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Une opportunité pour booster l’agriculture familiale
Publié le mercredi 28 octobre 2015  |  Sidwaya
Des
© Autre presse
Des femmes debout dans un champ de riz
Novembre 2012. Burkina Faso - KAYA.




Le Projet riz pluvial (PRP) a permis dans la région du Sahel d’aménager 821 hectares sur 26 sites afin de permettre aux populations de cultiver le riz dans cette partie du Burkina aux sols arides et au climat difficile. Ainsi, 4 227 producteurs dont 2 058 femmes pratiquent la culture du riz au Sahel. Dans le but de capitaliser les acquis du PRP, une visite a été organisée le jeudi 22 octobre 2015 sur le site rizicole du village de Liki-Tchoudia dans la commune de Arbinda, localité située à 100 km de Dori.

La région du Sahel se caractérise par un climat aride et très chaud avec la pluviométrie la plus faible du Burkina Faso. Malgré cette situation, la production du riz est devenue une réalité dans la région grâce au Projet riz pluvial (PRP) intervenant dans la zone depuis 2008. Sur 40 ha aménagés, 35 ha sont exploités dans le bas-fond rizicole du village de Liki-Tchoudia dans la commune d’Arbinda. Pour ce faire, le groupement de producteurs de riz de Liki-Tchoudia « Wend-Songré » composé de 71 agriculteurs dont 39 femmes a bénéficié d’un fonds de roulement de 3 620 000 F CFA de la part du PRP. A cet effet, c’est la variété FKR 19 d’un cycle de 110 jours qui y est cultivé avec un rendement potentiel de 5 à 6 tonnes à l’hectare et un rendement attendu de 3 t/ha. La production potentielle est comprise entre 175 et 210 tonnes pour une production attendue de 105 tonnes.
Selon le président de « Wend-Songré », Sawadogo Salam, au départ, il pratiquait l’agriculture familiale. « Maintenant qu’on arrive à nourrir la famille, on vend une partie du riz pour subvenir aux besoins tels que la scolarisation des enfants, leur santé et l’achat d’engins », a-t-il confié. En vue d’accroître la production, M. Sawadogo sollicite du PRP une aide du groupement dans la réalisation de puits à grand diamètre et des boullis pour pratiquer l’irrigation d’appoint. En outre, il souhaite que le groupement soit doté rapidement en intrants et qu’il soit aidé à écouler le riz sur le marché.

L’importance du fonds
de roulement

A l’issue de la visite, le secrétaire général de la région du Sahel, Ambroise Somé, se dit impressionné par le site rizicole de Liki-Tchoudia. « On ne pouvait pas imaginer qu’en plein Sahel, on puisse exploiter 35 ha de bas-fond pour produire du riz de bonne qualité. Cela veut dire que les producteurs se sont engagés et les services agricoles les ont appuyés dans leur démarche. Avec les récoltes, près de 19 millions de F CFA sont attendus par les braves producteurs », a-t-il indiqué. Seulement a-t-il renchéri, les producteurs doivent redoubler d’effort en vue d’accroître leur rendement à la prochaine campagne agricole. Pour le représentant du PRP, Adamou Thiombiano, les résultats ont été au-delà des attentes dans un milieu très hostile.
Aux doléances des producteurs, M. Thiombiano répond qu’elles seront examinées et résolues dans la mesure des possibilités du projet. A ce sujet, il a souligné que le PRP tient compte du respect de certains critères notamment de la question du fonds de roulement. Selon lui, le fonds de roulement est un soutien essentiellement constitué d’intrants (semences et engrais) que le PRP apporte lors de la première année d’aménagement du bas-fond. « Avant le dépôt des intrants, le groupement ouvre un compte bancaire. Si un producteur a pris un sac d’engrais ou de semence, il rembourse le prix équivalent de ce sac qui doit être versé dans le compte. Toute chose qui permet au groupement de s’approvisionner pour les prochaines campagnes », a-t-il expliqué. Le fonds permet donc selon lui, une exploitation durable du bas-fond. « Le groupement est à sa deuxième année d’exploitation et il n’a recouvert que 1/10 du fonds de roulement. Le problème d’engrais ne peut être résolu qu’à travers la reconstitution du fonds de roulement. Pour l’appui, nous disons oui mais tout dépend du groupement », a-t-il dit aux producteurs.
Initié dans le cadre de l’axe portant sur l’accroissement de la production agropastorale des engagements nationaux, le PRP est financé par la République de Chine/Taïwan et l’Etat burkinabè. Après une première phase de 2003 à 2007 et une année de transition en 2008, la deuxième phase a duré 5 ans (2009 à 2013) et la troisième phase, objet de la présente planification, a débuté le 1er janvier 2014 pour 3 ans. Depuis 2008, le PRP intervient dans la région du Sahel pour contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté des populations à travers le renforcement de leurs capacités de résilience au changement climatique.


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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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