Les Pays-Bas quitteront le Burkina Faso en juin prochain, mettant fin aux différents programme de coopération avec ce pays, a appris APA mercredi de source diplomatique.
Les Pays-Bas ont investi au Burkina Faso environ 655 milliards de francs CFA depuis le début de leur coopération en 1973.
Les raisons avancées du retrait néerlandais sont économiques et politiques, selon des employés de l'ambassade des Pays-Bas à Ouagadougou qui ajoutent toutefois que la coopération va se poursuivre à travers les ONG néerlandaises présentes dans le pays.
Les Pays-Bas avaient décidé en fin 2011, de fermer, neuf de leurs ambassades, dans un but de modernisation de leurs services diplomatiques et de centralisation des priorités en matière de politique étrangère.
En plus du Burkina, sont concernées les ambassades néerlandaises de trois autres pays africains (Cameroun, Erythrée et Zambie) et de cinq pays d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud (Bolivie, Nicaragua et Uruguay, Equateur et Guatemala).
Le Royaume des Pays-Bas est l'un des gros soutiens financiers du Burkina Faso.
Avec la fermeture de son ambassade à Ouagadougou, le Burkina Faso perdra plus de 26 milliards de francs CFA par an.
La moitié de cette contribution va à l'appui budgétaire direct, l'autre au financement de programmes de développement et aux organisations de la société civile.
La coopération entre les Pays-Bas et le Burkina Faso a débuté au milieu des années 1970.
Si à l'origine, la coopération avait pour but d'atténuer les conséquences de la catastrophe humanitaire causée par la sécheresse dans la région sahélienne, au fil du temps, elle est devenue une coopération structurelle comprenant de nombreux domaines.
Elle concerne depuis le début des années 2000, des secteurs tels que le développement de l'agriculture, l'enseignement primaire et secondaire, les soins médicaux, l'eau potable, les infrastructures et l'environnement, la santé, l'éducation et quelques thèmes transversaux.
