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Sidwaya N° 7415 du 14/5/2013

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Frédéric Korsaga, ambassadeur du Burkina auprès de l’UE : «L’image du Burkina est excellente en Europe»
Publié le mardi 14 mai 2013   |  Sidwaya


Frédéric
© Autre presse par DR
Frédéric Korsaga, ambassadeur du Burkina auprès de l’UE


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Frédéric Assomption Korsaga est le représentant permanent du Burkina Faso auprès de l’Union européenne (UE). Acteur-témoin le 22 avril 2013 de la signature du protocole de financement de 25 millions d’euros entre le Burkina Faso et l’UE, le diplomate s’est exprimé sur les «mérites» de son pays «vantés» en Europe.

«L’image du Burkina est excellente en l’Europe, aussi bien auprès de la population, mais surtout au niveau des organisations internationales», a confié l’ambassadeur du Burkina auprès de l’Union européenne (UE), de la Belgique, du Luxembourg, du Royaume Uni, de l’Irlande du Nord et de la République d’Irlande, Frédéric Assomption Korsaga. Pour avoir étudié en France, puis occupé le poste d’ambassadeur du Burkina Faso en France, avec compétence sur l’Espagne, le Portugal et la cité du Vatican, M. Korsaga dit, en connaisseur du terrain, sentir un net changement qualitatif dans le regard de l’Européen sur le Burkina.
«J’ai présenté, le mois dernier, mes lettres de créances au président de la commission de l’Union européenne, Monsieur Barroso (José Manuel, ndlr), qui a dit des mots tellement aimables envers le Burkina, que j’aurais pu changer de couleur si je n’étais pas Noir », a-t-il dit. Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy à qui il a aussi présenté ses lettres de créances, le 12 avril 2013, a dit «exactement les mêmes choses », selon lui.
Le président Barroso, par exemple, «s’est réjoui de voir tous les efforts que nous faisons, avec nos moyens limités», a relevé l’ambassadeur Korsaga.
De même, a-t-il poursuivi, les Européens apprécient, à sa juste valeur, la «qualité de la gouvernance dans notre pays». «Vous avez été témoin, aujourd’hui, avec le commissaire Andris Piebalgs (qui venait de parapher le protocole de financement de 25 millions d’euros avec le ministre Salif Kaboré, pour la centrale solaire de Zagtouli, ndlr) qui a vanté la qualité de la gestion du Burkina», a-t-il fait comprendre. A l’écouter, les retombées de cette bonne image sont nombreuses.
L’UE, à travers le 10e Fonds européen de développement (FED), «a estimé juste» d’accorder au Burkina Faso plus de ressources qu’au 9e FED, passant de 529 millions d’euros à près de 700 millions d’euros. Le don de plus de 16 milliards de FCFA pour financer la centrale de Zagtouli est aussi un autre exemple illustratif. «Ce n’est pas par hasard que le Burkina a été le premier pays à obtenir un tel financement d’énergie renouvelable», a-t-il fait remarquer. «J’ai exposé la SCADD (Stratégie de croissance accélérée et de développement durable) et le programme présidentiel, ils sont intéressés. Nous leur avons présenté également nos différents pôles de développement, notamment Bagré et nous sommes en train de travailler à ce qu’ils puissent investir davantage au Burkina», a ajouté Frédéric Assomption Korsaga. A l’entendre, des associations et des groupes privés européens, sont aussi prêts à apporter leur contribution au développement du Burkina, «pays sahélien qui refuse la fatalité».
Comportement exemplaire des Burkinabè

Si l’image du Burkina s’est améliorée en Europe, c’est aussi de par le comportement exemplaire de ses compatriotes vivant sur ce territoire. Selon le diplomate, il n’y a pas de Burkinabè en prison, ou alors, il en existerait en petit nombre à son insu. «De fait, on a connaissance de quelques Burkinabè qui sont retenus- je parle de retenus- parce souvent ceux qui n’ont pas de papiers sont retenus pendant un moment ; après ils sont libérés ou rapatriés », a-t-il dit.
Arrivés il y a 10 mois à Bruxelles, le représentant burkinabè avoue ignorer le nombre exact des Burkinabè en Belgique, mais les estime entre 600 et 700. Il sait que certains compatriotes sont arrivés en Belgique, accompagnés de leur patron, d’autres sont là pour des études et enfin, un autre lot arrive par les filières clandestines. Justement, de jeunes clandestins, ou désœuvrés dont des Africains quittent l’Europe en direction de la Syrie, endoctrinés ou illusionnés par des promesses d’argent.
L’ambassadeur Korsaga a rassuré qu’aucun Burkinabè n’a été cité dans une telle aventure : « Au niveau de l’ambassade, nous n’avons aucune information sur ce plan. On ne nous a pas signalé de Burkinabè déjà parti pour de telles raisons ».

Aimé Mouor KAMBIRE

De retour de Belgique

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