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Sidwaya N° 7410 du 6/5/2013

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Pôle de qualité inter-pays sur l’alphabétisation : Une dynamique de valorisation des langues nationales
Publié le lundi 6 mai 2013   |  Sidwaya


Conférence
© Sidwaya par DR
Conférence ministérielle du pôle de qualité inter-pays sur l’alphabétisation et les langues nationales


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L’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) et le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA) ont organisé la conférence ministérielle du pôle de qualité inter-pays sur l’alphabétisation et les langues nationales, du 2 au 4 mai 2013, à Ouagadougou. La rencontre a validé le programme d’action triennal, proposé des modalités concrètes de sa mise en œuvre et capitalisé les approches alternatives en matière d’éducation non formelle et de langues nationales.

En trois jours d’intenses réflexions, soixante experts en éducation non formelle, venus du Burkina Faso, du Cameroun, du Mali, du Niger, du Sénégal, du Tchad et du Togo, ont mis en commun leurs expériences pour bouter l’analphabétisme hors de leurs frontières communes. Pour commencer, ils ont validé du 2 au 4 mai dernier, le programme d’action triennal proposé par l’atelier de 2010, en vue de régir le fonctionnement du pôle de qualité sur l’alphabétisation et les langues nationales. Les experts ont ensuite préconisé des modalités concrètes de mise en œuvre de ce programme triennal, capitalisant ainsi les approches alternatives porteuses. Ces approches consisteront, d’une part, à harmoniser leurs pratiques et de les soumettre à un processus d’accréditation par une instance habilitée et d’autre part, de les diffuser, les évaluer et ajuster pour boucler la chaîne de l’innovation, grâce au mécanisme de capitalisation, à travers le pôle de qualité. Pour un meilleur fonctionnement du pôle de qualité, les spécialistes ont recommandé aux ministères en charge de l’alphabétisation et des langues nationales dans les pays respectifs de désigner une structure comme point focal pour assurer le suivi des actions et faire remonter les informations pour capitalisation. A l’endroit du Groupe de travail de l’éducation non formelle (GTENF), ces recommandations se résument au développement d’une grille de lecture pour apprécier la pertinence des innovations et la contribution au plaidoyer vers les décideurs et les partenaires techniques et financiers pour soutenir le pôle. Selon les participants, la faisabilité des actions engagées devra tenir compte de la disponibilité des ressources. Les prochaines étapes consisteront, d’abord, à finaliser le plan d’opérationnalisation à la lumière des orientations données et d’ajuster le budget aux nouvelles activités proposées. Il s’agira ensuite de recueillir les observations et contributions des pays et des institutions partenaires. Puis de finaliser le programme et de le diffuser. Heureuse du travail abattu, la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Koumba Boly/Barry a félicité les participants pour les efforts déployés. « En si peu de jours, vous avez su vous positionner en experts et dégager les enjeux du système éducatif », leur a-t-elle dit. Par ailleurs, elle a souligné qu’il est important que chaque pays ait une politique linguistique pour valoriser les langues locales. Elle a indiqué, cependant, qu’il faudra tenir compte du contexte national, dans les mécanismes de validation car, selon elle, ce qui est valable dans un pays donné peut ne pas l’être au plan sous-régional.

Le rôle du pôle de qualité

Le secrétaire exécutif de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA), Ahlin Byll-Cataria, a révélé que le pôle de qualité joue un rôle important dans le suivi-évaluation et que chaque citoyen devrait pouvoir développer des compétences pour prendre activement part à la vie de la nation. Il a déploré le fait que le système éducatif actuel ne soit pas accessible à toutes les couches sociales et que les enfants exclus de l’école soient considérés comme les « déchets de la société ». De son point de vue, l’avenir de ces enfants peut être sauvé grâce à l’alphabétisation non formelle. Il a, de ce fait, salué l’engagement du gouvernement burkinabè pour la cause de l’éducation. Il a ajouté qu’il y a cent cinquante (150) millions d’analphabètes en Afrique subsaharienne et qu’il faut promouvoir l’alphabétisation dans les langues locales pour venir à bout de l’obscurantisme. Selon le ministre délégué chargé de l’Alphabétisation, Amadou Diemdioda Dicko, le bilinguisme n’est pas appliqué dans les documents, ce qui constitue un désavantage pour ceux qui sont alphabétisés en langues nationales. Pourtant, a-t-il dit, il est plus que nécessaire d’alphabétiser les populations pour avoir des élections démocratiques. Il a aussi expliqué que les populations se plaignent souvent d’avoir été trompées après chaque élection, parce que ne sachant ni lire ni écrire. M. Dicko a declaré que les citoyens devraient choisir librement un candidat, en fonction de l’idéal qu’il incarne et non sur des bases ethnocentristes.

Aimée Florentine KABORE
Aline BAMOUNI
(Stagiaire)

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