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Sidwaya N° 7414 du 13/5/2013

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CILSS - Les pays membres ne paient pas leurs cotisations
Publié le lundi 13 mai 2013   |  Sidwaya


Le
© Sidwaya par DR
Le premier ministre Burkinabé, Beyon Luc Adolphe Tiao a pris part au CILSS


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Le Premier ministre burkinabè, Beyon Luc Adolphe Tiao, a pris part, du 10 au 11 mai 2013 dans la capitale tchadienne, N’Djamena, à un triple sommet des chefs d’Etat et de gouvernement relatif au Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), à l’Agence panafricaine de la grande muraille verte (APGMV) et à l’Autorité du bassin du Niger (ABN).


N’Djamena, la capitale tchadienne, a accueilli, dans une atmosphère de haute sécurité, le 16e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), le 2e sommet de l’Agence panafricaine de la Grande muraille verte (APGMV) et la 10e session ordinaire de l’Autorité du bassin du Niger (ABN). Un triple sommet dont l’objectif principal était d’insuffler un nouveau dynamisme à ces organisations africaines minées par des arriérés de paiement des cotisations de leurs membres. Ainsi, le président tchadien, président en exercice de ces institutions, Idriss Deby Itno, espérait la présence de ses pairs, le samedi 11 mai 2013, pour la prise de décisions importantes. Mais, sur plus d’une quinzaine de présidents attendus, seuls deux ont pu faire le déplacement de N’Djamena. Ce sont Dioncounda Traoré, président du Mali, et Omar Hassan El Béchir, chef d’Etat du Soudan.
Le Burkina Faso était représenté par son Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao. Dans un contexte de présumée tentative de déstabilisation de son pays, le Tchad, le président Idriss Deby Itno, a réuni, pour ces trois rencontres, ses pairs, les chefs de gouvernement et les invités sous une tente dressée dans l’enceinte de son palais. Ouvrant la série des allocutions, le maire de la ville de N’Djamena, Abdel Aziz Saleh Damane a souhaité un agréable séjour aux hôtes tout en se réjouissant du choix de sa ville pour la tenue de ces trois sommets. Après M. Damane, tous les autres discours prévus ont été supprimés pour permettre au président Idriss Deby Itno de prononcer le discours d’ouverture. Dans son discours, il s’est réjoui de l’unité d’action des pays-membres du CILSS, de l’APGMV et de l’ABN qui «permettra à l’Afrique de relever les défis économiques et sociaux auxquels elle est confrontée». L’adhésion au CILSS de quatre pays côtiers, à savoir la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée Conakry et le Togo a été également saluée par le président Deby. Il a, en outre, évoqué la crise au Mali où les soldats tchadiens sont militairement engagés «dans la libération de ce pays attaqué», a-t-il dit, par «des terroristes et des narcotrafiquants». Dans le but d’accompagner le retour de la paix au Mali, les chefs d’Etat ont confié l’organisation du prochain sommet du CILSS au pays. Pour terminer, le président tchadien a invité tous les pays-membres au respect des dispositifs relatifs à l’eau. Après l’ouverture officielle du triple sommet, le président Deby a mis fin à la rencontre, après quelques minutes d’échange avec ses pairs et les représentants des pays, pour non atteinte du quorum selon certaines sources.

Le Tchadien Djimé Adoum, nouveau Secrétaire exécutif
du CILSS

Qu’à cela ne tienne, le Premier ministre, Beyon Adolphe Tiao, a souligné que des décisions essentielles ont été prises. L’une des plus importantes a été la désignation du nouveau Secrétaire exécutif du CILSS, en la personne de l’ancien ministre tchadien de l’Agriculture, ancien ministre-coordonnateur du CILSS, Dr Djimé Adoum. Il a remplacé le Nigérien Alhousseini Bretaudeau. De la brève rencontre, il a été aussi question des cotisations impayées des Etats-membres. Une recommandation exhorte les débiteurs à payer leurs cotisations pour permettre à l’institution de fonctionner. Une organisation qui est devenue, selon le Ministre burkinabè de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana, importante pour les pays-membres notamment ceux du Sahel dans la quête de la sécurité alimentaire. Quant à la question des cotisations, le ministre Zoungrana a proposé, comme solution, le renforcement de l’expertise du CILSS afin de convaincre les Etats à respecter leurs obligations statutaires. «Lorsque les Etats verront un CILSS dynamique faire des propositions et des recommandations fortes et pertinentes, il suscitera de l’intérêt au niveau des pays-membres qui trouveront une structure produisant un certain nombre d’informations qui éclaireront leurs politiques. Les partenaires techniques et financiers (PTF) trouveront aussi une organisation capable de porter des projets», a-t-il affirmé. D’où, a renchéri le Premier ministre burkinabè, la nouvelle vision relative au CILSS qui consiste à en «faire un agent d’exécution de la CEDEAO». Concernant l’Agence panafricaine de la grande muraille verte (APGMV), son siège qui était provisoirement au Tchad a été transféré dans la capitale mauritanienne, Nouakchott. Du coup, la prochaine rencontre de l’institution aura lieu dans ce pays. La Grande muraille verte (GMV) est un projet de reboisement de 15 millions d’hectares, entre Dakar et Djibouti, sur une longueur de 7100 km de longueur et 15 km de largeur. Imaginé par l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, le projet concerne onze pays dont le Burkina Faso. L’un des objectifs de la GMV est de lutter contre la désertification dans les zones saharo-sahéliennes. Des recommandations ont également été faites à la rencontre de N’Djamena pour réorienter les objectifs de l’APGMV. Pour le chef du gouvernement burkinabè, ce projet intégré ne vise pas uniquement la lutte contre l’avancée du désert, mais aussi une meilleure intégration culturelle, une promotion de l’environnement, etc.
L’avenir de l’Autorité du bassin du Niger (ABN) a été l’un des sujets du sommet de la capitale tchadienne. Instruits des travaux des ministres en charge de l’eau des pays- membres, les chefs d’Etat et de gouvernement ont pris plusieurs résolutions. Selon la Ministre burkinabè de l’eau, des aménagements hydrauliques et de l’assainissement, Mamounata Belem, les pays membres non à jour de leurs cotisations de l’année 2013 ont été invités à les payer, au plus tard le 30 juin et le 31 décembre 2013 pour les arriérés.
Il a été demandé aux ministres de réfléchir sur un partenariat public-privé relatif à l’eau et aux changements climatiques. Un atelier aura lieu, a ajouté Mme Belem, bientôt à Ouagadougou, dans ce sens. Pour redorer l’image de l’ABN, les membres entendent la doter d’un siège digne de ses ambitions dont le plan fera l’objet d’un concours international d’architecture.
La pose de la première pierre du nouveau siège aura lieu, a précisé Mme Belem, lors des festivités du cinquantenaire de l’ABN, en novembre 2014. Pour terminer, le Bénin a été choisi pour assurer la présidence et organiser le prochain sommet de l’ABN.

- Alassane KERE
De retour de N’Djamena

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