielle. Par ailleurs, les organisations de la société civile ont gagné en notoriété, leur nombre a considérablement augmenté. Dans la conduite des affaires de l’Etat, ces OSC occupent dorénavant une place de choix dans la sphère de décision. Dans cet élan d’inclusion, l’on dénote une gouvernance assurée par plusieurs acteurs dont notamment l’opposition et des OSC. La représentation nationale sous la Transition incarnée par le Conseil national de la Transition (CNT), elle, s’est donné pour mission d’assainir l’environnement économique, politique, social et juridique en adoptant de nouvelles lois et en accentuant le contrôle sur l’action gouvernementale.

La modification annoncée de la Constitution, par le CNT, avec à la clé la sanctuarisation de l’article 37 limitant le nombre de mandats présidentiels à deux, la suppression de la loi portant autorisation d’une deuxième chambre (Sénat) dans l’hémicycle, l’adoption d’un nouveau Code électoral va également renforcer ce renouveau démocratique. En clair, le pays se prépare progressivement au passage à une Ve République qui, de l’avis des "sages” de la Commission de réconciliation nationale et des réformes, sera un salut pour le Burkina nouveau. Au plan militaire, les Forces armées nationales qui célébrent dans quelques jours leur 55e anniversaire paraissent plus que jamais unies. Avec la nouvelle loi sur la réglementation et le statut des forces armées burkinabè, ainsi que la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), la soldatesque peut désormais parler d’une même voix. Beaucoup d’autres avancées significatives ont été engrangées. A travers cette chronologie, on peut affirmer sans crainte que le Burkina Faso tout entier sortira grandi de l’après-insurrection. Reste tout simplement que le scrutin prévu pour fin novembre se déroule dans les conditions les plus optimales pour honorer la mémoire des victimes et redonner au pays toute sa dignité.

Wanlé Gérard COULIBALY
gerard_coul@yahoo.fr
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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