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De la Compaorose à la Paréose?
Publié le vendredi 21 septembre 2012   |  Journal du Jeudi




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Henri Bruno Bessin, le président de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE), est sous les feux de la rampe en ce moment. L’homme a remis son rapport d’activités pour l’année 2011 aux autorités politiques. Lequel rapport continue de faire couler encre et salive, tout comme les précédents exercices du même genre et dont on attend toujours que les résultats soient mis en application. Toute chose qui ne pourrait que contribuer à redonner de la crédibilité à cette institution chargée de veiller à la bonne qualité du service public dans l’administration, mais qui vole de marginalisation en déconvenue. Bruno Bessin (BB) a d’ailleurs rappelé, il y a quelques semaines, que l’ASCE fait et fera son devoir. Sous-entendu, il appartient aux autres structures de s’acquitter de la part de responsabilité qui leur incombe.
Pour l’heure, c’est le 159, boulevard Haussmann, à Paris, qui, selon toute vraisemblance, n’a plus de locataire. Et pour cause, le Professeur Joseph Paré vient de rendre le tablier, suite aux révélations consécutives à des scandales financiers faites par l’ASCE. C’était du temps où l’universitaire était au gouvernement en qualité de ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique. Un poste qu’il a occupé pendant cinq ans et qui montre aujourd’hui que tout n’a pas été rose au building de l’éducation à Ouagadougou.

BB: Alors, Jo! On dit quoi, là? C’est peace, là?
Paré: Tu veux peut-être parler de la Compaorose? C’est ça? Ce qui est certain, c’est que le lexicologue que je suis ignore tout de ces expressions très burkinabè.
BB: Ah bon? Et qui en est le créateur, alors? Moi peut-être?
Paré: Faut chercher et tu trouveras. C’est vous qui êtes au pays, mon cher! Donc, vous connaissez ces choses mieux que nous autres les benguistes.
BB: Ouais, benguiste ou pas, néologisme ou non, tu seras bientôt des nôtres. Alors, je crois que le problème ne se pose plus dans les termes que tu évoques. Au fait, t’as déjà fait ta réservation?
Paré: Pour quelle destination?
BB: Paris-Ouaga, voyons!
Paré: Non, pas encore.
BB: C’est mieux d’y songer. Y a des réductions de tarifs en ce moment.
Paré: Et pourquoi, donc? Tu as eu ce que tu voulais. N’est-ce pas? Donc, je pense qu’à présent je peux prolonger un peu mes vacances académiques. Vu que, de toutes les manières, votre université-là est toujours hors réseau. Avec des campus transformés en camps militaires...
BB: Oh, tu n’as pas à t’inquiéter pour ça. On verra bien ce qu’il en sera. Et puis, entre nous, t’es pas le premier, encore moins le dernier à être pris, hein?
Paré: Donc, tu veux dire que je peux rebondir malgré tout ce qu’on dit sur moi en ce moment?
BB: Bèh, là, je ne saurais te répondre avec précision. C’est au grand patron d’en décider. C’est possible que tu rebondisses comme bien d’autres avant toi.
Paré: C’est vrai que je ne suis pas le seul dans cette situation.
BB: Oui, mais avant, faut qu’on voie l’affaire du fric qui semble avoir été calé dans les caisses! Il faudra bien que quelqu’un mette la main à la poche, un peu un peu. Sinon, ça va grogner. Toi-même tu sais qu’au pays les gens ne croient plus tellement dans toutes ces procédures.
Paré: Zut, zut, zut... Foi de Samo, ça va pas être facile, hein!
BB: Tu es foutu avec les Mossi. Toi-même, tu sais!
Paré: Oh, ils n’ont qu’à se calmer, hein! D’abord, je vais démontrer ce qui s’est vraiment passé. Et puis on ne parle que d’un dixième de guiro. Il y en a qui ont emporté toute la caisse. Et même les jetons...
BB: Donc, tu veux dire que le Samo utilise la cuillère et le Mossi la louche pour se servir, quoi?
Paré: Non, il faut rectifier. Le Mossi utilise la pelle pour se servir. Le Samo, lui, il goûte un peu seulement. Il ne terrasse pas tout le coffre-fort.
BB: Mais tout ça c’est la même chose. Ou bien?
Paré: Non, ce n’est pas la même chose. Dans le pays, il y a ceux qui aiment penser aux autres et il y a les autres qui ont de grands et longs estomacs. Et ce n’est pas forcément la même chose.
BB: Vraiment, le pays est gâté. En tout cas, que chacun se débrouille pour arranger ce qu’il a fait comme dégâts.

Propos recueillis, boulevard Haussmann, par JJ

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