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Projet de renforcement des infrastructures électriques et de l’électrification rurale : Déjà 126 localités électrifiées sur 160
Publié le mercredi 28 octobre 2015  |  Le Quotidien




Une délégation de la Banque africaine de développement (BAD) et du Projet de renforcement des infrastructures électriques et de l’électrification rurale (PRIELER) était dans la province du Kouritenga, le lundi 26 octobre 2015. L’objectif était de constater l’effectivité dudit projet dans 3 localités de la province, à savoir Signoghin, Toulgou Kanré et Songrétinga. A 3 mois de la fin, 126 localités ont déjà été mises sous tension et les 34 autres en cours de finition.
Depuis son adoption en septembre 2010, le Projet de renforcement des infrastructures électriques et de l’électrification rurale (PRIELER) permet à une centaine de localités, à travers les 13 régions du Burkina Faso, de bénéficier du précieux jus de la nationale de l’électricité. A 3 mois de l’échéance, le principal bailleur de ce projet social, à savoir la Banque africaine de développement (BAD), a voulu constater l’état d’avancement du projet sur le terrain. « C’est un constat de satisfaction après avoir visité les 3 localités. Vous avez pu constater avec nous que tous les branchements sont faits à 98%. La satisfaction de la BAD est grande. C’est donc un projet qui marche, un projet à succès », s’est réjoui le chargé des opérations de la BAD au Burkina, Georges Bohoussou.
Il y avait de quoi puisque, sur le terrain, la satisfaction des populations était à son paroxysme. En effet, ce sont au total 25 milliards qui ont été investis dans ce projet, soit un don de 18 milliards de la BAD et 7 milliards financés par les fonds de contrepartie, à savoir l’Etat burkinabè, la SONABEL et le Fonds de développement de l’électrification (FDE). Ainsi, ce projet aura permis de réaliser l’éclairage public, à travers l’implantation de lampadaires, dans les 160 localités retenues. Toute chose qui permet de lutter contre l’insécurité et le grand banditisme dans ces zones. Pour ce qui est du choix des localités en question, le chargé des opérations de la BAD au Burkina Faso a laissé entendre qu’elles ont été choisies parmi les localités les plus défavorisées du pays : « Pour ce projet, nous avons visé les zones rurales, c’est-à-dire les zones les plus défavorisées ».
Des abonnés se prononcent
Séni Kaboré, propriétaire d’un moulin (Signoghin, Kouritenga) : « Je suis convaincu que je pourrai honorer mes factures et me faire un bénéfice »
« Je me suis abonné, car j’ai l’intention d’ouvrir un moulin. Je n’ai pas encore débuté mes activités parce que j’attends encore mes moulins pour commencer. En tout cas, les autres qui se sont lancés dans cette activité s’en sortent bien, même s’ils paient des factures allant jusqu’à 400 000 F CFA. Je suis donc convaincu que je pourrai également honorer mes factures et me faire un bénéfice».

Alexis Dambré, gérant d’un vidéoclub (Toulougou Kanré, Kouritenga)
« Par rapport au groupe électrogène, le coût du courant est abordable »
« Grâce au courant, nous menons plusieurs activités. Il y a aussi des boutiquiers qui utilisent le courant pour alimenter leurs frigos. Nous avons profité du courant pour ouvrir un vidéoclub où nous projetons des films et diffusons des matches. Pour le moment, nous n’avons pas encore reçu de facture. C’est ce que nous attendons pour voir la rentabilité de notre activité. Mais, nous avons de l’espoir puisque certains nous disent que, par rapport au groupe électrogène, le coût du courant est abordable. Nous avons débuté il y a deux semaines, mais il y a de l’affluence.»

Rachelle Balma/Sawadogo, infirmière chef de poste (CSPS de Songrétinga, Kouritenga)
« Dans la nuit, on avait de petites difficultés pour pouvoir prendre en charge les patients»
« Depuis que nous avons l’électricité, il y a eu un changement. Dans la nuit, on avait de petites difficultés pour pouvoir prendre en charge les patients, surtout les petits enfants. Dès qu’ils arrivaient avec les anémies, on était tenu de leur dire de continuer parce que ce n’était pas évident avec une lampe. Mais avec l’électricité, c’est plus soulageant. Nous recevions en moyenne de 30 à 40 patients par jour. Maintenant, on pourrait aller au-delà. Mais, on a eu le courant depuis une semaine et on attend de voir pour donner des chiffres exacts.»1
PBB

Des branchements à moindre coût

« Au niveau de la tarification pour l’accès à l’électricité, ce sont des tarifs sociaux, promotionnels qui sont appliqués. Pour une demande de branchement de 3 ampères, on vous demande de payer juste 10 000 F CFA, contre 55 000 F CFA en temps normal. Pour un branchement entre 5 et 15 ampères, on demande au client juste une contribution de 20 000 F CFA, contre 135 000 F CFA.
Vous réaliserez que c’est un projet social avec pour objectif de raccorder le maximum d’abonnés afin de contribuer à pousser le développement du Burkina », a confié Larba Kéré, coordonnateur du PRIELER. Sur les 160 localités retenues pour ce projet, 126 ont déjà été mises sous tensions, c’est-à-dire que les travaux d’électrifications y sont entièrement terminés. Quant aux 34 autres, les travaux y sont en cours d’achèvement.
« Nous avons environs 33 localités en cours d’achèvement que nous comptons boucler dans les 3 mois à venir. A ce niveau, on peut dire qu’on est satisfait par rapport à l’avancement global des travaux », foi du coordonnateur du PRIELER. Ce dernier a noté que, même si le projet a été adopté en 2010, c’est en 2013 que les travaux ont effectivement démarré. Ainsi, 70 localités avaient été électrifiées en 2014 contre 56 actuellement en 2015.
Malgré tout, Larba Kéré s’est dit confiant quant à la capacité de boucler le projet avant le mois de décembre, date de clôture du projet.
Satisfait de l’état de mise en œuvre du projet, Georges Bohoussou a salué le professionnalisme des responsables du projet et de la SONABEL. Un savoir-faire qui a suscité une réaction positive de la part de la Banque africaine de développement : « Cela nous permet aussi d’explorer la voie pour une seconde phase. En 2016, nous allons approuver un projet d’électrification des quartiers péri-urbains de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso parce que nous voulons aider le Burkina Faso »1
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