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Sidwaya N° 7258 du 20/9/2012

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Alain Edouard Traoré, porte parole du gouvernement : « La démission de l’ambassadeur Paré ne fait pas de lui un coupable »
Publié le vendredi 21 septembre 2012   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré


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Au cours du point de presse du gouvernement tenu, le 20 septembre 2012, à Ouagadougou, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, s’est prononcé sur certains sujets d’actualité. La démission de l’ambassadeur du Burkina Faso à Paris, l’actualité électorale et la médiation burkinabè au Mali ont, entre autres, fait l’objet des échanges.

Selon le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernent, Alain Edouard Traoré, il est avéré que l’ambassadeur Joseph Paré à Paris a déposé une lettre de démission. Mais le ministre Traoré a tenu à préciser que le dépôt de la lettre de démission ne signifie pas que l’ambassadeur est coupable de quoi que ce soit. « Sa culpabilité, c’est la justice qui va l’établir », a expliqué le ministre, porte-parole du gouvernement. Pour Alain Edouard Traoré, il ne faut pas faire des amalgames,entre la justice et l’ASCE. Cette structure fait un travail d’inspection, d’investigation et cette structure ne peut pas condamner une personne du point de vue républicain.

L’ASCE, selon toujours le ministre, se charge de produire des rapports et les soumet au Premier ministre, après quoi, des institutions de l’Etat sont utilisées pour pouvoir rendre justice. « Toute lutte contre la corruption qui ne respecterait pas ces procédures peut être contre productive », a affirmé Alain Edouard Traoré. Au sujet de l’éventuelle démission d’un autre ambassadeur épinglé dans les rapports de l’ASCE, le ministre de la Communication a indiqué ne pas pouvoir le confirmer, car ne disposant pas d’autres informations.

« Ce qui est sûr, le Premier ministre a demandé a l’ASCE de lui fournir, dans un délai de 10 jours, la liste des personnes identifiées dans tous les rapports, comme responsables de fautes lourdes », a affirmé le ministre. Pour lui, il est de la responsabilité du gouvernement et du Premier ministre de dire que même si les personnes citées ne sont pas encore coupables, on peut les décharger de leur mission. Le Premier ministre n’a pas à attendre que la justice condamne avant de décharger quelqu’un. Et le porte-parole du gouvernement de rappeler qu’au 8e point des engagements pris par le Premier ministre pour lutter contre la corruption au Burkina, celui-ci n’exige rien à la justice, mais souhaite plutôt un traitement diligent par la justice des dossiers de mauvaise gestion.

« Je pense que nous sommes dans une démarche, somme toute, responsable, cadencée et très cohérente, qui marque à la fois la volonté, l’engagement, mais le sens de responsabilité qui sied en la matière. Et cela, il faut s’en féliciter », a laissé entendre le ministre Traoré.

Le ton est donné

De son avis, on a longtemps accusé le gouvernement de n’avoir rien fait ou de ne rien faire, en matière de lutte contre la corruption. Mais le porte-voix du gouvernement pense que le ton est maintenant donné à travers le message du Premier ministre. Pour lui, il faut accompagner le mouvement initié par le chef du gouvernement de traquer la corruption et la mal gouvernance au Burkina. Mais, a averti le ministre : « autant nous devons lutter contre la corruption, autant nous ne devons pas faire des accusations faciles ». Car, si les accusations ne sont pas avérées, cela crée d’autres types de problèmes, comme la possibilité donnée à une personne déclarée par la suite innocente, par rapport à des allégations, de poursuivre l’Etat. D’où la nécessité de ne pas donner l’impression d’une chasse aux sorcières ou d’une démarche intégriste.

Concernant certaines sociétés citées dans le rapport de l’ASCE, Alain Edouard Traoré a indiqué que la réflexion est en train d’être menée, par rapport à leur sort. Parce qu’étant dans un Etat de droit, il faut sanctionner, en fonction d’une loi qui existe. Mais quand cette loi n’existe pas, il faut trouver de nouvelles dispositions, legales, selon le ministre. « Nous sommes en train de trouver des solutions à cette pléthore de sociétés qui exécutent mal les marchés publics, qui font du mauvais travail ou qui sont aussi des acteurs de la corruption dans notre pays. Et cela est aussi un élément d’engagement », a déclaré le ministre, porte-parole du gouvernement.

L’autre point de l’actualité a concerné la demande de report, par 17 partis politiques de l’opposition, des élections municipales et législatives couplées du 2 décembre prochain et les risques de crises postélectorales. « Il y a 17 partis politiques qui ont demandé le report. Il y en a combien qui n’ont pas demandé cela ? Il y a 17 qui évoquent une crise postélectorale. Il y a combien d’autres qui n’ont rien dit », s’est interrogé Alain Edouard Traoré.

Dans une dynamique de préparation des élections couplées

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, a d’ailleurs annoncé une rencontre pour le 2 octobre 2012, entre le Premier ministre et l’ensemble de la classe politique au sujet des prochaines élections couplées. M. Traoré pense qu’au cours de cette rencontre, il y aura plus de clarté et la marche à suivre sera décidée. « Mais pour notre part, nous sommes dans une dynamique de préparation des élections, pour le 2 décembre et l’agenda du gouvernement est cadencé à cette date », a confié Alain Edouard Traoré. Il a d’ailleurs rappelé que le 17 septembre dernier, le Premier ministre, accompagné du ministre de l’Economie et des Finances, celui en charge de l’Administration du territoire et lui-même de la Communication, a rencontré le président de la Commission électorale nationale indépendance (CENI) pour échanger sur la préparation des élections.

Le ministre a révélé qu’au cours de cette rencontre, le Premier ministre a fait le point de l’enrôlement biométrique et la situation des inscrits, de l’opération de réception des candidatures et des mesures administratives spécifiques que le gouvernement devra éventuellement prendre pour accompagner le processus. Selon le ministre Traoré, il a été aussi question de l’acquisition du matériel électoral et du financement des élections. Le porte-parole du gouvernement a assuré qu’entre le Premier ministre et le Président de la CENI, le consensus est établi sur la tenue des élections le 2 décembre 2012 et c’est dans cette dynamique que le conseil des ministres du 12 septembre dernier a adopté les décrets concernant les campagnes électorales, pour les municipales et les législatives.

Une des préoccupations a porté sur les candidatures aux législatives du Premier ministre et de certains membres du gouvernement, dont le ministre de la Communication, lui-même, avec le risque de voir ces derniers être juges et parties. Pour ce dernier, il n’y a aucun problème. « Le Premier ministre n’est ni juge, ni partie dans quoi que ce soit », a-t-il martelé avant d’argumenter que ce dernier est candidat au titre d’un parti politique et qu’en la matière, aucune disposition de la loi n’empêche le premier ministre et les membres du gouvernement d’être candidats à une élection. Toujours dans le cadre de ces candidatures, des manifestations violentes ont eu lieu à Tougan dans la province du Sourou, avec à la clé des blessés et une destruction de biens privés. Le ministre Traoré a fustigé le comportement de certains citoyens qui, à son avis, n’ont pas encore compris la politique qui est un sacerdoce. Il a indiqué que le ministère en charge de la Sécurité a pris ses responsabilités, face à la situation.

Au sujet d’une certaine divergence de vue entre le président du Faso, médiateur dans la crise malienne et le président de la CEDEAO, Alassane Ouattara, Alain Edouard Traoré a rassuré qu’il n’en est rien. Selon lui, les rôles sont différents et aux différents sommets de l’institution d’intégration sous-régionale, la médiation du président du Faso a toujours été saluée. Et de déclarer que le voyage du président du Faso en France est un signe : « c’est parce qu’on accorde une certaine crédibilité à cette médiation que l’on reçoit le président du Faso a l’Elysée pour s’enquérir de sa vision par rapport à la situation malienne… C’est pourquoi, j’appelle d’aller au-delà de ce qui se dit, qui n’est pas forcement vrai », a expliqué le porte-parole du gouvernement.

Gabriel SAMA

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